« Chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! Et moi, d’Apollos ! Et moi, de Céphas ! Et moi, de Christ ! » (1 Corinthiens 1.12)
Paul
et Sosthène, les auteurs de la première épître aux Corinthiens,
soulignent les tensions qui existaient dans l’église de Corinthe à cause
de l’attachement des croyants à tel ou tel apôtre. Nous retrouvons
cette tendance mentionnée dans 1 Corinthiens 3.4.
De
tous temps, la tentation a été grande pour les croyants de s’aligner
derrière un chef de file, derrière tel enseignant ou tel autre, derrière
un ministère plus ou moins charismatique. Les disciples préfèrent
l’autorité, la gouvernance, le message de celui-ci, plus que de
celui-là. Ce que les croyants
de Corinthe n’ont pas su éviter, les croyants du monde entier ne l’ont
pas évité également. Ainsi, au cours des siècles, dans le christianisme,
sont apparues toutes sortes de dénominations, générées bien souvent par
de véritables hommes de Dieu comme l’étaient Paul, Apollos et Céphas.
Citons
entre autres : les Luthériens, les Calvinistes, les Darbystes. La liste
serait trop longue si nous devions citer tous les courants aussi bien
au sein du catholicisme que du protestantisme. Les dénominations ne
sont, ni plus ni moins, qu’une succession infinie de groupes qui se sont
formés derrière un chef à penser, un réformateur ou un conservateur
exerçant une certaine autorité, pour ne pas dire une autorité certaine. Les
dénominations sont nées, en partie, pour garantir la pureté doctrinale,
mais le fait d’appartenir à telle ou telle dénomination ne nous protège
pas particulièrement de l’erreur. Au fond, la plus grande erreur est de croire que notre dénomination détient, à elle seule, la vérité. La vérité est en Christ. L’autorité
des serviteurs de Dieu n’est convenable que s’ils acceptent de se
laisser confronter par le ministère et les dons des autres serviteurs de
Dieu. Dès qu’un messager,
prétend être le seul détenteur de l’autorité, nous pouvons être sûrs
qu’il est dans l’égarement. Il en est de même pour une dénomination. La
vérité n’est pas plus chez les réformés que chez les évangéliques, pas
plus chez les pentecôtistes que chez les baptistes, la vérité est en
Christ et seulement en lui. Lorsqu’au
sein même d’une dénomination, par un autoritarisme excessif, l’autorité
centrale n’accepte pas l’expression de ministères aussi différents que
l’étaient ceux de Paul ou de Céphas, on prépare une nouvelle
dénomination.
Dans
sa première épître Jean nous rappelle que nous sommes protégés de
l’erreur non en nous alignant à tel ou tel courant de pensée ou en
intégrant telle ou telle dénomination, mais en vivant sous l’autorité de
Christ et de son onction (1 Jean 2.20/27).
Un conseil pour ce jour :
Aussi
remarquable que soient les hommes de Dieu, leur autorité n’est
acceptable que s’ils l’exercent dans l’humilité et élèvent Christ.
Paul Calzada
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