jeudi 31 juillet 2014

"Imiter la patience du Seigneur"

Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église La foi et les œuvres, ch. 3-5

Imiter la patience du Seigneur


   Notre Seigneur a été un modèle incomparable de patience : il a supporté un « démon » parmi ses disciples jusqu'à sa Passion (Jn 6,70). Il a dit : « Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous n’arrachiez le blé » (Mt 13,29). Comme symbole de l’Église, il a prédit que le filet ramènerait sur le rivage, c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde, toutes sortes de poissons, bons et mauvais. Il a fait connaître de plusieurs autres manières, soit ouvertement, soit par paraboles, qu'il y aurait toujours le mélange des bons et des méchants. Et pourtant il affirme qu’il faut veiller sur la discipline de l'Église quand il dit : « Si ton frère a péché contre toi, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute ; s’il t’écoute, tu auras gagné ton frère » (Mt 18,15)…


Mais aujourd’hui, nous voyons des hommes qui ne considèrent que les préceptes rigoureux, qui commandent de réprimer les perturbateurs, de « ne pas donner aux chiens les choses saintes », de « traiter comme un publicain » celui qui méprise l'Église, de retrancher du corps le membre scandaleux (Mt 7,6; 18,17; 5,30). Leur zèle intempestif trouble tellement l'Église qu'ils voudraient arracher l'ivraie avant le temps, et leur aveuglement les rend eux-mêmes ennemis de l'unité de Jésus Christ…


Prenons garde de ne pas laisser entrer dans notre cœur ces pensées présomptueuses, de chercher à nous séparer des pécheurs pour ne pas nous souiller à leur contact, de vouloir former comme un troupeau de disciples purs et saints. Nous ne ferions que rompre l'unité, sous le prétexte de ne pas fréquenter des méchants. Au contraire, rappelons-nous les paraboles de l'Écriture, ses paroles inspirées, ses exemples frappants, où il nous est montré que les méchants seront toujours mêlés aux bons dans l'Église, jusqu'à la fin du monde et au jour du jugement, sans que leur participation aux sacrements soit nuisible aux bons, tant que ceux-ci n'auront pas participé à leurs péchés.    

mardi 29 juillet 2014

 « Venez, les bénis de mon Père ; venez recevoir en héritage le Royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. »

lundi 28 juillet 2014

POUR LA PAIX EN CE JOUR HISTORIQUE !

    

Des îles sur des fleuves

« La Croix » vous emmène à la découverte de ces bouts de terre paisibles et préservés, qui parsèment la plupart des grands fleuves de France.
                                                                                     
agrandir L’'île du Rohrschollen, sur le Rhin ( ©Pascal BASTIEN)
L’'île du Rohrschollen, sur le Rhin ( ©Pascal BASTIEN)
L’'île du Rohrschollen, sur le Rhin ( ©Pascal BASTIEN)

L’'île du Rohrschollen, sur le Rhin ( ©Pascal BASTIEN)

« Le Royaume des cieux est comparable à du levain »

Commentaire du jour :
Pape François Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §111-114 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le Royaume des cieux est comparable à du levain »


      Tout le Peuple de Dieu annonce l’Évangile. L’évangélisation est la tâche de l’Église, mais cette Église, l’agent de l’évangélisation, est bien plus qu’une institution organique et hiérarchique, car avant tout c’est un peuple qui est en marche vers Dieu…


      Le salut, que Dieu réalise et que l’Église annonce joyeusement, est destiné à tous, et Dieu a établi un chemin pour s’unir à chaque être humain de tous les temps. Il a choisi de les convoquer comme peuple et non pas comme des êtres isolés (Vatican II LG 9). Personne ne se sauve tout seul, c’est-à-dire, ni comme individu isolé ni par ses propres forces. Dieu nous attire en tenant compte de la trame complexe des relations interpersonnelles que comporte la vie dans une communauté humaine. Ce peuple que Dieu s’est choisi et a convoqué, c’est l’Église. Jésus ne dit pas aux apôtres de former un groupe exclusif, un groupe d’élite. Jésus dit : « Allez : de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). Saint Paul affirme qu’au sein du peuple de Dieu, dans l’Église, « il n’y a ni juif ni Grec…, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28). Je voudrais dire à ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Église, à ceux qui sont craintifs et indifférents : Le Seigneur t’appelle toi aussi à faire partie de son peuple et il le fait avec grand respect et amour !


      Être Église c’est être le Peuple de Dieu, en accord avec le grand projet d’amour du Père. Cela appelle à être le ferment de Dieu au sein de l’humanité. Cela veut dire annoncer et porter le salut de Dieu dans notre monde, qui souvent se perd, a besoin de réponses qui donnent courage et espérance, qui donnent une nouvelle vigueur sur le chemin. L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile.

dimanche 27 juillet 2014

Quelle merveille, tes exigences, aussi mon âme les garde ! Déchiffrer ta parole illumine et les simples comprennent.

samedi 26 juillet 2014

Une initiative de l'Association Marie de Nazareth 

26 juillet - Saints Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie  


Les parents de la Vierge Marie, Joachim et Anne


La tradition, dès les premiers siècles, appelle les parents de la Vierge Marie, Joachim ("Dieu accorde") et Anne ("La Grâce - la gracieuse").Le culte de sainte Anne apparaît dès le VIe siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIIIe siècle dans les liturgies d'Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe siècle.

Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu'ils se donnèrent lorsqu'ils apprirent la conception de Marie. C'est ainsi qu'ils ont participé au mystère de l'Incarnation.

(…) Je confie à la protection de sainte Anne et saint Joachim tous les grands-parents du monde en leur adressant une bénédiction spéciale. Que la Vierge Marie, qui - selon une belle iconographie - apprit à lire les Saintes Écritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu. 

Lire aussi sur mariedenazareth.com :
Nazareth en l'an 0 : un petit village de quelques dizaines de maisons...



Benoît XVI
Angelus du 26 juillet 2009
nominis.cef.fr




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pour faire connaître et aimer Marie
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samedi 19 juillet 2014

« Voici mon serviteur que j’ai choisi »


      Voici notre foi… : Dieu a envoyé sa Parole, son Verbe (Jn 1,1), se manifester en personne aux yeux des hommes, pour que le monde, en le voyant, soit sauvé… Nous savons qu’il s’est fait homme, de la même pâte que nous. S’il en était autrement, c’est en vain qu’il nous aurait commandé de l’imiter comme notre maître (Jn 13,14.34). Si cet homme était d’une autre nature, comment pourrait-il me demander de faire comme lui, à moi qui suis faible par nature ? Où serait alors sa bonté, sa justice ?


      Pour bien faire comprendre qu’il n’est pas différent de nous, il a voulu supporter la fatigue et connaître la faim (Jn 4,6) ; il n’a pas refusé d’avoir soif, il a trouvé son repos dans le sommeil, il n’a pas refusé la souffrance, il s’est soumis à la mort et il a clairement manifesté sa résurrection. En tout cela il a offert sa propre humanité comme des premiers fruits afin que toi, dans ta souffrance, tu ne perdes pas courage, mais que, reconnaissant que tu es toi-même homme, tu attendes, toi aussi, ce que le Père a donné à cet homme-là…


      Grâce à la connaissance du vrai Dieu, tu auras un corps immortel et impérissable comme l’âme elle-même ; tu recevras en partage le Royaume des cieux parce que tu auras reconnu le Roi du ciel tandis que tu vivais sur la terre. Tu vivras en présence de Dieu, « héritier avec le Christ » (Rm 8,17). Tu ne seras plus dominé par des désirs, des souffrances et des maladies, car tu es devenu de nature divine… « Le Christ est Dieu, au-dessus de tout » (cf Rm 9,5)…et a donné au vieil homme la perfection de l’homme nouveau (Col 3,9). Dès le commencement il l’a appelé son image (Gn 1,27), et par cette ressemblance il a montré sa tendresse pour toi. Si tu obéis à ses saints commandements, si, en étant bon, tu imites Celui qui est bon, tu deviendras semblable à lui.

jeudi 17 juillet 2014

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle) N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.) « Venez à moi, vous tous qui peinez »


Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),

car elle est ouverte à vous.

Venez, vous tous qui avez soif,

prenez la boisson qui désaltère.

Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,

car elle est belle et pure, elle apaise l’âme.


Ses eaux sont plus douces que le miel,

le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),

car elle jaillit des lèvres du Seigneur,

du cœur du Seigneur elle tire son nom.


Elle coule, illimitée et invisible ;

avant qu’elle n’apparût, personne ne l’avait vue.

Heureux ceux qui ont bu

et qui ont apaisé leur soif !

mercredi 16 juillet 2014

« Tu l'as révélé aux tout-petits »


  Ce que nous enseigne le Seigneur, le voici : personne ne peut connaître Dieu à moins que Dieu ne l'enseigne ; autrement dit, nous ne pouvons pas connaître Dieu sans l’aide de Dieu. Mais le Père veut que nous le connaissions... Le Fils, en servant le Père, conduit toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu’à la fin, et sans lui personne ne peut connaître Dieu. Car la connaissance du Père, c’est le Fils… C’est pourquoi le Seigneur dit : « Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils…, et tous ceux à qui le Fils le révélera. » Le mot « révélera » ne désigne pas seulement le futur, comme si le Verbe n'avait commencé à révéler le Père qu’après être né de Marie ; mais ce mot a une portée générale et s'applique à la totalité du temps. Depuis le commencement, le Fils, présent à la création qu’il a lui-même modelée, révèle le Père à tous ceux que le Père veut (cf Rm 1,20), et quand il le veut, et comme il le veut. En toutes choses et à travers toutes choses, il n’y a qu’un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui…


Le Fils révèle le Père à tous ceux par qui le Père veut être connu, selon le « bon plaisir » du Père... C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par moi. Si vous m’avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent vous l’avez connu et vous l’avez vu » (Jn 14,6-7).   

lundi 14 juillet 2014

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Commentaire du jour :
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien Sur la parole du Seigneur : Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre  ; PG 24, 1176 (trad. cf Orval)

« Si je parle de paix, eux sont pour la guerre » (Ps 119,7)


      Jésus est venu « tout réconcilier, dans les cieux et sur la terre, en faisant la paix » (Col 1,20). Si cela est vrai, comment pouvons-nous comprendre ce que le Sauveur dit lui-même dans l'Évangile : « Ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre » ?... La paix pourrait-elle ne pas procurer la paix ?…


      Quand il a envoyé son Fils, le dessein de Dieu était de sauver les hommes. Et la mission qu'il devait accomplir était d'établir la paix au ciel et sur la terre. Pourquoi alors n'y a-t-il pas la paix ? C’est à cause de la faiblesse de ceux qui n'ont pas pu accueillir l'éclat de la lumière véritable (cf Jn 1,9-10). Le Christ proclame la paix ; c’est ce que dit l’apôtre Paul aussi : « Il est lui-même notre paix » (Ep 2,14), mais il s’agit de la paix seulement de ceux qui croient et qui l’accueillent.


      Telle fille a cru, mais son père est resté incroyant… : « quel partage peut-il y avoir entre un croyant et un  non-croyant ? » (2Co 6,15) Le fils devient croyant, le père reste incrédule… : là où la paix est proclamée, la division s'installe… « Je proclame la paix, oui, mais la terre ne l’accueille pas. » Ce n'était pas le dessein du semeur, qui attendait le fruit de la terre.

samedi 12 juillet 2014

Commentaire du jour :
Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de saint François et de sainte Claire Première Vie de saint François, §58 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 242)

« Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père... Soyez donc sans crainte »


      Arrivé tout près d'une grande troupe d'oiseaux, le bienheureux François constata qu'ils l'attendaient ; il leur adressa son salut habituel, s'émerveilla de ce qu'ils ne se soient pas envolés comme ils font d'habitude, leur dit qu'ils devaient écouter la parole de Dieu, et les pria humblement d'être attentifs.


      Il leur dit, entre autres choses : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l'aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c'est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité. Vous n'avez ni à semer ni à moissonner ; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter » (Mt 6,26).  À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement. Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s'envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures.

     

      François n'était pas simple d'esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s'accusa-t-il de négligence pour n'avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour il ne manquait pas d'exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur.

vendredi 11 juillet 2014

Saint Benoît établit la paix du Christ dans l'Europe envahie par les barbares

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,27-29.
Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pie XII, pape de 1939 à 1958
Encyclique « Fulgens radiatur », 21/03/1947


Saint Benoît établit la paix du Christ dans l'Europe envahie par les barbares


      Dans un siècle barbare et turbulent, la culture des champs, le travail manuel et noble, et l'étude des sciences sacrées et profanes étaient dépréciés et délaissés presque de tous. Dans les monastères bénédictins, au contraire, croissait sans cesse une foule innombrable d'agriculteurs, d'artisans et de savants. Chacun selon ses talents, ces moines parvenaient non seulement à conserver intactes les productions de la sagesse antique mais à pacifier, à unir et à occuper activement des peuples, vieux et jeunes, souvent en guerre entre eux. Ils ont réussi à les faire passer de la barbarie renaissante, des haines dévastatrices et des rapines à des habitudes de douceur humaine et chrétienne...


      Mais ce n'est pas tout : car dans l'organisation de la vie monastique bénédictine, l'essentiel pour tous...est de tendre à l'union continuelle avec le Christ et de brûler de sa charité parfaite. En effet, les biens de ce monde, même dans leur ensemble, ne peuvent pas rassasier l'âme humaine que Dieu a créée pour l'atteindre lui-même... C'est pourquoi la Règle de Saint Benoît dit qu'il est indispensable que « rien ne soit préféré à l'amour du Christ », « que rien ne soit estimé de plus haut prix que le Christ », « qu'absolument rien ne soit préféré au Christ, qui nous conduit à la vie éternelle ».


      Et à cet amour ardent du divin Rédempteur doit correspondre l'amour du prochain, que nous devons considérer tous comme des frères et aider de toutes les façons possibles. C'est pourquoi, à l'encontre des haines et des rivalités qui dressent les hommes les uns contre les autres, de la violence et des innombrables maux et misères qui sont les conséquences de cette agitation des peuples et des choses, Benoît prescrit aux siens ces très saintes règles : « Qu'on montre les soins les plus empressés dans l'hospitalité, spécialement à l'égard des pauvres et des pèlerins, car c'est le Christ que l'on accueille principalement en eux. » « Que tous les hôtes qui nous arrivent soient accueillis comme le Christ, car c'est lui qui dira un jour : J'ai été étranger, et vous m'avez accueilli » (Mt 25,35). « Avant tout et par-dessus tout, que l'on ait soin des malades, afin de les servir comme le Christ lui-même, car il a dit : J'étais malade et vous m'avez visité » (v. 36).

jeudi 10 juillet 2014

Confiance ...

François a dit à chacun : « Abandonne au Seigneur tout souci, et il prendra soin de toi » (Ps 54,23). C’était sa phrase habituelle lorsqu’il envoyait un frère en mission. Quant à lui, conscient de sa vocation de modèle et voulant « mettre en œuvre » et pas seulement « enseigner » (Ac 1,1), il a pris un de ses compagnons et s’en est allé vers l’un des quatre points cardinaux.

mercredi 9 juillet 2014

En avant dans l'Espérance et la Joie Chrétienne ...

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »


      Nous devons avoir le courage de la foi et ne pas nous laisser guider par la mentalité qui nous dit : « Dieu ne sert pas, il n’est pas important pour toi », et ainsi de suite. C’est précisément le contraire… : Dieu est notre force ! Dieu est notre espérance ! Chers frères et sœurs, nous devons être les premiers à avoir cette ferme espérance et nous devons en être un signe visible, clair, lumineux pour tous...


      Notre espérance de chrétiens est forte, sûre, solide sur cette terre, où Dieu nous a appelés à marcher, et elle est ouverte à l’éternité, parce qu’elle est fondée sur Dieu, qui est toujours fidèle… Être ressuscités avec le Christ au moyen du baptême (Rm 6,4), avec le don de la foi, « pour un héritage qui ne connaîtra pas de destruction » (1P 1,4), nous conduit à rechercher davantage les choses de Dieu… Être chrétiens ne se réduit pas à suivre des commandements, mais veut dire être en Christ, penser comme lui, agir comme lui, aimer comme lui ; c’est le laisser prendre possession de notre vie et la changer, la transformer, la libérer des ténèbres du mal et du péché.


      Chers frères et sœurs, à ceux qui nous demandent de « rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1P 3,15), nous montrons le Christ ressuscité. Nous le montrons à travers l’annonce de la Parole, mais surtout à travers notre vie de ressuscités. Nous montrons la joie d’être des enfants de Dieu, la liberté que nous donne la vie en Christ, qui est la véritable liberté (Rm 8,21), celle qui nous sauve de l’esclavage du mal, du péché, de la mort ! Tournons-nous vers la patrie céleste, nous aurons une lumière et une force nouvelles également dans notre engagement et dans nos difficultés quotidiennes. C’est un service précieux que nous devons rendre à notre monde, qui souvent ne réussit plus à lever les yeux vers le haut, qui ne réussit plus à lever les yeux vers Dieu.

mardi 8 juillet 2014

« Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages…, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume »

Concile Vatican II Décret sur l'activité missionnaire de l'Église « Ad Gentes », § 12

« Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages…, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume »


      La présence des chrétiens dans les groupes humains doit être animée de cet amour dont Dieu nous a aimés, qui veut que nous aussi nous nous aimions les uns les autres du même amour de charité (1Jn 4,11). La charité chrétienne s'étend véritablement à tous les hommes, sans aucune distinction de race, de condition sociale ou de religion. Elle n'attend aucun profit ni aucune reconnaissance. Dieu nous a aimés d'un amour gratuit ; de même, les fidèles doivent être préoccupés dans leur charité de l'homme lui-même, en l'aimant du même mouvement que celui dont Dieu nous a cherchés. Le Christ « parcourait toutes les villes et les villages en guérissant toutes les maladies et infirmités », en signe de l'avènement du Règne de Dieu. De même l'Église est, par ses enfants, en liaison avec les hommes de quelque condition qu'ils soient, mais surtout avec les pauvres et ceux qui souffrent... Elle participe à leurs joies et à leurs souffrances, elle connaît les aspirations et les problèmes de leur vie, elle compatit avec eux dans les angoisses de la mort. À ceux qui cherchent la paix, elle désire répondre dans un dialogue fraternel, en leur apportant la paix et la lumière qui viennent de l'Évangile.



      Les chrétiens doivent donc travailler et doivent collaborer avec tous les autres à organiser de manière droite les affaires économiques et sociales. Ils se dévoueront avec un soin particulier à l'éducation des enfants et des jeunes... Ils assumeront leur part dans les efforts des peuples qui, en luttant contre la faim, l'ignorance et les maladies, s'appliquent à créer des conditions de la vie meilleures et à affermir la paix dans le monde…



      Mais l'Église ne veut en aucune manière s'ingérer dans le gouvernement de la cité terrestre. Elle ne revendique pour elle-même d'autre forme d’autorité que celui d'être au service des hommes, avec l’aide de Dieu.

dimanche 6 juillet 2014

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits »


Le fait que Dieu, qui est tout-puissant, ait été capable de s’abaisser jusqu’à l’humilité de la condition humaine constitue une preuve plus grande de sa puissance que l’éclat et le caractère surnaturel des miracles. En effet, quand la puissance divine accomplit une action d’une grandeur sublime, c’est, en quelque sorte, conforme et approprié à la nature de Dieu… Par contre, que Dieu soit descendu jusqu’à notre bassesse est, en quelque sorte, l’expression d’une puissance surabondante qui n’est pas du tout entravée par ce qui est à l’opposé de sa nature…


Ni l’étendue des cieux, ni l’éclat des astres, ni l’ordonnance de l’univers, ni l’harmonie des choses créées ne révèlent la puissance magnifique de Dieu autant que son indulgence qui l’amène à s’abaisser jusqu’à la faiblesse de notre nature… La bonté, la sagesse, la justice et la puissance de Dieu se révèlent dans ses desseins en notre faveur : la bonté dans la volonté de « sauver celui qui était perdu » (Lc 19,10) ; la sagesse et la justice dans sa manière de nous sauver ; la puissance dans le fait que le Christ est « devenu semblable aux hommes » (Ph 2,7-8) et s’est conformé à l’humilité de notre nature.