jeudi 20 décembre 2018

... Si donc nous aussi nous voulons voir le Verbe de Dieu, l'Époux de l'âme, « bondissant sur les collines », écoutons d'abord sa voix, et nous aussi nous pourrons le voir.

Vendredi 21 Décembre
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)
Calendrier ordinaire
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St Pierre Canisius , Bx Pierre Friedhofen En savoir plus

Cantique des cantiques 2,8-14.
La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient... Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines,
mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage.
Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens…
Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies.
Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre.
Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma gracieuse, et viens…
Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce, et ton visage, charmant.

Psaume 33(32),2-3.11-12.20-21.
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.

Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Origène (v. 185-253)
prêtre et théologien
Commentaire sur le Cantique des Cantiques, III,11,10s (trad. cf SC 376, p. 603)

« Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée »
« Le voici qui vient, bondissant sur les montagnes » (Ct 2,8). Le Christ ne s'est fait d'abord connaître à l'Église que par sa voix. Il a commencé par lancer sa voix devant lui par l'intermédiaire des prophètes ; sans se laisser voir, il se faisait entendre. Sa voix portait dans les messages que l'on annonçait de lui, et pendant tout ce temps l'Église-Épouse rassemblée depuis l'origine du monde, l'entendait seulement. Mais un jour elle l'a vu de ses yeux et a dit : « Le voici qui vient, bondissant sur les montagnes ! »...
Et chaque âme, si du moins l'amour du Verbe de Dieu l'étreint..., est heureuse et consolée quand elle sent la présence de l'Époux, alors qu'elle se trouvait devant des paroles difficiles de la Loi et des prophètes. À mesure qu'il s'approche de ses pensées pour l'éclairer en sa foi, elle le voit bondir sur montagnes et collines..., et elle peut bien dire : « Le voici qui vient ! »... Certes l'Époux a promis à son Épouse, c'est-à-dire à ses disciples : « Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Mais cela ne l'empêche pas de dire aussi qu'il part prendre possession de son Royaume (Lc 19,12) ; alors, de nouveau en pleine nuit, s'élève le cri : « Voici l'Époux qui vient » (Mt 25,6). Tantôt donc l'Époux est présent et il enseigne ; tantôt il est dit absent et on le désire... Ainsi, quand l'âme cherche à comprendre et n'arrive pas, pour elle le Verbe de Dieu est absent. Mais quand elle trouve ce qu'elle cherche, il est présent sans aucun doute et l'illumine de sa lumière... Si donc nous aussi nous voulons voir le Verbe de Dieu, l'Époux de l'âme, « bondissant sur les collines », écoutons d'abord sa voix, et nous aussi nous pourrons le voir.

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