mercredi 1 mai 2019
Oui, il existe divers services et différents modes de présence pour manifester la proximité aimante de Dieu et sa bonté inégalée.
Quelle vocation pour chacun dans un monde en crise?
Depuis quelques mois, la question de la vocation refait surface, sans doute en raison des crises qui éclatent de toutes parts. De quoi parle-t-on et pour qui ? Je vous partage quelques réflexions à ce sujet. Je me demande si chacun a conscience d’être appelé ? Souvent ce terme de vocation crée une sélection, et met à part du commun. Cela donne l’impression au grand nombre de ne pas être concerné par cette question.
Personne n’est une ile, et le chemin que nous prenons n’est pas un pur produit personnel. Des influences extérieures participent à la croissance et à l’orientation du chemin de vie. Ce n’est pas par hasard que l’enfant évolue. Et dans le déroulement de l’existence chaque personne peut se trouver affronté à des obstacles, des choix inattendus ou inespérés qui peuvent donner une tournure nouvelle à la vie.
Ainsi la vocation peut se développer sous une influence extérieure ou sous une inspiration intérieure. Quoi qu’il en soit, au fil du temps, la vocation est un fruit inattendu mais déterminant. La durée du temps qui passe est aussi un élément important pour la croissance et la maturation de vie. La vocation est donc à la jointure de la personne et de l‘environnent humain. La maturité permet peu à peu de discerner le meilleur pour soi et pour les autres hors desquels la vocation n’a pas de sens. Quand je dis que « tous sont appelés » je veux dire à chacun qu’il est unique et qu’il est réellement appelé par un « au-delà » de lui-même, que certains nomment Dieu. Nous sommes tous embarqués sur le même bateau, même si tous n’en sont pas conscients et n’ont pas le même rôle ou le même service.
Car dans le mot vocation se trouve associé la réalité du service. Que l’Eglise ait besoin de certains services particuliers pour favoriser la vitalité et la croissance de l’institution, c’est une chose, mais il faut dire aussi que toute vie est dans le service mutuel pour favoriser le développement et la croissance de tous. Cette affirmation « tous sont appelés » ne ménage personne et ne laisse personne à l’écart.
Tous sont dignes d’être aimé. Tous sont aimables, donc chacun a la capacité d’aimer et le désir d’aimer. Et tous nous sommes porteurs d’amour. Qui nous apprendra à puiser à la source intérieure si nous en ignorons la présence discrète. Pour atteindre touts les vivants, nous sommes appelés à atteindre ce niveau universel.
Comme vivre là où je suis ? Comment partager ce qui me fait vivre ? Comment grandir dans le partage de vie? Avec celles et ceux qui m’entourent ? Comment par ma vie, puis-je témoigner de ce Dieu qui m’habite et me fait vivre?
Chacun peut mieux réaliser qu’il a une mission : bien vivre en diffusant son énergie d’amour à son environnement, car c’est la seule réalité au monde qui exprime un bonheur personnel, à partager et à faire grandir autour de soi.
Avoir « le souci des vocations », c’est vivre l’Evangile, et être témoin d’un Amour qui nous dépasse. Et pour l’institution–Eglise, c’est aussi être soucieux et respectueux des divers services qui ne se limitent pas au sacerdoce presbytéral mais qu’il y a une infinité de services à offrir à la Vie. Oui, il existe divers services et différents modes de présence pour manifester la proximité aimante de Dieu et sa bonté inégalée.
Fr. Thierry
Lille, le 1° Mai 2019
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