vendredi 23 décembre 2016

 
23 décembre - La grotte de l'accueil
 
Matthieu 8:20 « Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. »
 
Maria Valtorta, Tome 1 - P167-168 - extrait
Dans la dépression, en haut et en bas des pentes qui l'entourent, il y a des maisons et encore des maisons. C'est Bethléem.
« Nous voici sur la terre de David, Marie. Maintenant tu vas te reposer. Tu me semble tellement fatiguée ... »
« Non. Je pensais ... Je pense ... »
Marie prend la main de Joseph et lui dit avec un sourire radieux : « Je crois vraiment que le moment est. venu. »
« Dieu de miséricorde! Comment allons-nous faire? »
« Ne crains pas, Joseph. Ne te laisse pas troubler. Vois comme je suis calme, moi? »
« Mais tu souffres beaucoup »
« Oh ! non. Je suis remplie de joie. Une telle joie, si forte, si belle, si irrésistible, que mon cœur bat fort, fort et me dit : " Il naît! Il nait! " Il le dit à chaque battement. C'est mon Petit qui frappe à la porte de mon cœur et qui me dit : " Maman, me voici pour te donner le baiser de Dieu". Oh! quelle joie, mon Joseph! »

Mais Joseph n'est pas à la joie. Il pense à l'urgence de trouver un abri et il hâte le pas. Porte après porte, il demande un abri. Rien. Tout est occupé. (...)

« Ohé! Galiléen! » lui crie par derrière un vieil homme. « Là au fond, sous ces ruines, il y a une tanière. Peut-être n'y a-t-il encore personne.»
Ils s'approchent de cette « tanière. » C'est vraiment une taniè­re. Parmi les décombres d'un bâtiment en ruines, il y a un refuge, au-delà duquel se trouve une grotte...
Pour y voir plus clair, car il y a très peu de jour, Joseph allume une petite lampe qu'il sort de la besace qu'il porte en bandoulière. Il entre. Un mugissement le salue. « Viens. Marie, elle est vide, il n'y a qu'un bœuf.» Joseph sourit : « Ça vaut mieux que rien! ... »
Marie met pied à terre et entre.
Joseph a fixé la petite lampe à un clou dans l'un des troncs qui servent de pilier. On voit la voûte couverte de toiles d'araignées, le sol en terre battue et tout disloqué avec des trous, des cailloux, des détritus et des excréments et couvert de tiges de paille. Au fond, un bœuf se retourne et regarde avec ses grands yeux tran­quilles pendant que du foin lui pend des lèvres. Il y a un siège grossier et deux pierres dans un coin, près d'une fente. Le noir de ce recoin indique que c'est là qu'on fait du feu.
Marie s'approche du bœuf. Elle a froid. Elle lui met les mains sur le cou pour en sentir la tiédeur. Le bœuf mugit et se laisse faire. Il semble comprendre. De même quand Joseph Je pousse plus loin pour enlever beaucoup de foin au râtelier et faire un lit pour Marie. Le râtelier est double : celui où mange le bœuf et par-dessus une sorte d'étagère où se trouve une provision de foin. C'est celle-là que prend Joseph. Le bœuf laisse faire. Il fait aussi une place pour l'âne qui, fatigué et affamé, se met tout de suite à manger. Il sort parce que dehors il y a un ruisseau et revient avec de l'eau pour l'âne. Puis il s'empare d'une botte formée de branches, déposée dans un coin et essaye de balayer le sol. Ensuite il étend du foin, en fait un lit, près du bœuf dans l'angle le plus sec et le plus abrité...
Marie, assise sur un tabouret, fatiguée, regarde et sourit. C'est fini. Marie s'installe de son mieux sur le foin moelleux avec les épaules appuyées sur un tronc. Joseph complète l'ameublement en étendant son manteau qui fait office de tente sur le trou qui sert d'entrée. Un abri très relatif. Puis il offre du pain et du fro­mage à la Vierge et lui donne à boire de l'eau d'une gourde. « Dors maintenant » lui dit-il après. « Moi, je veillerai pour que le feu ne s'éteigne pas. Il y a du bois, heureusement. Espérons qu'il dure et brûle. Je pourrai épargner l'huile de la lampe. »
Marie s'allonge, obéissante. Joseph la couvre avec le manteau même de Marie et la couverture qu'elle avait d'abord aux pieds. « Mais toi... tu auras froid. »
« Non, Marie. Je reste près du feu. Tâche de te reposer. Demain ça ira mieux. »
Marie ferme les yeux sans se faire prier. Joseph se rencogne dans son coin sur le tabouret avec des brindilles à côté. Il y en a peu. Je ne pense pas qu'elles durent longtemps.
Il se retourne de temps en temps pour la regarder et la voit tranquille, comme si elle dormait. Il utilise peu à peu les branches et les jette une par une sur le feu pour qu'il ne s'éteigne pas, pour qu'il donne de la lumière et pour que ce peu de bois dure. Il n'y a plus que la lueur, tantôt plus vive, tantôt presque morte du feu, car la lampe est à bout de combustible et dans la pénombre se détache seulement la blancheur du bœuf, du visage et des mains de Joseph. Tout le reste n'est qu'une masse qui se fond dans l'épaisseur de la pénombre.

« On ne vous dit rien » dit Marie. « La vision parle d'elle-même. A vous d'en tirer la leçon de charité, d'humilité et de pureté qui en découle. Repose-toi. Repose-toi en veillant comme j'ai veillé en attendant Jésus. Il viendra t'ap­porter sa paix. »
 
 
Méditation et prières
 
O mon âme !
Admire, cet exemple de l'humilité de ton Sauveur. Représente-toi cette grotte où le Dieu du ciel et de la terre va paraître dans ce petit enfant. Cela se passe à Bethléem, ville du pain. Cela préfigure le moment où Jésus réunissant ses disciples, rompra le pain en plusieurs morceaux, en donnera à chacun de ses apôtres, en leur disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps qui est livré pour vous, faites ceci en mémoire de moi. » Il prendra ensuite le calice, rendra grâce à son Père et le donnera à ses disciples, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui sera répandu pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. »
Le voilà consommé, ô mon âme ! Ce grand mystère d'amour, de puissance et d'anéantissement. Le Fils de Dieu ne quittera plus la terre. Il habitera au milieu des siens, même après être remonté triomphant dans le royaume de son Père. Il sera, dans le sacrement de son corps et de son sang, la nourriture, la boisson et le soutien de ses fidèles.
Jésus est pour nous toutes choses dans la très sainte eucharistie : si vous voulez guérir vos blessures, il est le médecin ; si vous êtes chargé de péchés, il est la justice ; si vous avez besoin d'assistance, il est la force ; si vous craignez la mort, il est la vie ; si vous voulez au ciel, il est la voie ; si vous fuyez les ténèbres, il est la lumière ; si vous avez faim, il est la nourriture. Goûtez et voyez donc combien est doux Jésus, Notre Seigneur.

Prière :  O Dieu plein d'amour pour moi ! Comment ai-je pu voir avec indifférence toutes les peines que vous vous êtes données pour m'attirer à vous ? Comment n'ai-je pas été attendri en voyant vos pieds sacrés se lasser à me poursuivre à mesure que je me lassais à vous fuir ?
Doux Jésus, aidez-moi à préparer la grotte de mon âme pour qu'elle soit prête à vous accueillir demain.
Venez divin Messie, je vous attends au cœur de mon cœur.
Venez y faire votre demeure et m'apporter votre joie, votre paix pour que celles-ci soient parfaites en moi.

Résolutions : 
Je ne différerai plus de mettre à exécution les inspirations salutaires de la grâce. Je regarderai tous les moments que Dieu m'accorde, comme autant de faveurs spéciales et j'éviterai de les employer à des occupations frivoles.

Un Je vous salue Marie
 
 
Prière pour l'Avent
 
Fais de nous des veilleurs Seigneur.
Pendant ce temps de l'Avent, viens réveiller notre cœur alourdi, secouer notre torpeur spirituelle. Donne-nous d'écouter à nouveau les murmures de ton Esprit qui en nous prie, veille, espère.
Seigneur, ravive notre attente, la vigilance active de notre foi afin de nous engager partout où la vie est bafouée, l'amour piétiné, l'espérance menacée, l'homme méprisé.
Seigneur, en ce temps de l'Avent, fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l'avènement et le triomphe ultime de ton Royaume, celui du règne de l'Amour. Amen.
 

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