mardi 21 février 2012

Quel est le sens du carême ?

Dans quelques jours, le mercredi 22 février, débutera le Carême. Mais quel est le sens du Carême ? C’est le P. Pierre de Charentenay, jésuite, rédacteur en chef de la revue Etudes, qui nous répond.

Au début du carême, l’Eglise invite les chrétiens à se convertir, c’est-à-dire à faire le point et à se redonner le cap que le train-train de la vie quotidienne a fait perdre. Dans un esprit évangélique fait d’accueil, de simplicité, de service.

La logique du monde où nous baignons nous entraîne dans la consommation et la satisfaction de nos besoins, sans autre retenue que la limite financière.
Mais quelle maîtrise en avons-nous vraiment ?
Dans les limites de temps et d’argent que nous avons, sommes-nous libres de faire des choix qui pourraient nous mener vers une vie plus évangélique ?
Ces questions méritent d’être posées.

Deux orientations pourraient nous guider : d’abord l’attention à la consommation matérielle.
Dans une époque où nous avons atteint les limites des ressources disponibles de la planète, le moment n’est-il pas venu de nous interroger sur nos moyens personnels de participer à la sauvegarde de la création qui nous a été donnée ?
Les problèmes sont considérables dès aujourd’hui. Ils le seront plus encore pour les générations qui nous suivent. Nous ne pouvons pas indéfiniment renvoyer les solutions sur les autres, ou sur l’Etat. La question morale de notre implication est posée. Nous avons les moyens de cette action par une certaine retenue sur notre consommation.
Et nous retrouverons ainsi un peu de la vie évangélique.

La deuxième attention pourrait être celle de la consommation médiatique, qui occupe notre esprit et par là notre coeur et notre disponibilité.
Le carême est un temps pour nous poser des questions sur nos usages des mass médias, de la télévision, voire d’Internet.
En sommes-nous vraiment libres, dans un usage raisonnable qui nous laisse les capacités de jugement, et l’espace nécessaire pour l’intériorité et la réflexion ?

Ou en sommes-nous esclaves au point d’y passer tout notre temps libre, aux dépens de nos relations avec nos plus proches ?
Même devant le journal de 20h, sachons-nous fermer le poste pour nous retrouver en famille ?
Nous avons d’autres moyens de nous informer et souvent mieux, par les journaux. Notre esclavage télévisuel, ou pour les jeunes celui des écrans de toute sorte, nous enferme plus sûrement que les barreaux d’une prison dans une passivité, voire un refuge qui nous éloigne du monde et de nous-mêmes.

Les consommations de toute sorte remplissent notre coeur et notre esprit.
Comment pourrions-nous être ouverts à l’appel de Dieu et à celui des hommes s’il n’y a plus aucun espace ni de temps ni de désir en nous ?
Le carême est ce temps où il faut un peu faire le ménage dans nos horaires et dans nos achats pour faire de la place à des questions plus importantes : celles de nos relations avec les autres, nos proches, nos collègues.
Où en est notre capacité de vraiment décider ce que nous voulons vivre si nous ne voulons pas nous laisser prendre à la consommation au fil des jours ?

Car au bout de la route, c’est notre vie qui est en jeu, notre vie devant Dieu.
Nous avons quelques semaines pour y regarder de plus près. Le carême n’est pas une corvée, c’est une chance pour retrouver le chemin de la simplicité.

Source : http://religions.blogs.ouest-france.fr

vendredi 17 février 2012

Heureux es-tu ?

Bonjour par ce Psaume 111 (112)

twitterfacebookimprimer
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté!
Sa lignée sera puissante sur la terre;
la race des justes est bénie. R
Les richesses affluent dans sa maison:
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié. R
L'homme de bien a pitié, il partage;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera;
toujours on fera mémoire du juste. R

lundi 13 février 2012

  • Aide-moi

  • Je t’en prie, Père,
    quand on me tend la main,
    quand on tourne vers moi
    un regard de tristesse,
    quand on m’implore en silence,
    quand on crie de douleur à ma porte.

    Aide-moi
    à ne pas fermer les yeux,
    à ne pas presser le pas,
    à ne pas regarder
    tout droit
    devant moi.

    Aide-moi
    à m’approcher,
    à écouter,
    à compatir,
    à soulager.

    Aide-moi
    à être le prochain
    de tous ceux et celles
    qui s’approchent de moi.

    Jean-Yves GARNEAU
  • dimanche 12 février 2012

    Ouvrons les portes à l’amour

    Pour accueillir l’homme brisé ;

    Ouvrons les portes de l’amour

    Pour accueillir le Dieu de Paix (bis)



    Les exclus du bonheur trop souvent à l’écart

    Verront-ils de leur cœur s’éloigner le brouillard ?

    Pourront-ils sans rancœur avancer quelque part,  oublier tant de pleurs et crier leurs espoirs ?



    Les blessés de l’amour si souvent délaissés

    Seront-ils tous un jour par l’Eglise invités

    À manger de ce Pain, corps du Christ partagé et voir Naître en leurs mains de nouveaux jours de paix ?



    Arrêtons de parler avec tant de discours

    Où les mots sont figés, accablants, sans amour.

    Laissons nos Préjugés s’éloigner de nos  cours  

    Et portons l’amitié à tous les carrefours.

    vendredi 10 février 2012

    Sagesse, détachement, fécondité
    Fr. Gilles-Hervé Masson, o.p.
    Is 53, 10-11 - Ps 32 - He 4, 14-16 - Mc 10, 35-45
    Esprit & Vie n°91 / octobre 2003 - 1e quinzaine, p. 39-40.
    Ne perdons pas de vue l'invitation faite au dimanche précédent à opter pour une vraie sagesse, la seule qui ait vraiment du prix et une valeur surpassant toute valeur ici-bas. Cette sagesse qui vient de Dieu, et qui révèle ou fait la vérité du cœur, est la seule qui vaille, la seule susceptible de porter un vrai fruit de vie, un vrai fruit d'éternité. Sagesse, détachement, fécondité : quelques mots que l'on peut avoir encore en mémoire car, à eux seuls, ils résument l'essentiel de ce que la Parole de Dieu livrait au dimanche précédent.
    La logique de cette sagesse se manifeste encore plus précisément aujourd'hui. Le chemin à parcourir est simple, balisé de trois étapes clairement concrétisées par les trois lectures : la prophétie d'Isaïe d'abord, l'épître aux Hébreux ensuite et l'Évangile enfin. Reprenons-les une à une.
    Isaïe en premier lieu. Il met sous nos yeux une figure bien connue. Les versets que nous lisons en ces jours sont tirés des grands poèmes dits « du serviteur souffrant ». Celui-ci est un intime du Seigneur, tout dévoué à sa cause, entièrement attentif à sa loi et soucieux d'y obéir sans se soustraire un instant à la moindre de ses exigences.
    Or paradoxalement, ce serviteur exemplaire va endurer les pires souffrances, les plus humiliantes avanies. Il finira par être - c'est une citation - « broyé par la souffrance ». Au bout de son chemin, qui est une véritable passion, il y a la mort, salaire par trop injuste de tout une vie de justice.
    Mais on l'aura remarqué, les versets de ce jour élargissent la perspective : ce chemin de passion, certes, débouche sur une sépulture mais elle n'est pas sans au-delà. Le juste persécuté, à cause de sa justice même, insupportable aux méchants, meurt mais sa mort n'est pas le dernier mot. Après l'épreuve, et même après la mort, il y a la lumière : « À la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. » En outre, sa justice même sera source de salut pour d'autres que lui. Frappé à mort par les méchants, il n'en est pas moins compatissant et cette compassion porte un fruit de vie.
    Ce que le prophète Isaïe voyait de loin, l'épître aux Hébreux le médite en ayant présent à l'esprit le mystère même de Jésus. Très tôt, la première prédication chrétienne a médité les chants du serviteur du livre d'Isaïe en les appliquant au Christ. Or toute l'épître aux Hébreux parle de Jésus comme de ce « grand-prêtre et apôtre que notre foi confesse ». La question est de savoir ce que cela signifie. Or chacun sait que le ministère des prêtres était d'offrir des sacrifices, de prier pour le pardon des péchés.
    Jésus, dans le mystère de sa Passion, n'a pas ajouté un sacrifice à la liste déjà longue des sacrifices offerts. Il a plutôt donné sa propre vie. Selon ses propres mots : il a livré son corps et son sang. L'épître aux Philippiens dit qu'il s'est littéralement « vidé de lui-même », en un geste de souveraine et absolument gratuite générosité. Encore faut-il être tout attentif à ce qui fait l'essentiel de son sacrifice et qui en fait la valeur autant que la puissance : en offrant son corps et son sang, c'est son amour qu'il offre. Un amour qui va dans deux directions : vers le Père avec qui il partage le même désir et la même volonté du salut des hommes ; vers les hommes aussi à qui il manifeste, lui, le Fils, la compassion du Dieu trois fois saint et pleinement compatissant. En sa Passion, le Christ n'est que compassion. Rien ne vient s'interposer entre son intention et ses faits et gestes ; rien ne vient troubler l'unité profonde de son agir sauveur. À la manière dont la Bible nous apprend de Dieu que « ce qu'il veut, il le fait » tout uniment, l'Évangile nous montre le Christ « désirant d'un grand désir » manger la Pâque avec ses disciples et s'offrir lui-même sur la croix, comme il l'avait déjà fait en lavant les pieds de ses disciples et en instituant le mémorial de sa Pâque au cours du dernier repas partagé avec les siens. Telle est la seule seigneurie qu'il revendique : il est Seigneur et maître quand il sert et se donne sans compter.
    L'Évangile n'a plus qu'à tirer les conclusions pratiques pour le comportement de tout un chacun, à commencer par les disciples : au moment où se situe la scène, on vient de vivre la troisième annonce de la Passion. Cela met d'autant plus en relief le décalage entre les disciples et l'enseignement du Seigneur. Pour autant, il ne les rabroue pas, simplement il remet les choses en ordre. Au fond, cela se résume en peu de mots, et ici on pourrait citer encore Jésus lui-même : « le serviteur n'est pas plus grand que son maître ». Certes, il est assez normal et assez légitime même de nourrir pour soi-même de grandes ambitions. Il est même bien et recevable d'en avoir de grandes quant à la place que l'on occupera dans le Royaume. Mais pour cela il faut composer avec les règles du Royaume en question. Or celui de Jésus n'en connaît qu'une : l'amour. « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres », « À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples, à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » Bref, la hiérarchie est inversée : les premiers sont les derniers, le plus grand se fait serviteur. S'ajoute une dernière précision : à la clef de tout cela, il n'y a pas la promesse d'une quelconque arrivée au pouvoir… il faut vivre pour le bien, gratuitement et ne se soucier que de cela.
    Faut-il ajouter quelque chose pour être rejoint par l'enseignement des lectures de ce jour ? Sans doute pas. Mais peut-être pouvons-nous nous rappeler que lorsque nous partageons le pain et buvons la coupe du salut, nous le faisons pour reprendre la mesure de l'amour dont nous sommes aimés et dont nous avons vocation à nous aimer les uns les autres. Ce rappel si banal n'en est pas moins décisif pour que nous sachions honorer notre condition de disciples.

    mardi 7 février 2012

    "Pas sans l'autre"

    "Pas sans l’Autre/autre..."

    Qu’est ce que la journée Mondiale des Malades ?
    C’est une journée instituée par Jean Paul II en 1992 ; l’Eglise Universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, la journée Mondiale des Malades.

    Ce dimanche de la santé est généralement le dimanche le plus près du 11 février, cette journée a été initié par les diocèses de Lille, Arras et Cambrais et petit à petit l’initiative c’est étendue à de nombreux diocèses. En concertation avec le département Santé du Service National Famille et Société de la Conférence des Evêques de France, les pastorales de la santé des diocèses d’Arras, Lille et Cambrais réalisent un livret pédagogique mis à disposition pour les diocèses qui le désirent. Monseigneur Guyard définit le dimanche de la santé ainsi : « Le dimanche de la santé s’adresse aux malades, aux soignants et à tous ceux qui participent à restaurer la santé des malades. C’est une occasion d’inviter tous les chrétiens à réfléchir sur leur santé, ce bien qui nous est donné et que nous devons sauvegarder… » C’est aussi l’occasion de nous redire quelle place donnons-nous à nos frères et sœurs fragilisés par la maladie ou le handicap.

    Cette Année le dimanche de la santé est prévu
    le 12 février 2012.

    Beaucoup de paroisses du diocèse ont reprit l’initiative mais il est laissé à l’appréciation de chaque communauté de pouvoir choisir une date autre. Le thème du livret de cette année est dans la continuité du message de Benoit XVI (Cf paragraphe ci-dessus) Pas sans l’autre/ Autre prolonge cet appel à n’exclure aucune personne en souffrance de nos préoccupations. Comme chaque année, les propositions pour la célébration s’inspirent de la liturgie du jour. Or dans l’Evangile du sixième dimanche ordinaire, le Christ brise le mur de l’exclusion d’un lépreux en le touchant, en supprimant la cause de sa mise à l’écart, en lui permettant de retrouver sa place dans la société. Son attitude est un appel à passer de l’exclusion des « lépreux » d’aujourd’hui à la reconstruction du lien social. D’où le thème : « pas sans l’autre » mais aussi « pas sans l’Autre » car, comme l’exprime Paul dans la lecture de ce jour, « mon modèle à moi c’est le Christ ».

    Commande de livrets et images :
    Le livret peut nourrir une réflexion et permet d’approfondir le thème, et donne des propositions pour vivre la liturgie. Vous pouvez trouver des livrets au service Diocésain de la Pastorale de la Santé ; au prix de 2,50 € et le paquet de 100 d’images au prix de 4 €.


    Mme Dominique Rey
    Responsable diocésaine du Service de la Pastorale Santé


    Message de Benoit XVI pour la journée Mondiale des Malades en 2011
    « Cette journée Mondiale des Malades devient l’occasion pour réfléchir sur le mystère de la souffrance et, surtout, pour sensibiliser davantage nos communautés et la société civile à l’égard de nos frères et sœurs malades. Si tout homme est notre frère, d’autant plus celui qui est faible, celui qui souffre et celui qui a besoin de soins doivent-ils être au centre de notre attention, afin qu’aucun d’eux ne se sente oublié ou marginalisé » en effet, « la mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n’est pas capable de contribuer, par compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine »Lettre Encyclique Spe salvi 38 du 6 janvier 2008

    lundi 6 février 2012

    Bonjour par ce psaume

    Psaume 131 (132)

    twitterfacebookimprimer
    Souviens-toi, Seigneur, de David,
    de sa promesse au Puissant de Jacob:
    «J'interdirai tout sommeil à mes yeux
    avant d'avoir trouvé un lieu pour le Seigneur.» R
    Entrons dans la demeure de Dieu,
    prosternons-nous aux pieds de son trône.
    Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
    toi, et l'arche de ta force! R
    Que tes prêtres soient vêtus de justice,
    que tes fidèles crient de joie!
    Pour l'amour de David, ton serviteur,
    ne repousse pas la face de ton messie. R
                                     
    Par ce froid d'hiver
    Patience qui sait faire
    Douceur et promesse
    Espoir sans cesse !
     
    Sophie en ce 6 février 2012


    jeudi 2 février 2012

    Sainte Claire d'Assise, l'amie de saint François, nous montre le chemin de la vraie pauvreté, celle qui donne la joie. Au mois de mars, ses textes nous guideront chaque jour ... comme par exemple :

    "Or donc, puisqu'une seule chose est nécessaire, je m'y bornerai et je t'y exhorterai pour l'amour de Celui à qui tu t'es offerte comme une hostie sainte et agréable. Souviens-toi de ta vocation et, comme une seconde Rachel, remets-toi toujours en mémoire les principes de base qui te font agir : ce que tu as acquis, conserve-le soigneusement ; ce que tu fais, fais-le bien ; ne recule jamais ; hâte-toi au contraire et cours d'un pas léger, sans achopper aux pierres du chemin, sans même soulever la poussière qui souillerait tes pieds ; va confiante, allègre et joyeuse. Avance avec précaution cependant sur le chemin du bonheur : ne te fie pas et ne te livre pas à quiconque voudrait te détourner de ta vocation, entraver ta course, et t'empêcher d'être fidèle au Très-Haut dans l'état de perfection où l'Esprit du Seigneur t'a appelée."

    TIENS TOI DROIT ET SOURIS
    AVANCE ET SOURIS A LA VIE
    AVEC AMOUR ET HUMOUR
    AU CHEMIN  DES JOURS

    SOPHIE EN CE 2 / 2 / 2012

    mercredi 1 février 2012

    Bonjour en ce beau mois de Février par ce psaume ci-dessous

    Psaume 31 (32)

    twitterfacebookimprimer
    Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
    et le péché remis!
    Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
    dont l'esprit est sans fraude! R
    J'ai dit: «Je rendrai grâce au Seigneur
    en confessant mes péchés.»
    Et toi, tu as enlevé
    l'offense de ma faute. R
    Ainsi chacun des tiens te priera
    aux heures décisives;
    même les eaux qui débordent
    ne peuvent l'atteindre. R
    Tu es un refuge pour moi,
    mon abri dans la détresse;
    de chants de délivrance,
    tu m'as entouré. R


    En ce mois de février
    louons le lévrier
    En ces beux jours
    qui méritent le détour !

    Sophie en ce 1er février 2012