lundi 30 novembre 2015

CONTEMPLER AVANT D’AGIR.


Fr. Thomas Michelet
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À peine entrons-nous dans l’année de la miséricorde qu’il nous faut déjà passer aux travaux pratiques ! Faire miséricorde, vaste programme… Mais là, nous avons une direction bien concrète qui se dessine, si nous voulons être fidèles au commandement de l’amour laissé par le Christ et qu’il a vécu en acte. Car la miséricorde inclut en particulier le pardon, qui est une forme de don. De fait, comment aimer ses ennemis si nous n’en avons pas ? Comment vraiment les aimer sans leur pardonner et vouloir du fond du cœur qu’ils deviennent nos amis ?

Mais la miséricorde ne risque-t-elle pas alors de devenir un sentiment un peu guimauve qui finit par tout passer, tout tolérer, tout accepter, tout justifier ? D’où l’urgente nécessité de s’en faire une idée précise : qu’est-elle exactement et que n’est-elle pas ; que contient-elle et que faut-il en exclure ?
Pour S. Thomas d’Aquin, la miséricorde est la souffrance que nous éprouvons face à la misère d’autrui et qui nous pousse à lui venir en aide en lui faisant du bien. Il ne faut donc pas la confondre avec la clémence, qui s’attriste du mal d’autrui mais pour en diminuer les peines. Encore moins avec l’envie, qui s’attriste du bien du prochain. La miséricorde est donc une bonne réaction, l’élan d’un cœur qui reste capable de compassion, sans être blindé ou blasé par les misères de ce monde qui défilent sur nos écrans. Un cœur qui reste sensible à la misère et à la souffrance du prochain, dont l’on souffre comme si c’était la nôtre.
Mais pour S. Thomas, la miséricorde n’est pas seulement un « coup de cœur » : elle ne peut devenir chemin de sainteté qu’en étant passion cultivée en vertu, réglée par la raison. Autrement, elle nous entraînera à prendre de mauvaises décisions et ne plus être juste. Face à la misère, à la souffrance du prochain, il faut donc ouvrir son cœur tout en sachant raison garder : prendre le temps du discernement quant à notre réaction, pour ne pas agir sous le coup de la colère ou de la seule spontanéité affective, mais en déterminant avec justesse quelle contribution de notre part pourra effectivement faire du bien à notre prochain (victime ou ennemi…).
Enfin, la vraie miséricorde ne peut pas aller contre la justice, qui est le minimum à respecter même si la miséricorde va pousser à donner davantage. Elle n’est pas non plus supérieure à la charité : cela n’est vrai qu’en Dieu, pour qui nous prodiguer des bienfaits lui convient au plus haut point car cela manifeste sa toute-puissance, plus qu’un amour qui nous aimerait intérieurement sans nous donner extérieurement. Pour l’homme, la charité reste supérieure à la miséricorde, car il est meilleur de s’unir à Dieu par la charité qui rend semblable à lui, que d’aider le prochain par la miséricorde qui rend semblable à Dieu en ses œuvres seulement. C’est en s’unissant d’abord à Dieu que nous recevrons de lui la charité comme l’amour dont il s’aime lui-même, et que nous pourrons du même amour aimer notre prochain comme nous-même, et nos ennemis comme Dieu les aime : en voulant qu’ils deviennent ses amis, et donc qu’ils se convertissent.
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7)

vendredi 27 novembre 2015

« L'été est déjà proche »


       « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours pour que je sache ce qui me manque. » (Ps 38,5) Si tu me faisais connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est le nombre de mes jours, je pourrai par là-même savoir ce qui me manque. Ou peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une fin ; par exemple la fin d'une entreprise de construction, c'est de faire une maison ; la fin d'un chantier naval, de construire un bateau capable de triompher des flots de la mer et de supporter l'assaut des vents ; et la fin de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De cette fin, l'apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Vers cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c'est le prix même de l'œuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu.


      Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme...reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu.


      Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend... C'est comme si ceux qui sont sortis d'Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise.

mardi 24 novembre 2015

Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur :  À lui, haute gloire, louange éternelle !

Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,

et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,

et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !

         

le meilleur est devant vous.

Une prière pour aujourd'hui

Seigneur, je pleure sur ce que j'ai à pleurer et je décide d'avancer car je réalise que ma situation actuelle n'est pas ma destination finale. Oui, le meilleur est devant moi, amen.

dimanche 22 novembre 2015

Remerciez-le et chantez des louanges à son nom.

Une prière pour aujourd'hui

Père, sonde mon cœur et montre-moi si j'ai péché. Je te remets ma vie. Protège-moi. Délivre-moi. Je t'adore et te loue ! Tu es digne de recevoir toute la louange ! Au nom de Jésus. Amen.


vendredi 20 novembre 2015

Naître à la nouvelle création

Naître à la nouvelle création
      « Baptisés dans le Christ Jésus, c'est dans sa mort que tous nous avons été baptisés. Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions aussi dans une vie nouvelle. Si, par une mort semblable à la sienne, nous sommes devenus un seul être avec lui, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne » (Rm 6,3-5). Saint Paul nous montre ainsi clairement que notre nouvelle naissance par le baptême est le symbole de notre résurrection après la mort. Celle-ci se réalisera pour nous par la puissance de l'Esprit, selon cette parole : « Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel » (1Co 15,42s). Ce qui signifie : de même qu'ici-bas notre corps, tant que l'âme est présente, jouit de la vie visible, de même alors il recevra la vie éternelle et impérissable par la puissance de l'Esprit.



      Il en est ainsi de la naissance qui nous est donnée au baptême et qui est le symbole de notre résurrection : nous y recevons la grâce par le même Esprit, mais avec mesure et comme des arrhes. Nous la recevrons en plénitude quand nous ressusciterons réellement et qu'une nature impérissable nous sera effectivement communiquée. C'est pourquoi, lorsque l'apôtre Paul parle de la vie future, il veut rassurer ses auditeurs par ces « Non seulement la création, mais nous aussi qui avons reçu les prémices de l'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant la rédemption de notre corps » (Rm 8,23). Car si nous avons reçu dès à présent les prémices de la grâce, nous attendons de l'accueillir en plénitude quand nous sera donné le bonheur de la résurrection.     

« Ma maison sera une maison de prière »


Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,

de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,

à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant,

par le Christ, notre Seigneur.


Dans cette maison que tu nous as donnée,

où tu accueilles le peuple qui marche vers toi,

tu nous offres un signe merveilleux de ton alliance :

Ici, tu construis pour ta gloire

le temple vivant que nous sommes ;

Ici, tu édifies l'Église, ton Église universelle,

pour que se constitue le Corps du Christ ;

et cette œuvre s'achèvera en vision de bonheur

dans la Jérusalem céleste.


C'est pourquoi, avec la foule immense des saints,

en ce lieu que tu as consacré,

nous te bénissons, nous te glorifions,

et nous te rendons grâce en chantant : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l'univers. »


jeudi 19 novembre 2015

mercredi 18 novembre 2015

À Notre-Dame de Paris, un message d’espérance

Le cardinal André Vingt-Trois a célébré, dimanche soir 15 novembre en la cathédrale Notre-Dame de Paris, une messe pour les victimes des attentats et pour la France.

15/11/15 - 21 H 54
A Notre-Dame de Paris dimanche 15 novembre
Ciric
A Notre-Dame de Paris dimanche 15 novembre
AVEC CET ARTICLE
Face à la « barbarie aveugle », l’archevêque de Paris a insisté sur l’espérance.

Les cloches de Notre-Dame de Paris s’étaient tues depuis samedi. Et puis soudain, dimanche 15 novembre, à 18h15 précises, le bourdon de la cathédrale se met en branle. La sonnerie lente et sourde du glas résonne dans une nef qui se remplit au compte-gouttes : sécurité oblige, c’est presque un par un que les 1500 fidèles entrent dans Notre-Dame pour la messe que le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de la capitale, célèbre pour les victimes des attentats et pour la France. Trois mille resteront prier sur le parvis, après une fouille minutieuse.

L’ORGUE IMPROVISE SUR LA MARSEILLAISE

 Les visages sont fermés, recueillis quand la maîtrise de Notre-Dame entonne Seigneur, rassemble-nous dans la paix de ton amour. Plus tard, viendra le De profundis. « Paris a vécu une des périodes les plus cruelles de son histoire, un des épisodes les plus dramatiques », commence le cardinal, au début de la célébration, devant quelques-unes des plus hautes autorités de l’État (lire ci-dessous). Signe que Notre-Dame, ce soir, prie pour toute la Nation, l’orgue improvisera sur la Marseillaise tandis que, à droite de l’autel, le pilier de la Vierge est illuminé de bleu, blanc et rouge.
« C’est peu dire que les tueries sauvages de ce vendredi noir ont plongé dans la détresse des familles entières. Et cette détresse est d’autant plus profonde qu’il ne peut pas y avoir d’explications rationnelles qui justifieraient l’exécution aveugle de dizaines de personnes anonymes », a souligné le cardinal dans une homélie appuyée sur les textes apocalyptiques de ce dimanche qui décrivent « un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent ». 

« LA VALEUR UNIQUE DE CHAQUE EXISTENCE HUMAINE »

 « En ces jours d’épreuve, chacun de ceux qui croient au Christ est appelé au témoignage de l’espérance », a-t-il relevé, appelant les chrétiens à être « des messagers de l’espérance au cœur de la souffrance humaine ». Soulignant « la valeur unique de chaque existence humaine et de sa liberté », il a insisté : « face à la barbarie aveugle, toute fissure dans ce socle de nos convictions serait une victoire de nos agresseurs ».
 « Les événements dramatiques ou terrifiants de l’histoire humaine peuvent être interprétés et compris comme des signes adressés à tous », a expliqué l’archevêque de Paris, commentant le passage de l’Évangile de Marc où le Christ annonce son retour « après une grande détresse ». 

 « L’HISTOIRE A UN SENS » 

 « Cette capacité d’interpréter l’histoire n’est pas une façon de nier la réalité, a-t-il continué. Elle est une façon de découvrir que l’histoire a un sens. Elle annonce quelqu’un qui frappe à notre porte. Ce quelqu’un, c’est le Christ. Ainsi nous ne pouvons pas nous arrêter aux malheurs de la vie ni aux souffrances que nous endurons, comme si cela avait un sens. À travers eux, nous pouvons découvrir que Dieu frappe à notre porte et veut nous appeler à la vie. » 
Et de conclure sur l’espérance : « Nous devons la porter et en témoigner comme un réconfort pour ceux qui souffrent et comme un appel à vérifier les vraies valeurs de la vie ».
________________________

L'amour est une liberté

Aimer et être aimé c'est le bonheur.

 Aimez vous les uns et les autres


 Aimez Dieu  de tout vôtre cœur

Sainte Marie mère de Dieu priez pour nous


qui sommes de pauvre pêcheur
"Si, pour sauver les âmes et les donner à Dieu, je pouvais me vendre, je crois que je me vendrais. Car il est totalement impossible de concevoir la vie autrement, de l’employer à autre chose que d’arracher des ténèbres de la mort pour les conduire à la lumière, à la vie, à l’amour, à Dieu, tant de pauvres humains […] si malheureux, si tristes, et si désespérés quelquefois, mais capables cependant de devenir si purs, si lumineux, si beaux et si grands dans l’amour."

un regard d'espérance sur l'homme




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Marthe a une belle et positive vision du monde et de la vie. Son Espérance est fondée en Dieu.
Sa propre expérience et l'accueil de ceux qui venaient la rencontrer témoignent de la grandeur et de la dignité de chaque Homme, quelles que soient son existence, ses fragilités, ses limites.

Chaque vie est un cadeau
Marthe a une vision extrêmement positive de l'être humain. 
Elle sait combien celui-ci a du prix aux yeux de Dieu : tout homme est enfant de Dieu, et Jésus a versé son sang pour chacun.
« Un Père ne peut oublier son enfant, un Sauveur ne peut laisser perdre le prix de son sang. »
Cet amour et ce respect de tout être humain, parce qu'elle le sait aimé de Dieu, transparaissent dans sa manière d'accueillir les personnes qui viennent à elle.

Chaque personne est unique
Pour Marthe, chaque personne est unique. Marthe n'accueille pas "en gros". Elle a le sens du réel, des conditions concrètes dans lesquelles vivent les gens, elle porte attention aux détails :
"Le Bon Dieu ne se répète jamais", disait-elle, "il a des nuances pour tous et pour chacun."
Marthe pose des questions, s'intéresse à son interlocuteur, écoute avec attention. Une personne qui venait fréquemment la rencontrer témoigne : « Comme on était à l'aise et en confiance près de ce cœur aimant, attentif, qui donnait Dieu et qui conduisait à lui tout simplement ! »
L'amour de chacun, qui transparaît en elle, n'est-il pas celui du Seigneur, à qui elle s'est donnée tout entière à 23 ans :
"Mon Dieu, prenez ma mémoire et tous ses souvenirs, prenez mon coeur et toutes ses affections, prenez mon intelligence et toutes ses facultés, faites qu'elle ne serve qu'à votre plus grande gloire…"
Le Seigneur s'est servi du cœur de Marthe pour y laisser déborder le Sien…
 
Aimer, c'est se donner soi-même
Plus encore, Marthe est tellement consciente de la grandeur de l'être humain qu'elle n'hésite pas à se donner tout entière pour le bien, la guérison, le progrès des personnes :
"Si, pour sauver les âmes et les donner à Dieu, je pouvais me vendre, je crois que je me vendrais. Car il est totalement impossible de concevoir la vie autrement, de l’employer à autre chose que d’arracher des ténèbres de la mort pour les conduire à la lumière, à la vie, à l’amour, à Dieu, tant de pauvres humains […] si malheureux, si tristes, et si désespérés quelquefois, mais capables cependant de devenir si purs, si lumineux, si beaux et si grands dans l’amour."
 
L'infinie miséricorde de Dieu, vainqueur du mal
Marthe n'ignore pas que l'être humain puisse être corrompu par le mal, elle qui, chaque semaine, entre entièrement dans ce combat contre le mal et souffre pour les péchés. Mais elle voit surtout, au-delà de ce mal, l'extraordinaire miséricorde de Dieu.
" Ô mon Jésus, que de péchés ! Mais votre miséricorde est infinie."
Son audace est alors sans limites…
 
Pour elle, il n'y a pas de cas "désespérément irrémédiables". Lorsqu'elle accueille, elle encourage surtout et sait redonner l'espérance. Mais ses paroles vont plus loin qu'une simple invitation à l'optimisme. Marthe entraîne dans un mouvement de confiance et d'espérance qui s'enracine dans la certitude que Dieu est le Maître de l'impossible et qu'il peut triompher du mal le plus grand.
"Les miséricordes de Dieu surpassent toutes ses œuvres, et c'est avec les plus grandes misères humaines qu'il opère ses plus beaux chefs d'œuvre d'amour."