vendredi 21 septembre 2018


Notre Père
 
 
Lu par Herrade von Meier
Évangile selon saint Matthieu chapitre 6, versets 9-15
09 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
13 Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes.
Méditation
Frère Cyrille-Marie Richard
Loin des yeux, proche du cœur
Ce passage de l’Évangile, le Notre Père, est le plus célèbre de toute la Bible. Cette prière est la plus précieuse de toutes : elle est enseignée par Jésus lui-même. Mais à force de la dire, elle peut devenir machinale et nous risquons de ne plus en percevoir la saveur.
Pourtant, dès les premiers mots – notre Père qui es aux cieux – il se passe quelque chose d’extraordinaire. Cette parole que nous sommes invités à faire nôtre répond à une difficulté jusque-là insurmontable : Dieu paraît bien loin.
Le Dieu auquel nous nous adressons dans la prière, c’est le Dieu tout-puissant, le « Dieu de la gloire qui déchaîne le tonnerre »*, le Dieu qu’on ne peut pas voir tant il est saint. On le croit parfois silencieux, on a du mal à le trouver, il semble bien loin dans son ciel.
Et voici que ce Dieu immensément grand, Jésus nous invite à le reconnaître comme notre Père. Or, quoi de plus proche qu’un père pour son enfant ? Jésus nous révèle que la grandeur infinie et la sainteté absolue du Seigneur de l’univers ne sont pas incompatibles avec sa proximité. Celui qui trône dans les cieux, c’est quelqu’un avec qui nous avons une relation directe, intime, familiale.
Nous nous égarons parfois en pensant que Dieu est trop loin, qu’il ne nous entend pas, qu’il nous a oubliés. Ou bien, au contraire, nous nous fabriquons un petit dieu – une idole – tout à notre convenance, mais dénué de grandeur et de puissance. Le Dieu de Jésus-Christ, c’est ce Dieu à la fois si grand et si proche.

* Ps 28(29), 3

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