« Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde » (Jn 12, 44-50)
En
ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en
moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit
voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le
monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le
juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui
qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la
parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père
lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois
dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle.
Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »
Sur ces derniers mots du chapitre 12, Jean l'Évangéliste achève le livre des signes.
Juste
auparavant il vient de dresser une sorte de bilan du ministère public
de Jésus : "Bien qu'il eût opéré tant de signes en leur présence, ils ne
croyaient pas en lui" (v.17)."Toutefois, même parmi les notables, un
bon nombre crurent en lui ; mais à cause des Pharisiens ils ne se
déclaraient pas, de peur d'être exclus de la synagogue, préférant la
gloire qui vient des hommes à la gloire qui vient de Dieu" (v.43).
C'est
après cette réflexion sur la foi et l'incroyance que l'Évangéliste sent
le besoin de citer Jésus lui-même, en reprenant quelques phrases qu'il a
proclamées (littéralement : "criées"), et qui résumaient à ses yeux
toute son œuvre.
"Moi,
la lumière, je suis venu dans le monde". Moi, la lumière... Quelle
extraordinaire révélation sur le mystère intime de Jésus et sur la
mission qu'il a reçue du Père ! "Toi, la lumière" : quel porche
magnifique pour entrer en prière tout au long de notre journée !
"Je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres" (v.46).
Ainsi,
selon, Jésus, les ténèbres précèdent la foi ; elles sont pour nous le
pays d'avant la foi. C'est là que nous demeurons avant de rencontrer
Jésus-lumière ; c'est là que nous retournons quand nous quittons sa
main. Mais il y a pour nous deux sortes de ténèbres : les ténèbres
coupables, celles du péché que nous avouons au Seigneur, et les ténèbres
qui sont simplement des misères de notre affectivité.
Car
il nous arrive de revenir aux ténèbres, ou du moins de les laisser
s'approcher, de les laisser entrer par les fissures de notre cœur ou à
travers les lézardes de la vie communautaire.
Ténèbres
de la tristesse, quand nous sommes inquiets pour l'image de nous-mêmes,
quand nous nous résignons à l'à-peu-près, tournant le dos à l'élan de
notre premier don, ou quand nous cessons de vivre au compte du Royaume.
Ténèbres
de lassitude, lorsque nous perdons cœur à nous voir si pauvres, lorsque
nous quittons du regard Celui que nous sommes venus servir, lorsque
nous nous mettons à calculer ou que nous ne cherchons plus en Dieu seul
notre repos.
Ténèbres
de solitude, aux heures où nous croyons n'exister pour personne, aux
heures où Jésus semble ne plus nous suffire et aux jours où la force
nous manque pour faire les premiers pas du pardon.
Pour
ne pas rester à mi-pente, pour ne pas "demeurer" dans les ténèbres où
l'on marche en aveugle, un seul moyen, un seul réflexe : venir, revenir à
Jésus-lumière, entendre ses paroles et les garder.
Jésus,
le Fils de Dieu venu dans le monde comme lumière du monde, vient à nous
afin d'être pour chacun/e la lumière de l'intelligence et du cœur, la
lumière qui fait voir et qui fascine, la lumière qui révèle en chaque
être ce qui peut être aimé, la lumière très douce des Béatitudes qui
transforme le climat familial ou communautaire.
Et
cette lumière d'en haut qui nous vient par les paroles de Jésus
investit si largement notre cœur et tout l'espace de notre vie qu'elle
peut nous rendre, nous les pauvres, participants de la beauté de Dieu :
"Jadis vous étiez ténèbres ; maintenant vous êtes lumière dans le
Seigneur" (E 5,8).
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
Date Jeudi 4 avril 30
Lieu Jérusalem
Livre Tome 9 – ch 598.20 Préparation à la Passion
(…) Il entre une trentaine de personnes bien mises. Elles le saluent. Quelqu’un parle au nom de tous :
« Maître, tes paroles nous ont secoués. Nous avons entendu en
toi la voix de Dieu. Mais nous sommes traités de fous parce que nous
croyons en toi. Que faire ? – Qui croit en moi, ce n’est pas
en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé et dont aujourd’hui
vous avez entendu la voix très sainte. Qui me voit, ce n’est pas moi
qu’il voit, mais celui qui m’a envoyé, car je ne fais qu’un avec mon
Père. C’est pourquoi je vous dis que vous devez croire pour ne pas
offenser Dieu, qui est mon Père et le vôtre, et qui vous aime jusqu’à
vous sacrifier son Fils unique. Si des cœurs doutent que je suis le
Christ, il n’y a pas de doute que Dieu est au Ciel. Et la voix de Dieu,
que j’ai appelé Père, aujourd’hui, au Temple, en lui demandant de
glorifier son Nom, a répondu à celui qui l’appelait Père, et sans le
traiter de “ menteur ” ou de “ blasphémateur ” comme le font plusieurs.
Dieu a confirmé qui je suis : sa Lumière. Je suis la Lumière venue dans
le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les
ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les met pas en pratique,
je ne le juge pas. Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour
sauver le monde. Celui qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son
juge : la parole que j’ai fait entendre, c’est elle qui le jugera au
dernier jour. En effet, elle était sage, parfaite, douce, simple, comme
l’est Dieu. Car cette Parole, c’est Dieu. Celui qui a parlé n’est pas
moi, Jésus de Nazareth, dit le fils de Joseph, menuisier de la race de
David, et fils de Marie, enfant juive, vierge de la race de David mariée
à Joseph. Non. Je n’ai pas parlé de moi-même. C’est mon Père, celui qui
est dans les Cieux et dont le nom est Yahvé, c’est lui qui aujourd’hui a
parlé, qui m’a envoyé, qui m’a prescrit de dire ce que je dois dire et
de quoi je dois parler. Et je sais que son commandement est vie
éternelle. Les paroles que je vous dis, je les dis comme le Père les a
dites, et elles sont porteuses de Vie. C’est pour cela que je vous dis :
écoutez-les. Mettez-les en pratique et vous aurez la Vie. Car ma parole
est Vie, et celui qui l’accueille, accueille, en même temps que moi, le
Père des Cieux qui m’a envoyé pour vous donner la Vie. Et celui qui a
Dieu en lui a en lui la Vie (…)
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