jeudi 31 mai 2018


Juin 2018 : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu »
(Matthieu 5, 9)

L’évangile de Matthieu commence le récit de la prédication de Jésus par l’annonce surprenante des Béatitudes. Jésus y proclame pleinement heureux tous ceux qui, aux yeux du monde, sont considérés perdants et malheureux.
L’évangile de Matthieu commence le récit de la prédication de Jésus par l’annonce surprenante des Béatitudes. Jésus y proclame pleinement heureux tous ceux qui, aux yeux du monde, sont considérés perdants et malheureux.
Dieu leur fait une grande promesse : c’est lui-même qui les rassasiera et les consolera, ils seront les héritiers de son royaume.
C’est donc une véritable révolution culturelle, qui bouleverse notre façon de voir, où ces catégories de personnes sont marginales et sans intérêt dans la lutte pour le pouvoir et le succès.

« Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu »

Dans la Bible, la paix est le fruit du salut que Dieu opère. Elle est avant tout le don de Dieu, une caractéristique de Dieu, qui aime l’humanité et la création avec un cœur de Père, dans un projet de concorde et d’harmonie pour tous. Pour cette raison, ceux qui se prodiguent pour la paix ont une certaine « ressemblance » avec lui, comme un enfant avec ses parents.
Chiara Lubich écrit : « Pour porter la paix, il faut la posséder en soi. Il faut être porteur de paix avant tout à travers son comportement personnel de chaque instant, en vivant en accord avec Dieu et sa volonté. […]. “Ils seront appelés fils de Dieu”. Recevoir un nom signifie devenir ce que ce nom exprime. Paul appelait Dieu “le Dieu de la paix” et, quand il saluait les chrétiens, il leur disait : “Le Dieu de la paix soit avec vous tous”. Ceux qui font œuvre de paix manifestent leur parenté avec Dieu, ils agissent en enfants de Dieu et témoignent que Dieu […] a imprimé dans la société humaine l’ordre qui a pour fruit la paix. »1
Vivre en paix ne signifie pas seulement absence de conflit. Ce n’est pas non plus vivre tranquille, en choisissant le compromis sur les valeurs, afin d’être toujours acceptés. C’est, au contraire, un style de vie évangélique, qui demande du courage pour faire des choix à contre-courant.
Faire œuvre de paix, c’est surtout créer des occasions de réconciliation dans sa vie et dans celle des autres : avec Dieu, puis avec ceux qui nous sont proches, en famille, au travail, à l’école, dans les associations, dans les relations sociales et internationales. C’est donc une forme d’amour pour le prochain, une œuvre de miséricorde qui assainit toutes les relations.
C’est ce que Jorge, adolescent vénézuélien, a décidé de faire dans son école : « Un jour, à la fin des cours, je me suis aperçu que mes copains préparaient une manifestation de protestation. Ils prévoyaient violence et incendie de voitures. J’ai vu tout de suite que ce projet ne correspondait pas à mon choix de vie et j’ai proposé à mes copains l’envoi d’une lettre à la direction de l’école. Nous y demanderions ce qu’ils pensaient obtenir par la violence. Avec certains d’entre eux nous l’avons fait et avons remis la lettre au directeur. »

« Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu »

À notre époque, ne serait-il pas particulièrement urgent de privilégier, malgré les différences, le dialogue et la rencontre entre personnes et groupes tentés par la violence ? Ainsi pourrait-on découvrir la variété et la richesse de ce qui reste si souvent cause d’opposition.
Comme le disait récemment le pape François 2, la paix se construit dans les différences ; c’est à partir de ces différences que l’on apprend des autres, comme frères ; nous avons un Père, nous sommes frères ; et, si nous discutons entre nous, que ce soit comme des frères, qui se réconcilient tout de suite et se retrouvent toujours frères.
Engageons-nous à faire grandir cette paix et cette fraternité. Nous contribuerons ainsi à la guérison des fractures et des conflits qui les traversent.
Commission Parole de Vie
D’après Chiara Lubich, Diffondere la pace, (Répandre la paix) Città Nuova, 25, [1981], 2, pp. 42-43.
Cf. Salut du pape François, rencontre avec les chefs religieux du Myanmar, 28 novembre 2017.

en action de grace par ce chant


https://youtu.be/4HzHMhhMDyw

amen !


Apprendre à dire non, pour mieux dire oui à Dieu !

Pour certains dire non est quelque chose de simple, peut-être même d’un peu trop simple… Mais ce n’est pas à eux que s’adresse ce message de Judah et Chelsea Smith !
Si vous faites partie de ces personnes qui ne peuvent pas dire non aux demandes diverses, de peur de ne pas être assez dévouées, à cause de leur éducation ou parce qu’elles souhaitent faire passer l’autre avant, quel qu’en soit le prix, ce message est pour vous ! Car parfois, en disant oui à tout, on finit par se perdre soi-même et pire… par perdre de vue ce que Dieu a en réserve !
Alors comme Judah, apprenez à dire non, pour mieux dire oui aux projets de Dieu.

Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

31 mai - Visitation de la Vierge Marie   

Faire connaître et aimer Marie     

Quand Marie visite Élisabeth 


Après avoir annoncé à Marie le mystère de l'Incarnation, l'archange Gabriel la prévient que sa cousine Élisabeth, âgée et jusque là stérile, sera mère dans trois mois, par un nouveau prodige. Marie ne tarda pas à se mettre en route pour féliciter l'heureuse mère.
Ce voyage n'eut pas pour mobile un sentiment humain. Marie possédait en elle, avec Jésus, toutes les richesses et toutes les joies du Ciel ; cela lui suffisait, et nul besoin n'agitait son cœur ; mais un devoir de douce charité se présentait à remplir ; elle y voyait aussi un exercice de zèle et une occasion de glorifier Dieu.

D'ailleurs, le Saint-Esprit la conduisait : la rencontre des deux futures mères, et surtout des deux enfants qu'elles portaient, était dans les desseins providentiels. Aussi Marie se hâte, elle s'expose aux fatigues d'un long chemin et bientôt elle atteint le terme du voyage. Or à peine Marie et Élisabeth sont-elles en présence, que l'enfant d'Élisabeth tressaille dans son sein, et elle-même, saisie de l'esprit prophétique, s'écrie en embrassant Marie : Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni le Fruit de ton sein !  Paroles que l'Église a jointes à l'Ave Maria pour en faire une des plus belles prières chrétiennes ; paroles qui retentiront partout et dans les siècles !
Ainsi, la mission de Jésus commence avant sa naissance, il sanctifie Jean-Baptiste dans le sein de sa mère ; car ce tressaillement qu'il éprouve annonce le Prophète qui devine son Dieu, et le Précurseur qui reconnaît le Sauveur.

Découvrir plus sur mariedenazareth.com :
La Visitation  

Abbé Jaud
Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

 
Visitation
     
 
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen.
Cantique de Marie (Luc 1, 46-55)
 
     

 Au nom  du Père du Fils et du Saint Esprit
      Consécration Solennelle
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit
De soeur Marie du Sacré Coeur Bernaud, fondatrice de la Garde d'honneur du Sacré Coeur de Jésus :




« Qui a consolé Notre Seigneur comme sa tendre Mère ?
Qui l'a suivi plus courageusement ?
Qui a veillé avec un plus fidèle amour auprès de son très doux Cœur meurtri et désolé, pour  panser ses blessures, le dédommager de l'oubli des uns, de l'ingratitude des autres, des défections de presque tous ?

Notre céleste Mère est le plus parfait modèle des consolateurs du Cœur blessé de Jésus.
Gardienne du trésor que le Ciel et la terre ne peuvent contenir, sentinelle vigilante et aimable de son Fils,
Elle seule peut nous enseigner comment nous pourrons l'aimer, le consoler, le glorifier.

Ayant peu à peu contracté la douce habitude de vivre
au contact de cette aimable Mère, nous voudrons l'étendre à tous les actes de notre vie, ne plus cheminer que tenant la main bénie de cette bonne Mère, n'agir que son divin regard,
ne nous guider que par ses sages conseils, ne nous inspirer enfin que de ses dispositions admirables :
quel plus sûr moyen d'arriver à Jésus, de consoler et ravir son Cœur ! »



Méditation :

Ô notre Dame, Mère de tous les hommes, quand nous sommes faibles, quand nous ne pouvons plus aller de l'avant et que les forces nous manquent, portez-nous dans vos bras jusqu'aux bras du Père !
Dites-lui que nous sommes ses enfants ! 
Avec Joseph, votre Epoux, offrez-nous à Lui afin que toujours nous demeurions auprès de Son Amour Paternel !
Mettez dans notre cœur un désir brûlant et sincère de vivre toujours dans la proximité de votre Fils, de lui être toujours fidèle, de l'aimer comme Il nous aime, de lui tenir compagnie au Tabernacle et d'accorder notre vie à la vôtre.
Une dizaine de « je vous salue Marie »

Consécration finale :

Ô Marie, Vierge sainte, je remets toute ma vie entre vos mains, mon passé, mon présent et mon futur.
De votre manteau virginal, recouvrez-moi, gardez-moi sur votre sein maternel comme vous avez porté l'Enfant-Jésus ; je vous donne toutes mes actions, mes pensées, mes paroles pour que vous  habitiez chacune d'elles ; soyez ma Reine et faites de moi votre dévoué sujet ; dans mes chutes, soyez cette Mère qui console et me relève, et au moment venu, de vos mains immaculées, présentez mon âme à votre Fils pour qu'auprès de Lui, je puisse vous contempler dans toute votre splendeur et pour l'éternité.

Geneviève Vignes, coordinatrice au Siège à Paray le Monial



Une dizaine de de Chapelet
Un Chant: 
Hymne acathiste 

La Vierge à l’enfant avec sainte Anne

Ce 31 mai, terminons en beauté ce parcours de mai 2018 avec la célèbre Vierge à l’enfant avec sainte Anne de Léonard de Vinci. Le bibliste Régis Burnet nous en révèle les secrets.

Ce tableau en très mauvais état a fait l’objet d'une restauration minutieuse du Louvre qui a donné un résultat extraordinaire. Le tableau restauré a fait l'objet d'une exposition particulière au Louvre au printemps 2012.

Voir aussi sur croire.com

Léonard peint ici un portrait de famille. Tableau qui ressemble aux représentations habituelles de sainte Anne, la Vierge Marie et de l'enfant Jésus et pourtant...
A l'époque de Léonard de Vinci, la dévotion à sainte Anne est importante. Léonard de Vinci, qui réalisa ce tableau au cours des vingt dernières années de sa vie (1503-1519), semble vouloir mettre en avant l'essentiel, à savoir la mission du Christ (le sacrifice de l'agneau), encouragé du regard par les deux femmes. Dès sa réalisation, l'image de sainte Anne trinitaire regroupant Jésus avec sa mère et sa grand-mère connut un grand retentissement.


Écouter

« Alma redemptoris mater », extrait de Les Voix cisterciennes, Studio SM. Achetez le MP3 ou la partition.

Jeudi 31 mai 2018

Fête de la Visitation de la Vierge Marie


Saint(s) du jour : Ste Battista (Camilla) Varano, abbesse (1458-1524)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Ambroise : Magnifier le Seigneur et tressaillir en Dieu.

mercredi 30 mai 2018

Ô douce Vierge Marie, faites de nous de véritables artisans de paix !


 Au nom  du Père du Fils et du Saint Esprit
 8 ème méditation

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit



De sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud, fondatrice de la Garde d'honneur du Sacré Cœur de Jésus :


« Qui n'a rencontré, et admiré parfois, quelques âmes d'élites arrivées au sommet de la sainteté et en pleine possession de la Paix ?

Quelle limpidité dans leur regard, quelle suavité dans leurs paroles, quelle aménité dans leur accueil, quelle sérénité inaltérable au milieu des évènements les plus divers et même les plus douloureux ?

Ces nobles et grandes âmes donnent la paix, la font rayonner autour d'elles, sont enfin la plus belle manifestation du règne de Dieu en sa créature, le Dieu de paix trône sur leur cœur.
Semons la paix, donnons la paix, soyons des anges de paix !

Ainsi faisant, nous glorifierons notre Roi bien-aimé qui s'est proclamé ''Prince de Paix'' !»

 
Méditation :

Ô notre Dame de la Paix, quand nous sommes seuls, abandonnés de tous, quand l'obscurité envahit nos cœurs et que se cachent les étoiles, donnez-nous La Lumière qui vient nous sauver de nos ténèbres, donnez-nous votre Fils qui prend vie au milieu de nos misères pour faire renaître nos vies !

Pacifiez nos cœurs sans cesse troublés, apaisez les révoltes, calmez nos esprits agités.

Rendez notre cœur semblable au vôtre, toujours prompt à aimer, à accueillir, à consoler et à pardonner.

Ô douce Vierge Marie, faites de nous de véritables artisans de paix !


Une dizaine de Chapelet 

Un chant:  
Marie, Reine de France: 
cantique pour la France composées par les jeunes des jmj du Berry: 



Contemplons la Madone sixtine



30 mai. Le tableau La Madone de saint Sixte, peint par Raphaël, est célèbre pour ses angelots. Il constitue cependant une déclaration théologique peut connue, que nous révèle le bibliste Régis Burnet.



Même si on retient souvent les angelots du premier plan (qui sont parfois détourés de l’image et présentés comme une composition autonome), la construction toute entière de ce tableau de Raphaël si fameux constitue une déclaration théologique. Il illustre en effet la très célèbre phrase de l’Évangile de Jean : « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Le Fils unique, qui est dans le sein du Père nous l’a dévoilé » (Jn 1,18).

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Dans l’Ancien Testament, Dieu est l’Invisible, le Dieu caché et qui se cache. Croiser le moindre de ses regards condamnerait tout homme à la mort. Dans le Temple, le rideau empêchait que les prêtres puissent le voir quand il s’asseyait sur l’arche, qui avait la forme d’un siège dont les chérubins servaient d’accoudoir.

Mais voici qu’avec Jésus, le rideau du Temple s’entrouvre devant saint Sixte et sainte Barbe, tandis que la Vierge, qui n’est pas ici l’humble jeune fille de Nazareth, mais la souveraine Mère de Dieu venue du ciel qui présente son Fils à l’adoration de tous.

Les deux petits chérubins sont un peu mélancoliques : désormais ils n’ont plus à garder ni l’arche ni la présence de Dieu, puisque Jésus en s’incarnant révèle son visage et le dé-voile.


La Madone Sixtine ou La Madone de saint Sixte, Raphaël. Gemäldegalerie Alte Meister à Dresde.



Écouter


« Beata est Maria », extrait de Regina Cæli, par l’ensemble Athenaïs, Bayard Musique. Acheter le MP3 ou la partition.