l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 11 Mai
Le samedi de la 3e semaine de Pâques
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St François de Girolamo , St Ignace de Laconi |
Livre des Actes des Apôtres 9,31-42.
En ces jours-là, l’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. |
Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, se rendit aussi chez les fidèles qui habitaient Lod. |
Il y trouva un homme du nom d’Énéas, alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé. |
Pierre lui dit : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même. » Et aussitôt il se leva. |
Alors tous les habitants de Lod et de la plaine de Sarone purent le voir, et ils se convertirent en se tournant vers le Seigneur. |
Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, nommée Tabitha, ce qui se traduit : Dorcas (c’est-à-dire : Gazelle). Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait. |
Or, il arriva en ces jours-là qu’elle tomba malade et qu’elle mourut. Après la toilette funèbre, on la déposa dans la chambre haute. |
Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s’y trouvait, lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : « Viens chez nous sans tarder. » |
Pierre se mit en route avec eux. À son arrivée on le fit monter à la chambre haute. Toutes les veuves en larmes s’approchèrent de lui ; elles lui montraient les tuniques et les manteaux confectionnés par Dorcas quand celle-ci était avec elles. |
Pierre mit tout le monde dehors ; il se mit à genoux et pria ; puis il se tourna vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s’assit. |
Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante. |
La chose fut connue dans toute la ville de Jaffa, et beaucoup crurent au Seigneur. |
Psaume 116(115),12-13.14-15.16ac-17.
Comment rendrai-je au Seigneur |
tout le bien qu'il m'a fait ? |
J'élèverai la coupe du salut, |
j'invoquerai le nom du Seigneur. |
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, |
oui, devant tout son peuple ! |
Il en coûte au Seigneur |
de voir mourir les siens ! |
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, |
moi, dont tu brisas les chaînes ? |
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, |
j'invoquerai le nom du Seigneur. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » |
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? |
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... |
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. |
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. |
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » |
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. |
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » |
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. |
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)
carmélite, docteur de l'Église Le Chemin de la perfection, 34/36 (trad. Seuil 1961, p. 200) |
« Quant à nous, nous croyons »
Demande qui voudra le pain matériel ! Pour nous, demandons au Père éternel que nous méritions de recevoir notre pain céleste avec des dispositions telles que, si nous n'avons pas la joie de le contempler des yeux du corps, tant il se cache, il se dévoile du moins aux yeux de l'âme et se manifeste à elle. C'est là une tout autre nourriture pleine de joie et de délices ; elle est le soutien de la vie... |
Je connais une personne à qui le Seigneur avait donné une foi si vive, que quand elle entendait quelqu'un dire qu'il aurait voulu vivre au temps où le Christ, notre Bien, était en ce monde, elle riait en elle-même. Puisque nous le possédons, se disait-elle, dans le Saint Sacrement aussi véritablement qu'alors, que désirons-nous de plus ? ... Elle se considérait à ses pieds ; elle y pleurait en compagnie de Madeleine, absolument comme si elle l'avait vu des yeux du corps dans la maison du pharisien (Lc 7,36s). Alors même qu'elle ne sentait pas de dévotion, la foi lui disait qu'il était vraiment là. |
En effet, il faudrait se faire plus stupide qu'on n'est et s'aveugler volontairement pour avoir le moindre doute ici. Ce n'est point là un travail de l'imagination, comme quand nous considérons notre Seigneur sur la croix ou dans une autre circonstance de sa Passion ; nous nous représentons alors la chose en nous-mêmes telle qu'elle s'est passée. Ici, elle a lieu réellement ; c'est une vérité certaine, et il ne faut pas aller chercher notre Seigneur ailleurs, bien loin de nous. Nous le savons, en effet, tant que la matière du pain n'est pas consumée par la chaleur naturelle du corps, le bon Jésus est en nous ; par conséquent, approchons-nous de lui. Quand il était en ce monde, le simple contact de ses vêtements guérissait les malades ; pourquoi douter, si nous avons la foi, qu'il ne fasse encore des miracles, quand il nous est si intimement uni ? Pourquoi ne nous donnerait-il pas ce que nous lui demandons, puisqu'il est dans notre propre maison ? |
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