Dans
une petite paroisse du sud de l’Italie, au mois de mai de l’année 1989,
on est à la veille d’une grande fête qui attirera tous les environs ;
un pèlerinage pour vénérer deux martyrs qui protègent régulièrement les
vignobles de la région de tout accident.
On
doit dire la messe en plein air, processionner, et les arcs de triomphe
remplissent les rues pavoisées. Mais le temps est exécrable et le
baromètre baisse dangereusement. Pourtant le bon curé ne se trouble
pas.
Le soir est venu, un paroissien remarque : M.
le Curé, je crois que le diable s'est mis de la partie et que notre
fête est compromise. – Possible, mais le bon Dieu pourrait lui aussi se
mettre de la partie. Allons, bonsoir et préparez vos cordes vocales pour
qu’elles puissent vibrer aux oreilles de la foule.
Le
lendemain matin, le soleil est au rendez-vous ! Incroyable ! Messe sur
la grande place publique et le soir, plus de 2000 personnes participent à
la procession !
Quand tout est fini, le même paroissien commente : Tout de même, M. le curé, vous avez bien prophétisé, le bon Dieu, lui aussi, s’est mis de la partie. – Et le curé de répondre :
Je vous l’avais bien dit. J’avais promis à mes martyrs d’avoir une foi à
transporter des montagnes. Quand j’ai achevé mon bréviaire, hier soir,
c’était minuit, et toujours la pluie. Alors, je me suis mis à genoux,
j’ai dit un Rosaire. Après, il pleuvait moins. Je dis un second rosaire,
je vais à la fenêtre, il ne pleuvait plus, mais toujours des nuages.
Alors, j’ai continué. À chaque chapelet, il me semblait que la Sainte
Vierge donnait un coup de balai dans le firmament. Vers trois heures et
demie, le ciel était bleu et au matin, un superbe soleil, vous savez le
reste !
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