Jean 1 : « Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous. »
Si le mystère de l'Incarnation a été si admirable dans sa préparation, il ne l'est pas moins dans son accomplissement.
Sans doute, le Verbe était libre de s'unir à telle nature qu'il aurait
choisi. Il a choisi la nature humaine. Et cela, dit saint Léon, parce
qu'il fallait que le démon fût vaincu dans cette nature que lui-même
avait vaincue.
Le temps prédit par les prophéties étant arrivé, un de ceux qui compose
la milice céleste, fut choisi pour porter sur la terre la nouvelle des
grandes miséricordes qui allaient s'opérer. Il reçut l'ordre de se
rendre auprès de celle que Dieu avait prédestinée de toute éternité pour
être la mère de son Fils. Chargée de cette mission incomparable,
l'archange Gabriel, (ce nom signifie ‘'Force de Dieu'') quitte le séjour
de la béatitude et descend sur la terre. De quel côté ira-t-il. Va-t-il
se diriger vers cette cité orgueilleuse, Rome qui s'arroge le titre de
capitale du monde, et chercher dans le palais des Césars, la créature
privilégiée qui doit porter dans son sein le trésor du ciel et le salut
de la terre ?
Vraiment, les desseins de Dieu sont sublimes et impénétrables ! Cette
puissance divine est admirable. Elle se sert des instruments les plus
fragiles pour opérer les plus grandes merveilles.
L'envoyé du ciel est envoyé vers un humble bourg de la Galilée, vers un
village à peine connu. C'est là qu'une Vierge, dérobée au monde, mène
une vie retirée. La faveur que le ciel lui accorde ne suscitera pas les
applaudissements de ses concitoyens. Personne ne publiera cette
glorieuse nouvelle. L'heureuse créature qui vient d'être initiée aux
mystères célestes, ne montrera pas le moindre empressement à se faire
connaître pour la mère de Dieu. Ce que Jésus Christ apprécie le plus en
elle : elle est humble et chaste.
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