mercredi 12 juin 2019

C’est pourquoi il faut que ceux qui suivent les lois divines luttent de toutes leurs forces contre l’esprit de colère et contre cettemaladie qui siège au-dedans de nous. […] L’essentiel de notre progrès et de notre paix ne saurait venir de la patience du prochain à notre égard, mais de notre propre longanimité envers le prochain.

Jeudi 13 Juin
Le jeudi de la 10e semaine du temps ordinaire
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St Antoine de Padoue , Bse Marianne Biernacka En savoir plus

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,15-18.4,1.3-6.
Frères, aujourd'hui encore, quand les fils d’Israël lisent les livres de Moïse, un voile couvre leur cœur.
Quand on se convertit au Seigneur, le voile est enlevé.
Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté.
Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit.
C’est pourquoi, ayant reçu ce ministère par la miséricorde de Dieu, nous ne perdons pas courage.
Et même si l’Évangile que nous annonçons reste voilé, il n’est voilé que pour ceux qui vont à leur perte,
pour les incrédules dont l’intelligence a été aveuglée par le dieu mauvais de ce monde ; celui-ci les empêche de voir clairement, dans la splendeur de l’Évangile, la gloire du Christ, lui qui est l’image de Dieu.
En effet, ce que nous proclamons, ce n’est pas nous-mêmes ; c’est ceci : Jésus Christ est le Seigneur ; et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus.
Car Dieu qui a dit : ‘Du milieu des ténèbres brillera la lumière’, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ.

Psaume 85(84),9ab.10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Saint Jean Cassien (v. 360-435)
fondateur de monastère à Marseille
Institutions « Sur les huit pensées de malice » n° 8,13-17 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, Éd. DDB-Lattès)

« Va te réconcilier avec ton frère » (Mt 5,24)
Le Seigneur dans l’Évangile ordonne de laisser l’offrande près de l’autel et d’aller se réconcilier avec son frère (cf. Mt 5,23-24). Sinon, il est impossible que l’offrande soit acceptée si nous sommes en proie à la colère et à la rancune. D’autre part, l’Apôtre dit de prier sans cesse (cf. 1 Th 5,17) et de lever en tout lieu des mains pures, sans colère et sans pensées mauvaises (cf. 1 Tm 2,8) ; c’est une leçon pour nous. Il nous reste donc soit à ne jamais prier – mais alors nous péchons contre le commandement de l’Apôtre –, soit à nous empresser de garder ce commandement et à le faire alors sans colère ni rancune.
Il arrive souvent que nous méprisons des frères peinés ou troublés, disant que leur tristesse ne vient pas de notre faute. C’est pourquoi le médecin des âmes, voulant arracher du cœur jusqu'à leur racine les prétextes de l’âme, nous ordonne de laisser l’offrande et d’aller nous réconcilier non seulement s’il se trouve que nous sommes fâchés contre le frère, mais aussi si lui-même est fâché contre nous, à juste titre ou à tort. Il faut d’abord remédier à cela par des excuses et ensuite présenter l’offrande.
Mais pourquoi nous arrêter plus longtemps aux préceptes évangéliques, alors que même la loi ancienne, qui semble avoir moins de rigueur, enseigne cela quand elle dit : « Ne hais pas ton frère dans ton cœur » (Lv 19,17), et encore : « Les chemins de celui qui garde rancune vont à la mort » (Pr 12,28 LXX). La loi interdit là non seulement l’acte, mais la pensée.
C’est pourquoi il faut que ceux qui suivent les lois divines luttent de toutes leurs forces contre l’esprit de colère et contre cette maladie qui siège au-dedans de nous. […] L’essentiel de notre progrès et de notre paix ne saurait venir de la patience du prochain à notre égard, mais de notre propre longanimité envers le prochain.

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