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Jeudi saint - Saint Ephrem

Saint Ephrem, né à Nisibe vers 306 et décédé en 373 à Édesse, était un diacre syrien et un théologien du IVe siècle dans la région de l'Assyrie. Les écrits du diacre Éphrem témoignent d'une expression de la foi chrétienne encore primitive mais vibrante, très enracinée dans les façons de parler de l'Orient des premiers siècles.
wikicommonx saint Ephrem


 
Méditer
A la tombée de la nuit où il va se livrer lui-même, Jésus distribue son corps à ses apôtres, il leur donne son sang et leur enjoint de faire de même en mémoire de sa Passion. Et lui, qui a recommandé à ses disciples de ne pas craindre la mort - ne craignez pas, dit-il, ceux qui tuent le corps (Mt 10,28) -, comment peut-il craindre lui-même la mort et demander que la coupe passe loin de lui ?... 
S'il est possible, que cette coupe passe loin de moi. Jésus dit cela à cause de la faiblesse qu'il a revêtue et parce qu'il l'a prise sans feinte, réellement. Car s'il s'est fait petit et s'est revêtu réellement de faiblesse, celle-ci ne peut pas ne pas trembler et ne pas se troubler. Ayant assumé la chair et revêtu la faiblesse, mangeant lorsqu'il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il doit, quand vient le moment de sa mort, accomplir tout ce qui relève de la chair. Et en effet, l'angoisse de la mort l'envahit, pour manifester sa nature de fils d'Adam sur lequel règne la mort (Rm 5,14) selon la parole de l'Apôtre. Il dit aussi à ses disciples : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. L'esprit est prompt et vigilant, mais la chair est faible (Mt 26,41). Si, lorsque la peur vous saisit, ce n'est pas l'esprit qui craint en vous, mais la faiblesse de votre chair, moi aussi, sachez-le, j'ai craint la mort pour vous prouver par cette crainte la réalité de la chair que j'avais assumée.» Oui, Jésus a eu peur, de même qu'il a eu faim et soif, qu'il s'est fatigué et a dormi.
 
Écouter
Triduum
Jeudi saint : "Defecerunt prae lacrimis", extrait des Lamentations de Jérémie, Bayard Musique
 
 
Prier
Le Seigneur soutient ma lutte pour vivre
C’est toi que j’espère, Seigneur : Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras. J’ai dit : « Qu’ils ne triomphent pas, ceux qui rient de moi quand je trébuche ! » Et maintenant, je suis près de tomber, ma douleur est toujours devant moi. Oui, j’avoue mon péché, je m’effraie de ma faute. Mes ennemis sont forts et vigoureux, ils sont nombreux à m’en vouloir injustement. Ils me rendent le mal pour le bien ; quand je cherche le bien, ils m’accusent. Ne m’abandonne jamais, Seigneur, mon Dieu, ne sois pas loin de moi. Viens vite à mon aide, Seigneur, mon Salut ! (Psaume 37)