En
ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit,
et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les
enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume
des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux
qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux
les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs
purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront
appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous
insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de
mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez- vous, soyez dans
l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est
ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »
Chaque
fois que l'on proclame ses Béatitudes de Jésus, c'est un peu de
fraîcheur qui passe dans l'Eglise et sur le monde. Au moment même où
nous nous sentons atteints jusqu'au cœur par une sorte de sclérose de
l'espérance et de la joie, il nous est bon de repartir en pèlerinage
vers nos sources, vers l'Évangile à l'état naissant, pour y retrouver la
fraîcheur des commencements, tels que Dieu les a voulus et réalisés.
Bienheureux
serez-vous, si vous gardez un cœur de pauvre, sans autre ambition que
de passer corps et âme au service du royaume, sans autre projet que le
projet de Dieu, sans autre assurance que ses promesses.
Bienheureux serez-vous si vous laissez Dieu créer en vous et entre vous l'espace de la douceur.
Bienheureux serez-vous si vous laissez Dieu sécher vos larmes et si vous attendez de lui seul votre consolation.
Bienheureux
serez-vous si vous ne vous lassez pas d'avoir faim de Dieu, si vous
avez soif de connaître sa volonté pour vous y ajuster avec amour, car
Dieu lui-même sera votre rassasiement : remplis de Dieu, vous resterez
en marche vers sa plénitude.
Bienheureux
serez-vous quand la miséricorde s'ouvrira en vous comme une blessure
inguérissable, car vous comprendrez alors le cœur de Dieu,
et vous saurez à quel point il vous aime.
Bienheureux, vous qui courageusement gardez votre cœur pur, car Dieu lavera votre regard,
et vous le verrez tel qu'il est.
Bienheureux,
vous qui cherchez la paix, qui créez la paix, qui retrouvez la paix,
car vous faites l'œuvre de Dieu, l'œuvre des fils et des filles de Dieu.
Bienheureux
serez-vous si le Seigneur vous trouvez dignes de souffrir pour son nom
et de prendre sur vous, dans la joie et l'allégresse, une part du
fardeau qui a pesé sur ses bras de crucifié.
Nous
parlions de la fraîcheur de l'Évangile, et voilà qu'elle nous apparaît
terriblement exigeante : elle ne nous ramène pas à une poésie facile et
infantile, mais à une sorte de réalisme chrétien, le réalisme des
baptisés adultes, confirmés par l'Esprit, réalisme qui est à base de
vérité intérieure, d'accueil filial de ce que Dieu fait, et de
miséricorde inlassable envers le monde.
Cette
fraîcheur, nous ne pouvons plus la vivre sous le signe de l'innocence,
mais nous pouvons toujours l'accueillir comme une grâce de conversion.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
Date Lundi 14 février 28
Lieu Cornes d'Hattin
Livre Tome 3 – ch 170.5 2ème année vie publique
(…) Vous dites : “ Comment conquérir Dieu et son Royaume en
suivant une autre voie plus douce que la voie sévère du Sinaï ? ”
Il n’y a pas d’autre chemin que celui-là. Néanmoins, ne le regardons
pas sous le jour de la menace, mais sous le jour de l’amour. Ne disons
pas : “ Malheur à moi si je ne fais pas ceci ! ” en restant tremblants
dans l’attente du péché, que nous pensons inévitable. Mais disons : “
Bienheureux serai-je si je fais ceci ! ” Dans un élan de joie
surnaturelle, joyeux, élançons-nous vers ces béatitudes qui naissent de
l’observation de la Loi, comme les roses naissent dans un buisson
épineux. “ Bienheureux si je suis pauvre en esprit : le Royaume des Cieux est à moi ! Bienheureux si je suis doux : j’obtiendrai la terre en héritage ! Bienheureux si je suis capable de pleurer sans me révolter : je serai consolé ! Bienheureux si j’ai faim de justice, plus que du pain et du vin qui rassasient la chair : la Justice me rassasiera ! Bienheureux si je suis miséricordieux : la miséricorde divine s’appliquera à moi ! Bienheureux si je suis pur de cœur : Dieu se penchera sur mon cœur pur, et je le verrai !
Bienheureux si j’ai l’esprit de paix : Dieu m’appellera son fils
; car je serai dans la paix et l’amour, et Dieu est l’Amour qui aime
ceux qui lui sont semblables ! Bienheureux si, par fidélité à
la justice, je suis persécuté : pour me dédommager des persécutions de
la terre, Dieu, mon Père, me donnera le Royaume des Cieux !
Bienheureux si je suis outragé et accusé à tort pour savoir être ton
fils, ô Dieu ! Ce n’est pas la désolation, mais la joie que cela doit
m’apporter, car cela me mettra au niveau de tes meilleurs serviteurs,
les prophètes, qui furent persécutés pour la même raison et avec
lesquels je crois fermement que je partagerai la même récompense,
grande, éternelle, dans le Ciel qui m’appartient ! ” Tel est le regard que nous devons porter sur le chemin du salut, à travers la joie des saints. (…)
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