vendredi 27 décembre 2013

27 décembre - S. Jean, Apôtre et Évangéliste Une très belle expression populaire de la foi est la prière de l’Angelus (au Brésil l’Heure de Marie). C’est une prière simple à réciter à trois moments caractéristiques de la journée qui marquent le rythme de nos activités quotidiennes : le matin, à la mi-journée et au coucher du soleil. Mais c’est une prière importante ; je vous invite tous à la réciter avec l’Ave Maria. Elle nous rappelle un événement lumineux qui a transformé l’histoire : l’Incarnation, le Fils de Dieu s’est fait homme en Jésus de Nazareth. Pape François Méditation lors de la prière de l'Angelus - vendredi 26 juillet 2013 Lire aussi : Saint Jean, fils de Marie
27 décembre - S. Jean, Apôtre et Évangéliste
     
 

Une très belle expression populaire de la foi est la prière de l’Angelus (au Brésil l’Heure de Marie).


C’est une prière simple à réciter à trois moments caractéristiques de la journée qui marquent le rythme de nos activités quotidiennes : le matin, à la mi-journée et au coucher du soleil.

Mais c’est une prière importante ; je vous invite tous à la réciter avec l’Ave Maria. Elle nous rappelle un événement lumineux qui a transformé l’histoire : l’Incarnation, le Fils de Dieu s’est fait homme en Jésus de Nazareth.

 
 
Pape François
Méditation lors de la prière de l'Angelus - vendredi 26 juillet 2013

Lire aussi :
Saint Jean, fils de Marie

 

mardi 24 décembre 2013

joyeux noël !

Joyeux Noël !
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 Marthe Robin: "Noël ! Noël... c'est Jésus Rédempteur !"(...)
 Extrait du "Journal" :
" Noël ! Noël... c’est Jésus Rédempteur !
Que pouvons-nous contempler de plus beau ? que pouvons-nous admirer de plus sublime ? que pouvons-nous adorer de plus merveilleux que la naissance du Fils de Dieu, Jésus, venu apporter et allumer le feu (son Feu) sur la terre ?
Quand une étincelle de cet amour a jailli dans un cœur, il incendie l’âme du désir de connaître et d’aimer ce Dieu toujours plus... de l’aimer sans partage, comme il veut qu’on l’aime. Dieu s’abaissant jusqu’à la créature, pour lui permettre d’aller jusqu’à lui.
 

De son ciel de gloire, il descend à la crèche, de la crèche à l’immolation de la croix, de la croix à l’anéantissement de l’autel, de l’autel dans le cœur de sa créature.
C’est le sommet, c’est la possibilité de l’union parfaite.
Il ne pouvait donner plus, il n’a pas voulu donner moins.
L’Amour a dépassé les paroles. A nous de donner, en nous donnant sans partage."


Marthe Robin (Extrait du Journal)
Noël 1930
Joyeux et Saint Noël !
 
  

samedi 21 décembre 2013

« Marie se mit en route rapidement » : la foi tend à inviter les autres à sa joie


      Il est impossible de croire seul. La foi n’est pas seulement une option individuelle que le croyant prendrait dans son intériorité ; elle n’est pas une relation isolée entre le moi du fidèle et le toi divin, entre un individu autonome et Dieu. Par nature, elle s’ouvre au « nous » ; elle advient toujours dans la communion de l’Église. La forme dialoguée du Credo, utilisée dans la liturgie baptismale, nous le rappelle.


      L’acte de croire s’exprime comme une réponse à une invitation, à une parole qui doit être écoutée. Il ne procède pas de moi, mais il s’inscrit dans un dialogue… Il est possible de répondre à la première personne, « je crois », seulement dans la mesure où l’on appartient à une large communion, seulement parce que l’on dit aussi « nous croyons ». Cette ouverture au « nous » ecclésial se produit selon l’ouverture même de l’amour de Dieu, qui n’est pas seulement relation entre Père et Fils, entre « moi » et « toi », mais qui est aussi dans l’Esprit un « nous », une communion de personnes. Voilà pourquoi celui qui croit n’est jamais seul, et pourquoi la foi tend à se diffuser, à inviter les autres à sa joie... Tertullien (v. 155-v. 220)…parle du catéchumène qui, après le baptême, « le bain de la nouvelle naissance », est accueilli dans la maison de la Mère pour élever les mains et prier, avec ses frères, le Notre Père.

vendredi 20 décembre 2013



Attendre avec patience.           

La foi avec Marie

                                    
La foi avec Marie
«Je suis la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 38

Cécile Paris
Cécile Paris
Cécile Paris est mariée, mère de famille et habite à Rennes. Elle est organiste, titulaire des Orgues de la cathédrale de Saint-Malo. Elle participe au Pèlerinage du Rosaire à lourdes et est proche de l’ordre des Dominicains.
En savoir plus »
 
Nous avons en Marie un modèle de foi et d’abandon à la parole de Dieu. Bien qu’elle fût la mère de Dieu, elle n’a pas été épargnée. Dans la violence, l’humiliation et la haine, elle a vu mourir son fils unique, lui l’innocent. Marie est là, au pied de la croix, et nous devinons sa souffrance. Jésus, avant son agonie, la donne à Jean pour mère et, par ce geste, il la donne aussi à l’humanité toute entière. Marie, qui a éprouvé la plus grande des douleurs, devient pour nous une mère au cœur empli de compassion et de miséricorde.
Acceptons-nous de suivre Marie comme un enfant, de nous laisser entourer de sa tendresse, et de faire confiance, comme elle, à la parole de Dieu ?
Nous sommes confrontés aux mystères de nos échecs, de nos souffrances et de nos deuils. Nos épreuves nous enfermeront-elles sur nous-mêmes ou nous mèneront-elles vers ce qu’est vraiment le bonheur ? Dieu a accepté que je perde un enfant…
Je constate aujourd’hui que Dieu m’a relevée et qu’Il me guide vers une vie nouvelle. Je n’ai rien choisi, ma vie a été bouleversée, elle est tissée dans la souffrance mais j’ai désormais la certitude qu’en me livrant toute entière à Lui, je ne cours aucun risque. Je peux même dire que je ressens une joie intérieure inconnue autrefois toute faite de cette confiance inattendue.
Et si nous laissions enfin Dieu nous proposer des routes où n’avons pas choisi d’aller ! Si nous laissions advenir sa parole !
Permets, Seigneur, que je regarde Marie comme la Mère de Miséricorde dont j’ai tant besoin et qu’elle me soit un exemple de foi simple et pure.

jeudi 19 décembre 2013

Meilleurs voeux de Joyeux Noël de Paix !


  19 décembre - Portugal. Sainte Marie des Remèdes
     
 

Son intercession ne peut être sans effet


Car il ne faut jamais craindre, il ne faut jamais désespérer, sous la conduite, sous les auspices, sous le patronage, sous la protection de Celle qui a pour nous un cœur de Mère, et qui, traitant elle-même l'affaire de notre salut, étend sa sollicitude sur tout le genre humain ;
qui, établie par le Seigneur Reine du Ciel et de la terre, et élevée au-dessus de tous les chœurs des anges et de tous les rangs des  saints, se tient à la droite de son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, intercède efficacement par toute la puissance des prières maternelles, et trouve ce qu'elle cherche, et son intercession ne peut être sans effet.

 
 
Bienheureux Pape Pie IX
In Constitution apostolique « Ineffabilis Deus » pour la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1854


 

mardi 17 décembre 2013

…étant mémoire d’une promesse, elle devient capable d’ouvrir vers l’avenir, d’éclairer les pas au long de la route ; elle…est étroitement liée à l’espérance.

lundi 16 décembre 2013

EN AVANT DANS L'ESPERANCE ET LA SAGESSE !

La Sagesse et le discernement qui nous sont insufflés par l’Esprit Saint guident nos choix et apaisent nos doutes. Et l’amour qui envahit notre être nous comble bien au-delà de ce que nous pouvions espérer.
Permets, Seigneur, que je préfère entre tout recevoir ton Esprit Saint puisque c’est alors toi que je recevrai !

samedi 14 décembre 2013

Soyons celui qui redonne confiance, apaise et rend joyeux.

La foi en sa force


« Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l'homme qui te doit sa force. »

Psaume 79, verset 18
                                Permets, Seigneur, que ta grâce me suffise, car ta puissance se déploie dans ma faiblesse !

Sophie

vendredi 13 décembre 2013

Saint, Fête du Jour

Sainte Lucie de Syracuse - Vierge et martyre en Sicile (✝ v. 305)

Vierge et martyre à Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Son nom même évoque la lumière, mais sa vie reste dans l'ombre. Elle fut très populaire et son culte remonte aux...

« Le Christ Jésus a été envoyé par Dieu pour être notre sagesse, notre justice, notre justification, notre rédemption » (1Co 1,30)


      Ô Sagesse admirable de Dieu, combien puissante, combien éclatante est ta voix ! Tu appelles à toi sans aucune exception tous ceux qui te désirent ; tu fais des humbles ta demeure ; tu chéris ceux qui te chérissent (Pr 8,17) ; tu juges la cause du pauvre ; avec bonté, tu as pitié de tous. « Tu ne hais rien de ce que tu as créé » ; « tu ne considères pas les péchés des hommes » et tu attends miséricordieusement qu’ils viennent à la pénitence (Sg 11,23-24)… Toi qui renouvelles toutes choses, de grâce, renouvelle-moi et sanctifie-moi en toi, afin que tu puisses t’établir en mon âme… Fais que, dès le matin, je veille pour toi, afin de te trouver en vérité (Is 26,9; Sg 6,12-14) ; viens au-devant de moi, afin qu’en vérité je te désire avec ardeur.


      Avec quelle prudence tu procèdes dans tes desseins ! Avec quelle providence tu disposes tout, quand, en vue de sauver l’homme, tu as inspiré au Roi de gloire (Ps 23,8; 1Co 2,8)…la pensée de la paix, l’accomplissement de la charité : cachant sa majesté, tu as imposé à ses épaules le moment favorable de l’amour, afin qu’il « porte sur le bois de la croix les péchés du peuple » (1P 2,24). Oh oui, Sagesse éclatante de Dieu, la malice du diable n’a pu entraver aucune de tes œuvres magnifiques…; l'ampleur du mal que nous avons fait n’a pas pu prévaloir contre la multitude de tes miséricordes, contre l’immensité de ton amour, contre la plénitude de ta bonté. Bien plus, ton empressement souverain l’a emporté sur tous les obstacles, disposant toutes choses avec douceur, et « atteignant avec force d’un bout du monde à l’autre » (Sg 8,1).

jeudi 12 décembre 2013

La sainteté de Marie suscite notre vénération et notre imitation


Marie est sainte
L'ange l'a saluée comme pleine de grâce (Lc 1,28), son Oui à l'Annonciation est libre mais il est un "oui" préparé, elle est pleine de grâce.
 
Marie est sainte parce que la maternité divine l'a formellement sanctifiée. La Mère de Dieu devient la toute sainte. Marie est sainte parce que l'Esprit Saint qui est l'esprit de Sainteté a pris sa demeure en elle, il en a fait son temple, il l'a consacrée à Dieu et il a rendu son cœur nouveau et docile, orné de l'abondance de ses dons.
 
Marie est sainte parce qu'elle est la première et la plus parfaite des disciples du Christ (Marialis Cultus 35), elle a vécu la foi, l'espérance et la charité de manière héroïque. Elle n'a pas vécu pour elle-même, elle donne son fils, le Christ, et le suit jusqu'à la croix. Elle croit à la mission de Jésus, elle croit qu'il donne la vie.
 
Marie est sainte parce que le péché ne l'a jamais effleuré, l'église en a eu conscience depuis les premiers temps et l'a exprimé dans la liturgie. Il y avait parfois, parmi les pères de l'église et parmi les saints, quelques hésitations, particulièrement parce qu'on voulait dire que Marie avait aussi bénéficié de la Rédemption en Jésus. Cependant, le sensum fidei général croit en l'absence de péché en Marie, c'est ce que croit l'Eglise et cela fut réaffirmé:
- au concile de Trente en 1547, canon 23,
- dans le dogme de la Conception immaculée, en 1854,
- et dans la constitution dogmatique du Vatican II, Lumen Gentium, n°56.
 
Conséquences :
La sainteté devient une règle de vie, un exemple pour tous.
 
La sainteté de Marie est aussi une maternité, -comme nous disons de tel ou tel saint, par exemple saint François d'Assise, que nous sommes ses fils-, plus encore Marie.
Tous les chrétiens trouvent une inspiration spéciale en Marie pour suivre le Christ.
 
Quand l'Eglise grandit dans la communion des saints, alors on découvre davantage Marie. C'est pourquoi, une bonne piété mariale célèbre ensemble les saints, la Vierge Marie et le Christ dans la cohérence de la foi. Et dans cette communion des saints, Marie occupe une place de prédilection.
 

En remerciant pour son cours le père Ignazio Calabuig,
ancien président de la faculté pontificale de théologie  « Marianum » à Rome.
 



mercredi 11 décembre 2013

Grandir dans la foi !

Saint Jean a exprimé l’importance de la relation personnelle avec Jésus pour notre foi à travers divers usages du verbe « croire ». Avec le « croire que » ce que Jésus nous dit est vrai (14,10; 20,31), Jean utilise aussi les locutions « croire à » Jésus et « croire en » Jésus. « Nous croyons à » Jésus, quand nous acceptons sa Parole, son témoignage, parce qu’il est véridique (6,30). « Nous croyons en » Jésus, quand nous l’accueillons personnellement dans notre vie et nous nous en remettons à lui, adhérant à lui dans l’amour et le suivant au long du chemin (2,11; 6,47; 12,44).


Pour nous permettre de le connaître, de l’accueillir et de le suivre, le Fils de Dieu a pris notre chair, et ainsi sa vision du Père a eu lieu aussi de façon humaine, à travers une marche…dans le temps. La foi dans le Fils de Dieu, fait homme en Jésus de Nazareth, ne nous sépare pas de la réalité, mais nous permet d’accueillir son sens le plus profond, de découvrir combien Dieu aime ce monde et l’oriente sans cesse vers lui. Et cela amène le chrétien à s’engager, à vivre de manière encore plus intense sa marche sur la terre.

lundi 9 décembre 2013

« Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. »


Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 28
 
 
 
                    

samedi 7 décembre 2013

..."Rechercher Dieu ce n'est pas planer comme un pilote solitaire dans des altitudes nuageuses. C'est plutôt former une caravane qui avance, pas à pas, dans la fatigue et l'aridité du quotidien, mais avec la force que Dieu et les autres nous procurent. Notre marche dans ce désert de l'Avent nous rappelle cela : c'est au milieu de son peuple que Dieu demeure et c'est là qu'Il nous attend...." Amen .

vendredi 6 décembre 2013

Benoît XVI, Le sourire de Marie

La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l'abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l'a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d'accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l'esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).
 
Marie est aujourd'hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n'effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l'histoire l'atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du Souvenez-vous exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance ; elle les aime tout simplement parce qu'ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la Croix.
Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple ... quêteront ton sourire » (Ps 44, 13).
Ainsi, à l'instigation de la Parole inspirée de l'Écriture, les chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur.
 
Ce sourire de Marie est pour tous ; il s'adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement. Rechercher le sourire de Marie n'est pas le fait d'un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l'expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.
 
Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n'est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. L'Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu'elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son cœur, pour qu'elle devienne la nôtre.
Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire.
 
Ici à Lourdes, au cours de l'apparition qui eut lieu le mercredi 3 mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie. Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité. Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme "l'Immaculée Conception", Marie lui fit d'abord connaître son sourire, comme étant la porte d'entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère. [...]
 
Le sourire de Marie est une source d'eau vive. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur» (Jn 7, 38). Marie est celle qui a cru, et, de son sein, ont jailli des fleuves d'eau vive qui viennent irriguer l'histoire des hommes. La source indiquée, ici, à Lourdes, par Marie à Bernadette est l'humble signe de cette réalité spirituelle. De son cœur de croyante et de mère, jaillit une eau vive qui purifie et qui guérit. En se plongeant dans les piscines de Lourdes, combien n'ont-ils pas découvert et expérimenté la douce maternité de la Vierge Marie, s'attachant à elle pour mieux s'attacher au Seigneur ! Dans la séquence liturgique de cette fête de Notre-Dame des Douleurs, Marie est honorée sous le titre de « Fons amoris », «Source d'amour ». Du cœur de Marie, sourd, en effet, un amour gratuit qui suscite en réponse un amour filial, appelé à s'affiner sans cesse. Comme toute mère et mieux que toute mère, Marie est l'éducatrice de l'amour. C'est pourquoi tant de malades viennent ici, à Lourdes, pour se désaltérer auprès du « Fons amoris » et pour se laisser conduire à l'unique source du salut, son Fils, Jésus le Sauveur.
 

Homélie, Esplanade du Rosaire, Lourdes,  Lundi 15 septembre 2008

jeudi 5 décembre 2013

Rechercher le sourire de Marie


Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple … quêteront ton sourire »(Ps 45, 13).

Ainsi, à l'instigation de la Parole inspirée de l'Écriture, les Chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur.

Ce sourire de Marie est pour tous ; il s'adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement.

Rechercher le sourire de Marie n'est pas le fait d'un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l'expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.

 
 
Benoît XVI, Homélie,
Lourdes 2008

Magnificat (Jean Vanier)


Jean Vanier
© Jean Vanier et son ami.
« Dans la mesure où nous nous livrons et donnons à Jésus, il y aura des moments d'aridité et de ténèbres.
 
Un jour, que Jésus semblait se faire proche à nouveau, dans la prière de Sainte Thérèse d'Avila qui, depuis de nombreuses années, était incapable de prier et était torturée par l'angoisse dans la prière, elle se plaignit à Lui : "Comment cela se fait-il que vous m'ayez laissée si longtemps ?" Et Jésus dit : "C'est ainsi que je traite mes amis". Thérèse répondit : "C'est pour cela que vous en avez si peu !"
 
Nous devons être prêts à attendre ; nous devons être prêts à entrer dans le monde de l'angoisse, quelque fois même de l'agonie. Mais ce ne sera qu'une préparation à une nouvelle rencontre plus profonde avec Jésus.
Ayant découvert qu'Il m'aime comme je suis, je peux vraiment me montrer tel que je suis : je n'ai pas à m'inquiéter de ce que les gens pensent de moi.
Je peux très bien comprendre que d'autres personnes ne m'aiment pas, parce que je sais combien je suis pauvre et faible. Je n'ai pas peur de reconnaître et partager avec d'autres mes faiblesses, mes incapacités, mes ignorances. [...]
 
En acceptant notre pauvreté, nous trouvons notre vrai lien avec Jésus et découvrons sa vraie nature. Nous pouvons alors découvrir vraiment notre frère, parce qu'il est, lui aussi, souffrant et faible ; et si je lui montre combien je suis pauvre, il ne sera pas gêné de me montrer combien il est pauvre. Ensemble, nous rendrons grâce à Jésus pour tout ce qu'Il nous a donné parce qu'Il a regardé notre pauvreté. [...]
 
Et tous ensemble, convaincus de notre faiblesse, nous pourrons dire avec Marie :
"Mon âme magnifie le Seigneur".
Nous pourrons nous réjouir ensemble. C'est magnifique ! Mon esprit peut se réjouir en Dieu mon Sauveur. [...]
Il s'est donné Lui-même à nous, les affamés. Nous venons seulement de découvrir que nous avions faim, que nous avions soif. Seuls ceux qui ont soif peuvent boire à Jésus. »
 

Jean Vanier, "Disciple de Jésus", Fleurus, Paris, 1977.
Prière du pèlerin de la montagne.

Seigneur Jésus,
Toi qui as fait un si long déplacement d'auprès du Père
pour venir planter ta tente parmi nous;
Toi qui es né au hasard d'un voyage,
et as couru toutes les routes,
celle de l'exil, ...
celle des pèlerinages,
celle de la prédication:
Tire-moi de mon égoïsme
et de mon confort,
fais de moi un pèlerin.

Seigneur Jésus,
Toi qui as pris si souvent
le chemin de la montagne,
pour trouver le silence,
retrouver le Père;
pour enseigner tes apôtres,
proclamer les béatitudes;
pour offrir ton sacrifice,
envoyer tes apôtres,
et faire retour au Père,
attire-moi vers en haut,
fais de moi un pèlerin de la montagne.

A l'exemple de Saint Bernard,
j'ai à écouter ta parole,
j'ai à me laisser ébranler par ton amour.
Sans cesse tenté de vivre tranquille,
Tu me demandes de risquer ma vie,
comme Abraham, dans un acte de foi.
Sans cesse tenté de m'installer,
Tu me demandes de marcher en espérance
vers Toi le plus haut sommet
dans la gloire du Père.

Créé par amour, pour aimer,
fais, Seigneur, que je marche,
que je monte, par les sommets
vers Toi, avec toute ma vie,
avec tous mes frères,
avec toute la création,
dans l'audace et l'adoration.

Amen
"Dieu nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers "

   

Le Pape François vient de faire un beau cadeau à notre diocèse de Valence en publiant "La joie de l’Evangile", texte qui est le fruit du Synode romain d’octobre 2012 sur la Nouvelle évangélisation.
Par ce long message, il veut trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse.
Cet encouragement est particulièrement pour nous drômois puisqu’en attente d’un évêque, la préparation du synode doit être encore plus intense. C’est le temps de multiplier les équipes synodales pour, grâce au carnet de route et jusqu’à Pâques 2014, faire des propositions pour l’évangélisation aujourd’hui dans la Drôme.
Ce temps de jachère que nous vivons est une occasion formidable pour affuter les socs de charrue et les faucilles afin d’être prêts pour nous mettre à l’ouvrage avec notre nouveau pasteur.
Car, comme l’écrit le Pape François, "Tout le peuple de Dieu annonce l’Evangile… Nous sommes tous des disciples-missionnaires". C’est donc de la responsabilité de chacun, fidèle laïc, diacre ou prêtre, de favoriser pendant les quatre mois qui nous restent une bonne phase préparatoire du synode.
D’elle dépend un bon accueil de notre nouvel évêque, d’elle dépend notre volonté à être disciple-missionnaire, par elle, comme le prophète Isaïe nous le rappelle dans la lecture de ce premier dimanche de l’Avent, "Dieu nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers".

A Valence, le 1er décembre 2013

P. Pierre CHARIGNON
Administrateur diocésain de Valence