Si l’on veut
comprendre Dieu, il faut savoir qu’il est heureux de vivre avec nous.
Dieu éprouve une joie excessive à être notre compagnon. Si Dieu est
devenu un homme à Noël, c’est parce qu’il voulait éprouver cette joie de
la vie incarnée. Il était impatient de partager nos humbles joies : se
faire câliner par sa mère, un jour marcher sur les routes avec ses
apôtres, guérir les malades, réconforter les malheureux, prier son Père
sur les collines pleines de romarin et de petits lapins…
De même, s’il y a tant de joie à Noël, c’est parce qu’elle rayonne de
l’enfant-Dieu lui-même. Par sa naissance, il apporte la joie et la paix
au monde. Dieu a toujours voulu partager aux hommes un reflet de sa
gloire et durant le temps de l’avent, la joie gonfle, parce qu’on sait
que Dieu va manifester son plaisir de vivre en notre compagnie.Jésus
enfant s’émerveille de la tendresse de Marie, de l’attention rugueuse de
Joseph, de la gentillesse des bergers. Allons ! Les hommes sont parfois
méchants, ils n’ont pas voulu faire de place à l’auberge pour cette
femme enceinte. Mais il y a aussi la bonté active des simples, des
humbles, des bergers qui vont chercher du foin pour la crèche, des
voisines qui accourent avec du linge pour nettoyer l’enfant et
l’emmailloter, comme feront d’autres femmes après la crucifixion et la
mort, des voisins qui apportent du pain, des confitures et des
couvertures. Dieu aime la joie simple des hommes qui s’émerveillent, et
cette capacité d’émerveillement vient de lui, dans un échange qui est
une communion.
Tableau de la Vierge à l'enfant de Sandro Boticelli
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire