Le mercredi de la 4e
semaine de Carême
Saint(s) du jour : St
Lubin, évêque de Chartres († v. 557), Ste
Mathilde de Germanie, reine d'Allemagne († 968)
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La Lettre à Diognète :
« Ils
cherchaient à le faire mourir car... il disait que Dieu était son propre
Père »
Livre d'Isaïe 49,8-15.
Ainsi
parle le Seigneur : Au temps favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut,
je t’ai secouru. Je t’ai façonné, établi, pour que tu sois l’alliance
du peuple, pour relever le pays, restituer les héritages dévastés
et
dire aux prisonniers : « Sortez ! », aux captifs des ténèbres :
« Montrez-vous ! » Au long des routes, ils pourront paître ; sur les
hauteurs dénudées seront leurs pâturages.
Ils n’auront ni faim ni
soif ; le vent brûlant et le soleil ne les frapperont plus. Lui, plein de
compassion, les guidera, les conduira vers les eaux vives.
De toutes mes
montagnes, je ferai un chemin, et ma route sera rehaussée.
Les voici :
ils viennent de loin, les uns du nord et du couchant, les autres des terres du
sud.
Cieux, criez de joie ! Terre, exulte ! Montagnes, éclatez en
cris de joie ! Car le Seigneur console son peuple ; de ses pauvres, il a
compassion.
Jérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, mon
Seigneur m’a oubliée. »
Une femme peut-elle oublier son nourrisson,
ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle
l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas, – dit le Seigneur.
Psaume 145(144),8-9.13cd-14.17-18.
Le
Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
la bonté du Seigneur est
pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Le Seigneur est vrai
en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Le Seigneur
soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
Le Seigneur est juste en
toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui
l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,17-30.
En ce
temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara
aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à
l’œuvre. »
C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient
à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il
disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de
Dieu.
Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen,
amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait
seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils
le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce
qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que
vous serez dans l’étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les
morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour
juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui
qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui
l’a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et
croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au
jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous
le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts
entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au
Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
et il lui a donné
pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.
Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les
tombeaux entendront sa voix ;
alors, ceux qui ont fait le bien
sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour
ressusciter et être jugés.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même ;
je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est
juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de
Celui qui m’a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 9 (trad. Orval ; cf SC 33 bis, p. 73)
« Ils cherchaient à le faire mourir car... il disait que Dieu
était son propre Père »
Jusqu'à ces temps, qui sont les derniers (He 1,2), Dieu nous a permis
de nous laisser emporter au gré de nos penchants désordonnés, entraînés
par les plaisirs et les passions. Non qu'il ait pris le moins du monde plaisir
à nos péchés ; il tolérait seulement ce temps d'iniquité, sans y
consentir. Il préparait le temps actuel de la justice, afin que, convaincus
d'avoir été indignes de la vie durant cette période à cause de nos fautes,
nous en devenions dignes maintenant par l'effet de la bonté divine...
Il ne nous a pas haïs ; il ne nous a pas repoussés... Nous
prenant en pitié, il s'est chargé lui-même de nos fautes, et il a livré
son propre Fils en rançon pour nous : le saint pour les impies, l'innocent
pour les méchants, « le juste pour les injustes » (1P 3,18),
l'incorruptible pour les corrompus, l'immortel pour les mortels. Quoi d'autre
que sa justice à lui aurait pu couvrir nos péchés ? En qui pourrions-nous
être justifiés..., sinon par le seul Fils de Dieu ? Doux échange, œuvre
insondable, bienfaits inattendus ! Le crime d'un grand nombre est recouvert
par la justice d'un seul, et la justice d'un seul justifie de nombreux
coupables. Dans le temps passé, il a convaincu notre nature de son
incapacité à obtenir la vie ; maintenant il nous a montré le Sauveur
capable de sauver ce qui ne pouvait pas l'être. De ces deux manières, il a
voulu nous donner la foi en sa bonté et nous faire voir en lui le nourricier,
le père, le maître, le conseiller, le médecin, l'intelligence, la lumière,
l'honneur, la gloire, la force et la vie.
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