Mt :
Marie « mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et
le coucha dans une mangeoire ». Dans les environs, se trouvaient des
bergers. L'Ange du Seigneur s'approcha et leur dit : « Aujourd'hui vous
est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire ».
« Rien de merveilleux, rien d'extraordinaire, rien d'éclatant n'est
donné comme signe aux bergers, commentait récemment le pape Benoit XVI.
Ils verront seulement un enfant entouré de langes qui, comme tous les
enfants, a besoin de soins maternels ; un enfant qui est né dans une
étable et qui, de ce fait, est couché non pas dans un berceau, mais dans
une mangeoire. Le signe de Dieu est l'enfant, avec son besoin d'aide et
sa pauvreté ».
Cette simplicité est frappante en effet : le fils de Dieu n'est pas
venu avec puissance ni grandeur visible. Il ne s'est pas imposé. Ainsi,
en l'absence de place dans la salle commune, Il s'est contenté d'une
mangeoire, habituellement réservée aux animaux.
Dans l'étonnant déroulement de cet événement inouï – le Fils de
Dieu s'est fait homme ! -, les Pères de l'Eglise ont vu bien des signes :
d'abord parce que l'enfant de Bethléem est né pauvre parmi les pauvres
qu'étaient les bergers.
Egalement parce qu'enfant, il est faible et sans défense. Jésus vient
ainsi parmi les hommes en partageant en tout leur condition humaine, à
l'exception du péché. Il dira d'ailleurs plus tard « J'avais faim,
et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à
boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et
vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en
prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! ».
Il ne parlait pas, alors, des circonstances de sa naissance. Mais il
exprimait ce que nous constatons lors de sa naissance : Il s'identifie à
chacun de nous. « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits
qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait ».
Par ailleurs, la venue des rois mages manifeste que le Fils de Dieu
est venu pour les hommes de tous les pays et de tous les temps. Et en
effet, à la fin de sa vie terrestre, Jésus enverra ses apôtres en
mission en leur disant : « Allez dans le monde entier, proclamez l'Evangile à toute la création ».
La mangeoire, enfin, symbolise l'autel. Pour vivre, l'homme a
besoin de nourriture. Mais, comme Jésus le dira souvent au cours de sa
vie publique, l'homme n'a pas seulement besoin de pain, il a aussi
besoin de nourriture pour son âme, d'un sens à donner à sa vie. C'est
pourquoi les Pères de l'Eglise considèrent que la mangeoire est le
symbole de l'autel, sur lequel est déposé le Pain, qui est le Christ
lui-même : la vraie nourriture pour le cœur. De même, dans l'hostie
consacrée au cours de la messe, il a l'humble apparence d'un morceau de
pain.
Extrait de Eglise Catholique de France
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