En
ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne
rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles
ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi
vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez
ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que
ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes,
comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous
laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous
pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera
aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne
pardonnera pas vos fautes. »
Pour
mieux entrer dans la pensée de Jésus, dans son enseignement sur la
prière, regardons d'abord ce qu'il nous dit avant le Notre Père et
immédiatement après.
Tout
d'abord : "Ne rabâchez pas", "ne répétez pas mécaniquement des paroles
dont vous êtes absents". La prière doit être persévérante ; pour les
contemplatifs elle peut prendre des heures, mais elle ne se mesure
jamais à la quantité des paroles. On peut prier beaucoup avec fort peu
de mots ; on peut même bien prier par un simple regard.
Deuxième
remarque de Jésus : "Votre Père sait", il sait déjà. Il n'est pas comme
les responsables humains qu'il faut d'abord convaincre pour obtenir
quelque chose. Avec Dieu, point n'est besoin de préparer son discours,
de lister les demandes, de prévoir les arguments. Nous pouvons aller
droit au fait, comme avec un ami qui est au courant. "Il sait de quoi
nous avons besoin" ; il le sait même mieux que nous, qui pouvons-nous
tromper. Cela veut dire que déjà il s'occupe de nous et que déjà il nous
aime.
En
particulier il n'est pas nécessaire d'avoir achevé une toilette
spirituelle avant de regarder vers Dieu, car il nous aime et nous prend
comme nous sommes, pour nous rendre un peu comme il est.
Troisième
consigne, qui vient, elle, après le Notre Père : si nous prions, il
faudra nous montrer logiques avec notre prière ; si nous avons demandé à
Dieu le pardon, il faut nous mettre résolument à pardonner. En
pardonnant, il déblaie pour nous la route de son cœur. Il attend, de
même, que nous rouvrions la route pour nos frères ou nos sœurs.
Ainsi avertis, nous nous tournons vers Dieu ; mais comment le nommer ? quels mots choisir ? quels thèmes privilégier ?
Quand
vous priez, dit Jésus, dites : Notre Père, toi qui es Père à la manière
de Dieu, toi qui es dans les cieux, tout autre et pourtant si proche !
C'est comme Père qu'il s'est révélé à nous, et nous entrons dans sa joie
en l'appelant ainsi.
Après quoi nous commençons par lui parler de lui-même, nous souciant d'abord de trois choses : Son Nom, Son Règne, Sa Volonté.
Ce
triple souvenir suffit pour que nous trouvions notre place devant Dieu,
notre place de créatures, reconnaissantes et soumises. Et nous évoquons
en même temps notre chance de fils et de filles, aimés chacun comme
l'unique, et notre mission de serviteurs et de servantes, car c'est
parmi nous que Dieu va sanctifier son Nom, c'est dans nos cœurs que son
Règne doit advenir, c'est sur notre terre que sa volonté doit
s'accomplir.
Une
fois replacés ainsi face au dessein de Dieu et de son plan d'amour,
nous revenons sur trois de nos besoins, qu'il connaît déjà : besoin de
pain, de pardon, de force dans l'épreuve. Mais, vous l'aurez remarqué,
dans le Notre Père, nous ne disons jamais : "donne-moi", mais toujours :
"donne-nous", "remets-nous", "délivre-nous".
Même quand nous redisons le Notre Père au fond de notre maison, ou à l'intime du cœur, c'est toujours une prière universelle.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
Date Jeudi 30 mars 28
Lieu Jérusalem
Livre Tome 3 – ch 203.2 2ème année vie publique
Jésus s’arrête et dit :
« Faisons une pause… Mes chers, si chers disciples et mes
continuateurs dans l’avenir, venez près de moi. Un jour — et pas
seulement un jour —, vous m’avez dit : “ Apprends-nous à prier comme tu
pries. Apprends-le-nous, comme Jean l’a fait pour les siens, afin que
nous, tes disciples, nous puissions prier avec les mots mêmes du Maître.
” Et je vous ai toujours répondu : “ Je le ferai quand je verrai en
vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas
une vaine formule de paroles humaines, mais une véritable conversation
avec le Père. ” Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit
pour pouvoir connaître les mots qu’il convient de dire à Dieu. Et je
veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui règnent
entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous
avons, en effet, obéi au précepte pascal en vrais juifs, et au
commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain. (…)
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