l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Dimanche 27 Octobre
Trentième dimanche du temps ordinaire
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St Évariste , Bx Salvador Mollar Ventura |
Livre de l'Ecclésiastique 35,15b-17.20-22a.
Le Seigneur est un juge qui se montre impartial envers les personnes. |
Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé. |
Il ne méprise pas la supplication de l’orphelin, ni la plainte répétée de la veuve. |
Celui dont le service est agréable à Dieu sera bien accueilli, sa supplication parviendra jusqu’au ciel. |
La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui, |
ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justice. |
Psaume 34(33),2-3.16.18.19.23.
Je bénirai le Seigneur en tout temps, |
sa louange sans cesse à mes lèvres. |
Je me glorifierai dans le Seigneur : |
que les pauvres m'entendent et soient en fête ! |
Le Seigneur regarde les justes, |
il écoute, attentif à leurs cris. |
Le Seigneur entend ceux qui l'appellent : |
de toutes leurs angoisses, il les délivre. |
Il est proche du cœur brisé, |
il sauve l'esprit abattu. |
Le Seigneur rachètera ses serviteurs : |
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge. |
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.16-18.
Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. |
J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. |
Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. |
La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu : tous m’ont abandonné. Que cela ne soit pas retenu contre eux. |
Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; |
le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14.
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : |
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). |
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. |
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ |
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ |
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301)
moniale bénédictine Le Héraut, Livre III, SC 143 (Œuvres spirituelles, trad. P. Doyère, éd. du Cerf, 1968, p. 155, 163, rev.) |
Le Cœur divin attiré par notre misère
Un jour, sa méditation lui fit prendre conscience [à Gertrude] de sa misère intérieure, ce qui lui causa un tel mépris d’elle-même que, anxieuse et troublée, elle se demandait comment il lui serait possible de plaire à Dieu qui voyait en elle toutes ses souillures, car là où elle ne découvrait qu’une tache, le divin et pénétrant regard en apercevait une infinité. |
La consolation lui fut donnée de cette réponse divine : « L’amour rend l’aimé aimable. » Elle comprit par là que, si sur terre, parmi les hommes, l’amour a tant de force que la laideur elle-même plaît à l’amant à cause de l’amour qu’il lui porte, et parfois jusqu’à lui faire désirer, par amour, de ressembler à l’aimé, comment douter que celui qui est Dieu-Charité, ne puisse, par la vertu de son amour, rendre aimable ceux qu’il aime ? (…) |
Une autre fois, le souvenir de ses fautes passées la jetait dans une telle confusion qu’elle ne cherchait qu’à se cacher à jamais et voilà que le Seigneur s’inclinait vers elle avec tant de révérence que toute la cour céleste, comme prise d’étonnement, s’appliquait à le retenir. À quoi le Seigneur répondit : « Je ne puis absolument pas m’empêcher de rejoindre celle qui, par les cordes solides de l’humilité, tire jusqu’à elle mon Cœur divin. » |
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