lundi 17 septembre 2018

Oui, c’est vrai, ce à quoi nous aspirons dépasse nos actes. Ce n’est paspar hypocrisie, mais parce que nos regards sont tournés vers le haut, dans cette espérance folle de devenir des saints, vers le Ciel d’où nousviendra le secours, pour que notre vie ressemble de plus en plus à ce que nous professons.

L'aumône
 
 
Lu par Herrade von Meier
Évangile selon saint Matthieu chapitre 6, versets 1-4
01 « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
02 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
03 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
04 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Méditation
Frère Cyrille-Marie Richard
Une bonne hypocrisie ?
En matière d’aumône, comme en matière de prière ou de jeûne, Jésus met en garde ses disciples contre le risque d’hypocrisie.
L’hypocrisie, c’est un des grands reproches que l’on fait aux chrétiens : « Ils prétendent aimer leur prochain, mais quand on voit comment ils vivent… » L’hypocrisie, c’est le fait de déguiser ses sentiments, ses opinions ; c’est la duplicité. Effectivement, il faut la fuir. Et les paroles de Jésus à ce sujet sont assurément profitables !
Mais parfois, le reproche d’hypocrisie que l’on nous fait, à nous, chrétiens, n’est pas justifié. Oui, il y a bien une différence de niveau entre ce que nous proclamons et ce que nous vivons réellement. Il faut le reconnaître, nos actes ne sont pas à la hauteur de nos paroles. Mais ce n’est pas forcément parce que nos actes sont sans valeur.
C’est tout simplement parce que ce que nous voulons vivre, le but qui nous est proposé, c’est ni plus ni moins que la sainteté. Oui, il y a parfois un fossé entre notre vie et notre idéal. Et il en sera toujours ainsi, parce que notre idéal, c’est de vivre en enfant de Dieu, de partager sa sainteté, d’être « parfait comme le Père est parfait »
Oui, c’est vrai, ce à quoi nous aspirons dépasse nos actes. Ce n’est pas par hypocrisie, mais parce que nos regards sont tournés vers le haut, dans cette espérance folle de devenir des saints, vers le Ciel d’où nous viendra le secours, pour que notre vie ressemble de plus en plus à ce que nous professons.

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