mercredi 30 octobre 2019

Reconnaître dès maintenant la porte ouverte
Vois, ô Christ, mon angoisse,
vois mon manque de courage,
vois mon manque de force,
vois aussi ma pauvreté,
vois ma faiblesse,
et de moi, ô Verbe, aie pitié !
Brille sur moi maintenant comme jadis,
et éclaire mon âme, illumine mes yeux
pour te voir, lumière du monde (Jn 8,12),
toi la joie, le bonheur,
la vie éternelle,
les délices des anges,
toi, le Royaume des cieux
et le Paradis,
la couronne des justes,
leur Juge et leur Roi.
Pourquoi caches-tu ton visage ?
Pourquoi t'éloignes-tu de moi, toi mon Dieu,
qui ne veux jamais t'éloigner
de ceux qui t'aiment ?
Pourquoi me fuir, pourquoi me brûler,
pourquoi me blesser et m'écraser ?
Tu sais que je t'aime
et que de toute mon âme je te cherche.
Révèle-toi, selon ta parole (...).
Ouvre-moi à deux battants
la salle des noces, mon Dieu ;
oui, ne me ferme pas la porte
de ta lumière, ô mon Christ !
« —Est-ce que tu t'imagines, fils des hommes,
me forcer, avec tes paroles ?
Qu'est-ce que tu racontes, insensé :
que je cache mon visage ?
Est-ce que tu me soupçonnes tant soit peu
de fermer portes et vantaux ?
Est-ce que tu te figures
que je m'éloigne jamais de toi ?
Qu'est-ce que tu as dit :
moi, vraiment, t'enflammer, te brûler et t'écraser ?
Tes paroles, certes, ne sont pas justes,
et cette idée non plus n'est pas juste.
Écoute plutôt les paroles
que moi je vais te dire :
j'étais lumière, avant même d'avoir créé
toutes les choses que tu vois.
Partout je suis, partout j'étais,
et, ayant créé toute la création,
je suis partout et en tout (...).
Considère mes bienfaits,
regarde mes desseins,
apprends quels sont mes dons !
Je me suis manifesté au monde
et j'ai manifesté mon Père,
j'ai répandu en abondance
mon Esprit très saint,
réellement, sur toute chair.
J'ai révélé mon nom
à tous les hommes,
et par mes œuvres, que je suis créateur,
que je suis l'auteur du monde.
Je l'ai montré et maintenant je montre
tout ce qu'il fallait faire. »

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