dimanche 30 septembre 2018


BONUS: Une interview et un témoignage !

Nous étions plus de 21 500 à réaliser ce pèleringe spirituel aux côtés de l'archange saint Michel ! 
De beaux fruits et de belles grâces vont sans aucun doute en découler...
Merci à tous pour vos prières !

Pour clôturer cette neuvaine en beauté, nous vous proposons de faire connaissance avec le chapelain du Mont Saint Michel à travers cette interview publiée sur Aleteia: 
Egalement, nous vous invitons à découvrir le témoignage d'un jeune en pèlerinage et sa "découverte " de Dieu. 
"Depuis tout petit, je ne sais pas pourquoi, mon esprit me dit d'aller voir le mont saint Michel.
Avant de partir je sortais d'une grosse déception amoureuse. J'ai du rendre l'appartement dans lequel nous habitions avec mon amie et partir en collocation avec mon meilleur ami qui venait de vivre lui aussi la même expérience. Sans travail, en fin de droits Pôle emploi, je passais beaucoup de temps à me morfondre. Je fumais, buvais chaque jour. Tous les jours se ressemblaient et n'étaient bon qu'à me faire du mal. L’appétit avait aussi disparu et je me souviens que je me disais "dans la bière il y a du malt, ça me nourris. Un jour, je me suis dit que cela ne pouvait plus continuer. Il fallait que je me reprenne en main mais pas en allant travailler car je savais qu'avec le travail tout allait continuer. Il fallait que je me retrouve avec moi même pour savoir "qui étais-je et où voulais-je aller dans ma vie. Je n'ai jamais douté sur le fait que je sois quelqu'un de déterminé, mais là, il fallait que je me le prouve. Que j'étais plus fort que les embûches de la vie. J'avais la foi mais c'était "ma foi"dans le sens où je me cherchais spirituellement et que je me faisais un "meli melo " de tout ce qui me plaisait dans chaque religion...
Je ne sais pas pourquoi ni comment mais j'étais sûr que je devais aller au Mont st Michel. Avant de vous raconter mon pèlerinage en tant que tel, j'aimerais souligner le fait que le "hasard " fait bien les choses ...
Je pensais aller en Normandie en bus et, une fois sur place, trouver une mobylette sur le "bon coin ". En faisant des recherches pour trouver cette mob, je découvrais qu'elles étaient hors de mon budget. Puis, un pote me dit " Mon père vend sa mobylette !"
"Mais c'est pas vrai ", me suis-je dit. Il m'annonce le prix: et je lui dis "c'est pour moi, c'est ma mob' ". 
Ça y est, c'est le départ ! Où plutôt, le compte à rebours du départ était lancé ! Je savais que j'allais allé au Mont saint Michel !
Je suis parti près de Grenoble le mercredi 29 juillet à 8 heures, avec un sac à dos de 25 kilos et un jerricane de 10 litres sur le porte-bagage. 
A 50 km de chez moi, il devait être 11h30, mon pneu arrière éclate sur un rond point. Je trouve par hasard un garagiste de moto. Une aubaine ! Mais celui-ci me dit que la semaine prochaine il part en vacances et qu'il n'a pas de pneu pour moi et qu'il ne peut pas en commander. Je réfléchis et appelle le garage d'où venait ma mob'. Ils pouvaient avoir un pneu, mais en 48 heures. Je me suis dit qu'a 50 km je pouvais encore appeler mon père sans avoir trop de remontrances de sa part. Lui qui s’était fait du souci en me voyant partir comme ça, en quelques sortes, j'ai pu profiter du souci qu'il se faisait pour moi pour la première fois de ma vie ! Il est venu me chercher, et m'a ramené après près de la mob' avec les pièces qu'il me fallait et plein d'autres choses que j'avais oublié en partant. Était-ce le premier signe du Ciel ? Peut-être que Dieu m' a arrêté pour me laisser mieux repartir.
J'ai repris la route en direction de Bourg-en-Bresse, Mâcon, Digon.
A Digon, j'ai récupéré le fil de la Loire pour avoir de beaux paysages. C 'était magnifique ! Là ou j'ai particulièrement apprécié c'était Sancerre, la cité du vin: majestueux !! Au long de la route, je me suis arrêté de temps en temps pour un plat du jour dans des petites brasseries. Cela m'a permi de rencontrer des personnes et échanger sur la vie. Ma mob' était un très beau moyen d'échange. Il m'arrivait de m'arrêter des heures d'affilées pour penser et surtout vouloir rencontrer des gens, je n'étais pas pressé par le temps, je faisais confiance.
Arrivé à Orléans, je suis rentré dans les terres direction Alençon, ville où j'ai été très mal reçu. Je me suis dit " si c'est ça la Normandie !!
Le jour même, je suis reparti d'Alençon en direction de Dom-front. Dom-front est un village médiéval où je me suis senti bien. J'ai fait la connaissance du patron d'un café " le palais d’Audin ". Et en voyant que c'était des personnes  super sympa  je me suis dit pourquoi ne pas m'attarder un peu ici. Alors je suis allé plante ma tente dans le camping juste en dessous en me disant  "je retournerai dans ce café". Je suis revenu passer la soirée, une soirée extra, à parler avec tout le monde. J 'avais remarqué un jeune qui ne parlait pas beaucoup, un peu à l'écart. J'ai parlé avec ses amis de mon périple. Cinq minutes plus tard, ce jeune qui ne payait pas de mine, qui ne parlait pas mais écoutait, me dit " tu vas au Mont st Michel? " ," OUI ", "il faut absolument que tu rencontres le père Riton. Dis -lui que tu viens de la part, des Compagnons du sentier. Moi, ayant bu un peu je lui dis: "attends je note parce que j'ai un peu bu...". Et puis la soirée a continué jusqu’à 4 heures du matin. 
La nuit que j'ai passé dans la maison du pèlerin a été la providence je m'en souviendrais toute ma vie. C'était une nuit indescriptible par les mots mais ce que je peux dire c'est que j'ai eu la "sensation que Dieu m' a appelé à Lui "cette nuit là je me suis senti chrétien comme jamais j'ai pu ressentir quoi que ce soit d'autre". Au matin, il fallait que j'en parle à André, seul homme d'Eglise pouvant m'écouter et répondre à mes questions. J'ai pris ma douche, et en sortant j'ai remarqué l'homme que j'avais croisé la veille au matin. Et là mon esprit me dit "C'est Riton, c'est Riton !". Je me retourne dans l'escalier et lui demande s'il était le père Riton ". Il me dit "OUI". Un soulagement intérieur me prit. Je lui ai alors demandé de pouvoir m'entretenir avec lui ce qui fut immédiat. Nous prenions le café ensemble, j'étais tremblant, encore choqué de ma nuit, ne sachant comment contenir mes émotions. Je me suis effondré en larmes devant lui, la sensation que j'ai eu était si forte, je la souhaite à tout le monde. Et en même temps, je trouvais celle-ci très dure à canaliser. C'est là que Riton m'a beaucoup aidé en me répondant, mais surtout en m’écoutant.
Je ne sais pas comment le "hasard " a fait en sorte de me faire rencontrer Riton, mais je comprends pourquoi il a su me faire comprendre les sentiments qui m'habitaient. Une chose est sûre maintenant c'est que Dieu existe et qu'Il m'accompagnera toute la vie. 
Après notre rencontre, nous avons passé 5 jours ensemble. 
Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'au mont saint Michel. Pourtant Dieu sait que j'ai voyagé un petit peu, mais le bien être que j'ai pu avoir là-bas est incomparable à tout le reste.
Etant super bien, n'ayant pas envie de quitter le Mont, je décide de trouver un endroit où pouvoir dormir à la belle étoile. Je suis allé vers la chapelle St Aubert, je me suis appuyé sur cette chapelle, et comme par hasard, 3 minutes après mon arrivée, au pieds de la porte de cette chapelle, la marée st arrivée, m'isolant complètement. J'ai eu un ciel magnifique, l' archange saint Michel au dessus de moi, lumineux, je me suis mis à prier.
Je m'endors avec l'idée de retourner à la maison du pèlerin pour prendre une douche et poser mon sac.
A 7h 30: me voilà devant la maison du pèlerin avec des pèlerins devant la porte grande ouverte. Un signe ? Je discute avec eux et leur demande s'il est possible que je prenne une douche. Ils m'expliquent où se trouve la douche, je croise Riton sans savoir qui c'est en me disant que le père André m'avait dit qu'il était absent. En fin de matinée, je reviens pour prendre à manger dans mon sac. La veille père André m'avait refusé l’hospitalité pour la nuit prétextant que la maison était complète, mais en prenant la douche j'avais remarqué une chambre vacante juste en face de la douche. Alors prenant un air fatigué je lui redemande une chambre lui indiquant la chambre 4 vacante. Il me répondit " vous avez de la chance il y a une qui s'est libérée: LA  PROVIDENCE. 
J'avais besoin de prier: les laudes, les vêpres. J'avais besoin d'aller à la messe. Je ne sais pas pourquoi je n'avais jamais ressenti ça auparavant...
Je finirai sur le fait qu'il est important de suivre sa voix intérieure, sans elle, je n'aurais jamais eu le droit à" cette providence".
Désormais, chaque jour, je remercie DIEU pour le fait que l'humain croit au "hasard" ".

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