Questions d'enfants
Qu’est-ce qui rend vraiment heureux ?
La question de Solenn, 4 ans. Les enfants ont
besoin de leurs proches pour apprendre « à goûter » le bonheur.
«Je suis super heureux car demain c’est mon anniversaire et papa a promis de m’emmener au cirque ! », déclare Adrien en sautant de joie devant ses petites sœurs. « Ah oui ? », murmure sa grand-mère, soucieuse de ne pas trop faire de peine à ses deux petites-filles : « Eh bien moi, c’est quand j’ai tous mes petits-enfants autour de moi que je suis la plus heureuse ! »
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« Pourquoi Mamita, tu dis que tu es ”plus” heureuse ? »,
demande aussitôt la petite Solenn qui a du mal à imaginer que l’on
puisse préférer rester avec ses petits-enfants, plutôt que d’aller au
cirque ! Solenn sent confusément que son grand frère et sa grand-mère ne
sont pas heureux « pareil ». Et sa question invite à préciser le sens
que l’on donne au mot heureux. Car si pour Adrien, il s’agit d’une
promesse tenue, d’une envie comblée. Pour Mamita, le bonheur, c’est
plutôt d’être avec ceux qu’elle aime, et de ressentir que la tendresse
est partagée. Un sentiment qui semble particulièrement la réjouir ! Mais
alors comment éclairer un enfant sur ce qui rend vraiment heureux ?
Bien
sûr, il n’y a pas de recette miracle. Dans toute vie humaine, il y a
des imprévus, des soucis, des peines, et parfois même des drames, qui
ternissent nos joies. Cependant certaines personnes marquées par le sort
nous éblouissent par leur capacité à renouer avec le bonheur.
Alors
apprenons à nos enfants, dès leur prime enfance, à savoir goûter le
bonheur. N’hésitons pas à leur montrer l’exemple ! Témoignons notre joie
pour ce qu’ils sont et ce que nous vivons avec eux : les câlins juste
avant de dormir, les parties de foot en famille, une belle balade dans
la forêt, une fleur découverte au bord du chemin, un goûter
d’anniversaire, une grand-mère qui les gâte… Apprenons-leur à exprimer
la gratitude qu’ils ressentent pour ces instants de bonheur partagés et
la sérénité que cela apporte. Pour les croyants, cela s’apparente à
l’action de grâce, car souvent ces petites joies font pressentir comme
une présence du divin en nous, nous appelant à un élan de vie.
Mais
goûter l’inattendu de l’instant présent, c’est aussi comprendre qu’être
heureux, c’est accueillir le bonheur qui survient, et non chercher à
satisfaire impérativement un désir. Les difficultés font que nous ne
sommes pas toujours heureux, ce que regrettent spontanément les
enfants ! Mais est-ce que l’on serait vraiment heureux si on l’était sur
commande ?
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