dimanche 31 mai 2015

  En regardant la création, nous aboutissons à la Trinité d'une seule substance. Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes. Principe, à qui nous recourons ; modèle, que nous suivons ; grâce, qui nous réconcilie.

31 mai - Visitation de la Vierge Marie 

Jusque dans le plus avili des bourreaux, il est une petite part mariale…

Q - Le pape François a dit aux prêtres et religieux de Naples samedi 21 mars : "Un prêtre, un religieux, une religieuse qui n’aime pas la Sainte Vierge, qui ne prie pas la Sainte Vierge, je dirais même qui ne prie pas le chapelet, s’il ne veut pas la Mère, la Mère ne lui donnera pas son Fils." : pouvez-vous expliquer cela davantage ?

R - Cela ressemble au dialogue rapporté par Bernanos dans le "Journal d'un curé de campagne". Le vieux curé veut ouvrir à son jeune confrère le chemin de sa mission, qui est de servir l’œuvre de la grâce dans les cœurs. "Est-ce que tu pries la Sainte Vierge?" Pas machinalement, sans y penser! Est-ce que tu veux croire que dans notre vieux monde écrasé par le péché, le mal, la violence, il est une source pure, "si limpide et si pure, qu'elle ne pouvait même pas y voir refléter sa propre image, faite pour la seule joie du Père"?

(…)Jusque dans le plus avili des bourreaux, il est une petite part mariale, immaculée, qu'il nous revient de découvrir, de faire apparaître au creux de la boue, et d'amener à la surface. Le chapelet nous fait regarder le monde avec la confiance d'un Dieu qui a pu susciter la foi de Marie. "Je te salue, pleine de Grâce, le Seigneur est avec toi..."

Entretien avec le P. Cabes, futur recteur du sanctuaire de Lourdes
31 mars 2015 (Zenit.org)

dimanche 24 mai 2015

CONFIANCE AU JOUR LE JOUR DANS L'ESPRIT SAINT ET EN MARIE POUR CE QUI VIENT ...
Même Jésus a attendu 30 ans dans sa boutique de charpentier... Par Rick Warren
TOPCHRETIEN.COM

samedi 23 mai 2015

éclairez l'avenir incertain de beaucoup,
raffermissez ceux qui hésitent encore 
dans les voies divines.

Esprit de lumière, 
dissipez toutes les ténèbres de la terre, 
guidez toutes les brebis errantes au divin bercail, 
percez les nues de vos mystérieuses clartés.



Révélez-vous aux hommes 
et que ce jour 
soit l'annonce d'une nouvelle aurore. 

vendredi 22 mai 2015

oh oui ! Viens Esprit Saint, ranime notre foi !
Viens Esprit Saint, ranime notre foi !
‪#‎Pentecôte‬
Que la Vierge Marie, Reine de France, nous rende dociles aux inspirations du Consolateur, pour nous mettre, chaque jour un peu plus, au service de nos frères, de notre pays, de l’Eglise et de Dieu.

jeudi 21 mai 2015

CONFIANCE ...

Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !
Ma prière pour vous aujourd'hui : soyez renouvelé dans l'espérance. Le Seigneur a remporté la victoire sur vos échecs, vos larmes, vos maladies et vos souffrances. Croyez-le, espérez en lui, il n'a pas dit son dernier mot.

Une prière pour aujourd'hui

Seigneur vient renouveler en moi l'espoir, amen. 
 
Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !

mardi 19 mai 2015

Une prière pour aujourd'hui
Seigneur, je te demande de me donner la force et le courage d'être un soldat à la hauteur de son chef. Que je puisse réaliser que tu es l'Éternel des Armées. Amen.

lundi 18 mai 2015



Prière et formation
 



Recevez les dons du Saint Esprit en abondance !
"Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; alors vous serez mes témoins jusqu'aux extrémités de la terre, alléluia !" (Ac 1,7)
Découvrez chaque jour un des sept dons du Saint Esprit en cliquant sur ce lien

 
Le mois de marie de l'Abbé Bierlioux


Le mois de Marie
de l'abbé Berlioux - Mai


Version AUDIO

Prier au quotidien avec la vierge Marie grâce aux méditations de l'Abbé Berlioux.

Fichier audio

 
Neuvaine à la Sainte Trinité du 22 au 31 mai 2015

Que ces neuf jours de prière à la Sainte Trinité que vous propose Etoile Notre Dame, nous rendent notre Dieu plus proche de chacun de nous. Que nous puissions lui parler et nous confier à celui qui est le Père miséricordieux.

Voir la neuvaine à la Sainte Trinité
 
 


Les dons du Saint Esprit
• 1er jour : Le don de force - Version imprimable en pdf
Pape François : « Par la force, l’Esprit Saint libère le terrain de notre cœur ; il le libère de la torpeur, des incertitudes et de toutes les peurs et obstacles qui peuvent le freiner, pour que la Parole du Seigneur puisse être mise en pratique de façon authentique et joyeuse ».
« Quand nous affrontons la vie ordinaire, quand surviennent les difficultés, rappelons-nous ceci : « Je puis tout en celui qui me fortifie (Ph 4,13). Le Seigneur nous donne toujours sa force, elle ne saurait nous manquer. Il ne nous éprouve pas au dessus de nos forces. Il est toujours avec nous. Demandons à l’Esprit Saint de nous donner cette force qui soulève notre cœur ».
La force est un don qui nous inspire de l’énergie et du courage pour observer fidèlement la sainte loi de Dieu et de l’Eglise, en surmontant tous les obstacles et toutes les attaques de nos ennemis.
C’est de faire jusqu’au bout ce qu’on a à faire. C’est le devoir d’état, premier et bien fait. On a tous beaucoup à faire. Mais l’Esprit Saint nous donnera de faire au mieux tout ce que nous avons à faire aujourd’hui. C’est la grâce d’état : un professeur pour bien enseigner, un étudiant pour bien étudier. C’est encore la grâce de bien vivre sa vie de couple et de famille. Pour un veuf ou une veuve, c’est la grâce d’accueillir et de tirer part de sa nouvelle situation. Bien faire les choses, même à travers les difficultés dans lesquelles nous sommes impliqués. 
Un grand échec survient ? La grâce sera de se rappeler que l’Esprit Saint est là pour m’aider à porter cette épreuve, dans l’état et la situation qui sont les miens.
C’est toute la force des martyrs, non pas une force extérieure mais intérieure. Ainsi Jeanne d’Arc répondant à ses interrogateurs pointilleux : « Passez outre ! »
L'Esprit de force est semblable à la quatrième béatitude évangélique : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés » (Mt 5,6). En effet, l'homme qui a faim et soif de la justice est fort, invincible contre toutes les adversités dont aucune ne peut l’effrayer. Aussi Salomon a-t-il dit : « Le juste est plein de sécurité comme un lion, il sera sans aucune crainte » (Pr 38,1), et encore: « Le juste, quoi qu'il lui arrive, ne sera pas contristé » (Pr 12,21). C'est de cet esprit qu'étaient animés tous ceux dont parle l'apôtre en disant : les saints ont éprouvé des railleries et reçu des coups ; ils ont souffert, en outre, les chaînes et les emprisonnements, ils ont été lapidés, coupés, tentés, ils sont morts par le glaive. « Ils ont erré, couverts de peaux de brebis, de peaux de chèvres, indigents, dans l'angoisse, affligés, âmes célestes dont le monde n'était pas digne, courant dans les solitudes, se réfugiant dans les montagnes, dans les grottes et les cavernes de la terre » (He 11,36-38).
L'apôtre en était aussi animé lorsqu'il disait : « Qui nous séparera de la charité de Jésus Christ? Sera-ce la tribulation ?» (Rm 8,35). Cet esprit supporte toutes les attaques de la malice d'autrui, et fortifie contre les pièges des ennemis. Aussi l'Epoux, en faisant l'éloge de son épouse, dit-il : «Vous êtes belle, mon amie, suave et belle comme Jérusalem, redoutable comme une armée rangée en bataille » (Cant. 6,3). 
Dans les difficultés et les épreuves de la vie, l'homme est tantôt porté à la faiblesse et à l'abattement, tantôt poussé par une ardeur naturelle qui a sa source dans le tempérament ou dans la vanité. Cette double disposition avancerait peu la victoire dans les combats que l'âme doit livrer pour son salut. L'Esprit Saint apporte donc un élément nouveau, cette force surnaturelle qui lui est tellement propre que le Sauveur, instituant ses sacrements, en a établi un qui a pour objet spécial de nous donner ce divin Esprit comme principe d'énergie.
Deux nécessités se rencontrent dans la vie du chrétien: il lui faut savoir résister et savoir supporter. Quelle ne doit pas être l'assistance du divin Esprit, lorsqu'il s'agit de rendre le chrétien invulnérable aux traits meurtriers qui font tant de ravages autour de lui ? Les passions du cœur de l'homme ne sont pas un moindre obstacle à son salut et à sa sanctification: obstacle d'autant plus redoutable qu'il est plus intime.
Que pourrait-il opposer aux tentations de Satan, si la force du divin Esprit ne venait le couvrir d'une armure céleste et aguerrir son bras? Le monde n'est-il pas aussi un adversaire terrible, si l'on considère le nombre des victimes qu'il fait chaque jour par la tyrannie de ses maximes et de ses prétentions ?
Il faut que l'Esprit Saint transforme le cœur, qu'il l'entraîne même à se renoncer, lorsque la lumière céleste indique une autre voie que celle vers laquelle nous poussent l'amour et la recherche de nous-mêmes. Quelle force divine ne faut-il pas pour « haïr jusqu’à sa propre vie », quand Jésus Christ l'exige (Jn 12,25), quand il s'agit de faire le choix entre deux maîtres dont le service est incompatible ? ( Mt 6,24)
L'Esprit Saint fait tous les jours de ces prodiges au moyen du don qu'il a répandu en nous, si nous ne méprisons pas ce don, si nous ne l'étouffons pas dans notre lâcheté ou dans notre imprudence. Il apprend au chrétien à dominer ses passions, à ne pas se laisser conduire par ces guides aveugles, à ne céder à ses instincts que lorsqu'ils sont conformes à l'ordre que Dieu a établi. Quelquefois ce divin Esprit ne demande pas seulement que le chrétien résiste intérieurement aux ennemis de son âme; il exige qu'il proteste ouvertement contre l'erreur et le mal, si le devoir d'état ou la position le réclament. C'est alors qu'il faut braver cette sorte d'impopularité qui s'attache parfois au chrétien, et qui ne doit pas le surprendre quand il se rappelle les paroles de l'apôtre : «Si j'étais agréable aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ» ( Ga 1,10).
Mais l'Esprit Saint ne fait jamais défaut, et lorsqu'il rencontre une âme résolue à user de la force divine dont il est la source, non seulement il lui assure le triomphe, mais il l'établit pour l'ordinaire dans cette paix pleine de douceur et de courage qu'apporte la victoire sur les passions. C’est un don pour supporter les épreuves. Il est des frayeurs qui glacent le courage et peuvent entraîner l'homme à sa perte. Le don de force les dissipe ; il les remplace par un calme et une assurance qui déconcertent la nature.
Voyez les martyrs, et non pas seulement un saint Maurice, chef de la légion thébaine, accoutumé aux luttes du champ de bataille, mais ces Félicité, mère de sept enfants, ces Perpétue, noble dame de Carthage pour laquelle le monde n'avait que des faveurs ; ces Agnès, enfant de treize ans, et tant de milliers d'autres, et dites si le don de force est stérile. Qu'est devenue la peur de la mort, de cette mort dont la seule pensée nous accable parfois ?
Si l'homme à lui seul est peu de chose, combien il grandit sous l'action de l'Esprit Saint ! C'est lui encore qui aide le chrétien à braver la triste tentation du respect humain, l'élevant au-dessus des considérations mondaines qui dicteraient une autre conduite. C'est lui qui pousse l'homme à préférer au vain honneur du monde la joie de n'avoir pas violé le commandement de son Dieu.
C'est cet Esprit de force qui fait accepter les disgrâces de la fortune comme autant de desseins miséricordieux du ciel, qui soutient le courage du chrétien dans la perte si douloureuse d'êtres chéris, dans les souffrances physiques qui lui rendraient la vie à charge, s'il ne savait qu'elles sont des visites du Seigneur.
Obstacle : C’est cette lâcheté naturelle, qui nous fait baisser les bras à la première difficulté, laisser les choses, ne rien faire jusqu’au bout, zapper.
Le moyen : se ressaisir. Savoir se reprendre sur un point ou sur un autre, sans dramatiser. Celui qui reçoit une charge, reçoit aussi la grâce de l’accomplir. Et à une personne qui trouvait toujours de bonnes raisons pour ne rien entreprendre, François de Sales disait : « Il faut aller de l’avant et aimer. » Il faut persévérer : C’est par votre persévérance que vous sauverez vos âmes. Demeurer, continuer.
Souffrez que nous vous adressions en forme de demandes les vœux que formait Paul pour les chrétiens d'Ephèse, et que nous osions réclamer de votre largesse :
«Cette armure divine qui nous mettra en état de résister au jour mauvais et de demeurer parfaits en toutes choses. Ceignez nos reins de la vérité, couvrez-nous de la cuirasse de la justice, donnez à nos pieds l'Evangile de paix pour chaussure indestructible; munissez-nous du bouclier de la foi, contre lequel viennent s'éteindre les traits enflammés de notre cruel ennemi. Placez sur notre tête le casque qui est l'espérance du salut, et dans notre main le glaive spirituel qui est la parole même de Dieu» ( Eph 6,11-17).
Savoir être fort contre soi-même, est une rareté qui excite l'étonnement dans ceux qui en sont témoins : tant les maximes de l'Evangile ont perdu de terrain ! Retenez-nous sur cette pente qui nous entraînerait comme tant d'autres, ô divin Esprit !
Aidez-nous, Esprit Saint, comme le Seigneur dans le désert, à venir à bout de tous nos adversaires. Esprit de force, faites qu'il en soit ainsi. 

Travail et synthèse : Jocelyne Genton
Source : Don Prosper Guéranger et Père Bernard Michon 
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samedi 16 mai 2015

JOIE ET CONFIANCE ... AVEC MARIE ND DU CENACLE...

mais Dieu a compassion de notre ignorance et il reçoit notre prière avec bonté... Alors « mets ta joie dans le Seigneur, et il accordera les désirs de ton cœur » (Ps 36,4).

vendredi 15 mai 2015

L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)

CONFIANCE EST LE CHEMIN...


Commentaire du jour :
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque Premier discours sur la Résurrection : PG 46, 603 (trad. Orval rev.)

L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)


Voici venu le règne de la vie et le pouvoir de la mort renversé. Une autre naissance est apparue ainsi qu'une autre vie, une autre manière d'être, une transformation de notre nature elle-même. Cette naissance-là n'est le fait « ni du désir de l'homme ni du désir de la chair, mais de Dieu » (Jn 1,13)...


« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24). Jour bien différent de ceux du commencement, car en ce jour Dieu fait un ciel nouveau et une terre nouvelle, comme dit le prophète (Is 65,17). Quel ciel ? Le firmament de la foi au Christ. Quelle terre ? Le cœur bon, comme dit le Seigneur, cette terre qui s'imprègne de la pluie qui descend sur elle et qui produit une moisson abondante (Lc 8,15). Dans cette création, le soleil, c'est la vie pure ; les étoiles, ce sont les vertus ; l'air, c'est une conduite limpide ; la mer, c'est la riche profondeur de la sagesse et de la connaissance ; l'herbe et le feuillage, c'est la bonne doctrine et les enseignements de Dieu dont se nourrit le troupeau des pâturages, c'est-à-dire le peuple de Dieu ; les arbres portant du fruit, c'est la pratique des commandements. En ce jour est créé l'homme véritable, celui qui est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).

jeudi 14 mai 2015

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)

Commentaire du jour :
Liturgie syriaque (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 232 rev.)

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)


Au jour de ton Ascension, ô Roi Christ,

les anges et les hommes te crient :

« Tu es saint, Seigneur, car tu es descendu et tu as sauvé Adam,

l'homme fait de poussière (Gn 2,7),

de l'abîme de la mort et du péché,

et par ton Ascension sainte, ô Fils de Dieu,

les cieux et la terre entrent dans la paix.

Gloire à celui qui t'a envoyé ! »

L'Église a vu son Époux dans la gloire,

et elle a oublié les souffrances endurées au Golgotha.

Au lieu du fardeau de la croix qu'il portait

c'est une nuée de lumière qui le porte.

Voici qu'il s'élève, vêtu de splendeur et de gloire.


Un grand prodige s'accomplit aujourd'hui au mont des Oliviers :

Qui est capable de le dire ? ...

Notre maître était descendu à la recherche d'Adam

et après avoir retrouvé celui qui était perdu,

il l'a porté sur ses épaules

et avec gloire il l'a introduit au ciel avec lui (cf Lc 15,4s).

Il est venu et il nous a montré qu'il était Dieu ;

il a revêtu un corps et il a montré qu'il était homme ;

il est descendu aux enfers et il a montré qu'il était mort ;

il est monté et a été exalté et il a montré qu'il était grand.

Bénie soit son exaltation !


Au jour de sa naissance, Marie se réjouit,

au jour de sa mort, la terre tremble,

au jour de sa résurrection, l'enfer s'afflige,

au jour de son ascension, le ciel exulte.

Bénie soit son Ascension !

mercredi 13 mai 2015

Ce qui m'édifie en particulier chez Marthe : A la veille de l'Ascension (en 1929), et c'est comme si c'était aujourd'hui, le Seigneur présente à Marthe l'alternative suivante : L'emmener au Ciel avec Lui tout de suite ou bien elle choisit de rester sur terre et sauver beaucoup d'âmes. Elle choisit de perséverer par amour et Dieu sait ce qu'elle endura à cause de notre endurcissement de créature qui se veut indépendante et auto-référente. Ayons foi que le "beaucoup" pèse bien plus lourd dans cette vie de souffrance par amour que le "beaucoup" de ceux qui refusent Dieu (cf message de Fatima)

dimanche 10 mai 2015

Il me semble que c’est ce que Marthe a retenu, et de quelques-unes de ses paroles nous avons fait un chant :
Refrain : 
« Que tous les jours de notre vie, chaque instant de notre vie soit offert avec Jésus et en Jésus au salut des âmes. »
« La souffrance est un travail de vie et d’amour, c’est une richesse à offrir et à donner, car les difficultés ne sont plus obstacles, mais des moyens pour mieux aimer Jésus. »
« Il faut mourir si souvent, aimer et prier, la souffrance offerte nous rachète et nous sauve. Par le renoncement, on peut beaucoup plus obtenir que par le succès de nos plus grands désirs. »
La souffrance est un “travail”, au sens maternel d’un travail d’enfantement. Elle est un “travail de vie et d’amour”, comme une femme qui souffre pour donner la vie.
 
Deuxième approche
Ce n’est pas la souffrance qui est féconde en soi – on peut rester des années dans la révolte – mais elle peut devenir un chemin pour une union plus grande avec Jésus Sauveur, Jésus Rédempteur. Autrement dit, la fécondité viendra de Jésus, de Jésus souffrant pour être le Rédempteur. Rappelez-vous le témoignage des habitants de Sichar à la fin du chap. 4 de saint Jean, disant à la femme de Samarie : « Ce n’est plus sur tes dires que nous croyons, mais nous l’avons nous-mêmes vu, » nous l’avons expérimenté, « il est, lui, le Sauveur du monde ». C’est en lui qu’il faut plonger avec ses épreuves personnelles, professionnelles, relationnelles, affectives, morales, intérieures, spirituelles, et même nos épreuves mystiques. Il est la clé qui va permettre d’ouvrir la souffrance, de lui donner une fécondité, comme la vigne qui, quand elle est taillée, produit un “polycarpe”, c’est-à-Marthe, dire un beau fruit. C’est l’expérience fondatrice que Marthe va faire, pendant cinquante ans, chaque semaine : elle va expérimenter cette exceptionnelle fécondité en Jésus, de la propre souffrance de Jésus et de la Sainte Vierge avec lui, et de la propre souffrance de tous ceux qui la visitent, avec la sienne, immense, constante.
La compassion de Marthe est christocentrique : ce n’est pas pour se mettre en avant, loin de là, mais c’est pour tourner ces personnes vers Jésus, car il n’y a qu’en Jésus que les souffrances, les difficultés de la vie, le poids des épreuves et des responsabilités peuvent devenir féconds. C’est tout l’amour de Marthe pour Jésus.
On pourrait dire qu’il n’y a qu’une “chose” qui l’intéresse : Jésus, Jésus Sauveur, le mystère de la Rédemption du monde. Voilà pourquoi elle plonge dans ce mystère, chaque semaine, pendant plus de cinquante ans, pour nous, pour tous, pour ceux qui viennent la voir, pour ceux de la Vallée, pour ceux qui sont de l’autre bout du monde : ils seront étonnés devant cette femme qui les reçoit si simplement, qui entre avec eux dans une telle qualité de relation – que ce soit un paysan qui a des soucis avec ses bêtes, un universitaire, ou M. Jean Guitton de l’Académie Française... Marthe n’est pas là pour se raconter, elle est là pour plonger dans le mystère de Jésus, autrement dit : pour nous y entraîner tous, nous y “exciter” comme elle dit.
« Ce ne sont pas mes conseils qui vous aideront, c’est ma prière. S’il y avait quelque chose de meilleur que la prière, Notre Seigneur nous l’aurait enseigné. »
Et la prière, c’est l’oraison, c’est de plonger dans le mystère de Jésus, du Jeudi saint au soir au matin de Pentecôte. Marthe dira aussi, en parlant du Jeudi saint au soir et du Vendredi saint :
« Que de grandes choses renfermées en ces quelques heures à jamais fécondes !»
Et à un prêtre :
« Tous les chrétiens ont à participer à la Passion du Christ, à achever en leur corps ce qui manque à la Passion du Christ total. (Marthe parle ici comme Saint Paul ; et elle ajoute ce qui constitue sa mission) : Moi, je ne suis qu’un signe, un rappel pour tous les chrétiens. »
 
Troisième approche, pour avancer sur ce chemin
Marthe découvre très vite que Marie est la mieux placée pour nous précéder et nous accompagner sur ce chemin, pour nous permettre de plonger – vous le remarquerez : j’emploie souvent ce verbe “plonger” qui, en grec, désigne le baptême – oui, il nous faut être baptisés dans le mystère de Jésus, le Sauveur du monde, celui qui réconcilie les hommes avec Dieu, les hommes d’hier, d’aujourd’hui, vous, moi, telle situation, telle épreuve, telle vocation, telle difficulté, telle humiliation de l’Église dans l’apostolat.
Marie est la mieux placée, pourquoi ?
D’abord, parce qu’elle a partagé intégralement toutes les souffrances de son Fils, dans une communion d’âme. Marie n’était pas tout le temps à côté de Jésus. Durant son ministère public, elle est souvent avec les autres femmes, alors que Jésus est avec les foules, sur les collines de Galilée, pendant toute la journée.
Mais Marie vit une union d’âme avec lui – cela va infiniment plus loin que le sentiment : ce n’est pas l’union des cœurs qui entraîne l’union des âmes ; c’est une union d’âmes qui se transforme en union des cœurs, et l’union des âmes et des cœurs fait qu’on partage, même physiquement, la même épreuve, la même passion « pour Jésus et pour les âmes ».
Marie a partagé toutes les souffrances de son Fils, et elle nous fait entrer dans son propre “travail” d’enfantement, son travail à elle de femme, de mère : le Christ ressuscité ne meurt plus, mais maintenant c’est nous qui avons à naître à cette Vie. C’est pourquoi Marie devient notre Mère quand Jésus lui dit : « Femme, vois, ici, ton fils. » Et à partir de cette heure, Marie entre dans ce travail d’enfantement avec Jean, avec les autres apôtres pendant les dix jours au Cénacle. Marie va les enfanter, elle va souffrir pour qu’ils entrent dans le monde de Jésus, le monde de la Résurrection, le monde de la Pentecôte.
Je vous rappelle que Jésus lui-même, avant d’entrer dans sa Passion, s’est comparé à une femme qui va accoucher (Jn 16.21), c’est tout à fait étonnant, mais c’est l’image la plus vraie qui soit : cette souffrance, cette épreuve qu’il va traverser lui permettra de mettre au monde l’Église, un homme nouveau, un ciel nouveau, une terre nouvelle. Saint Paul étendra cette image à tout le cosmos : « la création elle-même gémit dans les douleurs d’un enfantement ». Et Jésus invitera même à lire les grands événements qui touchent le monde – les renversements politiques, les guerres, les rumeurs de guerres, les royaumes contre les royaumes, çà et là des famines – tous ces drames, comme des “contractions” (Mc 13.7-8), c’est le mot technique, comme des douleurs d’enfantement.
Je termine par un texte de Grignion de Montfort, où nous trouvons le mot “souffrances” :
« Soyez donc persuadés que plus vous regarderez Marie en vos oraisons, contemplations, actions et souffrances, et plus parfaitement vous trouverez Jésus-Christ qui est toujours avec Marie, grand, puissant, opérant. Ainsi, bien loin que la divine Marie, toute perdue en Dieu, devienne un obstacle pour arriver à l’union avec Dieu, il n’y a point eu jusqu’ici, et il n’y aura jamais de créature qui nous aide plus efficacement à ce grand ouvrage. » Traité de la Vraie Dévotion, n° 165
C’est la grâce que la Sainte Vierge est en train de donner en Afrique, au Rwanda, depuis les apparitions de Notre Dame de Kibeho (de 1981 à 1989). Kibeho est maintenant un pèlerinage, non seulement reconnu par les évêques du pays, mais soutenu par Rome. Des dizaines de milliers de gens marchent pendant huit jours ou quinze jours, avec un bâton de canne à sucre comme bâton et comme nourriture, pour venir à Kibeho. Là, la Sainte Vierge s’est montrée à trois jeunes filles : en particulier une certaine Marie-Claire à qui elle a demandé de redécouvrir le chapelet des Sept Douleurs de la Sainte Vierge. Ce n’est pas pour redécouvrir une vieille tradition qu’on avait oubliée, mais pour découvrir que Marie est la mieux placée par ses propres souffrances à vivre une union d’âme, de cœur, de corps avec Jésus, et cette union d’âme, de cœur, de corps avec Jésus donne une extraordinaire fécondité, une nouvelle espérance à ceux qui viennent se plonger dans les sept douleurs les plus importantes de la Sainte Vierge dans son union à Jésus (et les trois premières avec saint Joseph).