dimanche 16 juin 2019

Clin d’œil à l’Esprit… Nous sommes entre le souvenir et l’avenir, et c’est l’occasion de dire que l’Histoire s’écrit dans ce temps des communautés et des personnes. L’Esprit, réactivé chaque fois, favorise un élan nouveau pour progresser et rejoindre l’unique Bien, pour prendre de la hauteur, et entrer dans l’universel où « demeure » la Paix de Dieu.


Clin d’œil à l’Esprit… Les événements de la vie  sont souvent  la matière première de notre réflexion et l’Esprit s’y révèle. C’est particulièrement évident en ce moment autour de ce que notre  société appelle le D.day (ou Jour J.) qui commémore le débarquement des troupes alliées en France. En ce 75° anniversaire de ce fait international, nous pouvons mesurer la valeur de ce  souvenir dont nous héritons et que les années transfigurent.
Nous avons encore en mémoire ce jour unique et nous en découvrons l’essentiel. Et je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec la fête de la Pentecôte que nous célébrons ces jours-ci.  La venue de l’Esprit, nous y aspirons  pour mieux vivre,  et voilà que « l’impensable » arrive, comme le jour du débarquement longuement préparé mais aux résultats imprévisibles, malgré les obstacles connus et redoutés. Car rien n’est acquis et tout est soumis à des aléas inattendus ou redoutés.
Dans « l’Aujourd’hui de Dieu » qui est aussi le coeur  de notre histoire,  l’irruption de l’Esprit se manifeste, c’est vrai dans le temps de la société et dans le temps de notre vie spirituelle. Même s’il y a toujours des têtes d’affiche, des hommes ou des femmes prennent le devant et engagent une action de progrès et de libération. Avec la confiance de l’un ou l’autre, avec ou sans référence religieuse, la foi en la vie suscite l’adhésion de ceux qui sont en attente, et c’est un premier effet de l’Esprit  qui anime l’Espérance.
Mais il y a aussi  une ombre au tableau, c’est l’épreuve de  la mort qui est associée à la vie et au progrès. Les cimetières militaires, un peu partout, crient dans le silence la vie donnée pour que d’autres  vivent. 
Faire mémoire aujourd’hui de ces événements, ce n’est pas dépassé, si c’est l’occasion pour chaque génération de mieux percevoir l’Esprit qui animait les héros connus ou inconnus, afin de grandir ensemble et vivre libres.  Et c’est aussi le moment de repérer, qu’au-delà de ce rassemblement, sont présents  la multitude de ceux et celles qui « à distance » s’associent  à l’événement et se nourrissent de ces témoignages. Dans le monde comme dans l’Eglise, vivent des personnes et des communautés qui adhérent dans le secret  à une démarche officielle autour de cet « Esprit ». 
Mais il faut des conditions pour que prenne corps une appartenance  restée secrète jusque là. La victoire, quelle qu’elle soit, est achevée dans une adhésion, parfois tardive, mais qui permet aussi l’avancée de tous.
Nous sommes entre le souvenir et l’avenir, et c’est  l’occasion de dire que l’Histoire  s’écrit dans ce temps des communautés  et des personnes. L’Esprit, réactivé chaque fois, favorise un  élan nouveau pour progresser et rejoindre l’unique Bien, pour prendre de la hauteur, et entrer dans l’universel où  « demeure » la Paix de Dieu.
« Paix et Bien »

       Fr. Thierry  Lille  le 7 juin 2019

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