« L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler. » (Job 5.7)
Ces
propos surprenants proviennent du premier discours d’Éliphaz, l’un des
trois amis de Job. Ils ne manquent pas de nous interpeler, dans leur
aspect tout à la fois affirmatif et allégorique.
Affirmatif d’abord, renvoyant aux paroles adressées par l’Éternel Dieu à Ève et Adam (Genèse 3 :16/17),
suite à leur désobéissance dans le jardin d’Éden : « Il dit à la femme :
j’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec
douleur…, et à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et
que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre :
Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à
force de peine que tu en tireras la nourriture tous les jours de ta
vie ». La sentence est claire : à cause du
péché, la souffrance et la peine accompagnent d’une manière ou d’une
autre tout homme et toute femme vivant sur la terre, laquelle terre est
soumise à la puissance du malin. « Le monde entier est sous la puissance
du malin », nous dit Jean dans sa lettre (1 Jean 5.19).Après
que Pierre eut déclaré à Jésus : « Tu es le Christ », il nous est
rapporté dans Marc 8.31 et Luc 9.22, que Jésus parle de la nécessité de
ses propres souffrances : « Alors il commença à leur apprendre qu’il
fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par
les anciens, les principaux sacrificateurs et les scribes, qu’il soit
mis à mort, et qu’il
ressuscite le troisième jour ».
Allégorique
ensuite, puisqu’il utilise l’image de l’étincelle (littéralement : les
fils de la flamme). Cette étincelle, d’une courte durée de vie, peut
représenter à la fois la flamme du jugement (le feu de la Géhenne), pour
ceux qui auront refusé la grâce divine : « Celui qui ne croit pas est
déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jean 3.18).
Mais cette étincelle rappelle aussi le feu de L’Esprit venant sur les
chrétiens nés de nouveau, comme le relate le texte des Actes (Actes
2.1/4). L’Esprit nous aide à transcender nos souffrances
en nous remplissant de l’espérance d’une éternité en la présence du
Seigneur (1 Thessaloniciens 4.16/17).Cette
espérance nous la puisons dans l’œuvre de Christ qui, comme l’a
prophétisé ÉsaÏe, a porté nos souffrances, et s’est chargé de nos
douleurs (Ésaïe 53.4).
Ma prière en ce jour :
Père
éternel, aide-moi à vivre au milieu de la souffrance et de la peine,
avec la foi et l’espérance, fondées sur l‘œuvre salvatrice de
Jésus-Christ ! Je place en toi toute ma confiance et je choisis
résolument de t’aimer même quand je souffre, sachant que ton Esprit est
avec moi. Toutes mes souffrances prendront fin car Jésus les a portées
pour moi. Amen !
Jean-Jacques Trézères
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