lundi 12 novembre 2018

N’est-ce pas ainsi que ces brebis bien conduites auront un jour le désir de devenir pasteurs à leur tour, et que la crise pourra serésoudre ?


Jésus et les foules sans berger
 
 
Lu par Guillaume Marquet
Évangile selon saint Matthieu chapitre 9, versets 36-38
36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Méditation
Frère Jocelyn Dorvault
Couvent du Caire
Recherchons ouvriers qualifiés !
C’est la crise ! La foule innombrable est en attente du salut, mais trop peu de pasteurs sont en mesure de le lui proposer. En lisant ces lignes, je pense à tous mes amis qui ne font plus confiance aux institutions religieuses et qui se trouvent perdus, errant sur les chemins d’une foi solitaire. Jésus constate le problème, mais ne le résout pas lui-même. Il demande aux disciples de prier Dieu pour qu’il intervienne. C’est à lui d’envoyer des ouvriers à la moisson, des pasteurs qui s’occupent des brebis, pour que la foule désemparée et abattue se trouve rassurée, encouragée, conduite.
Mais, dans le contexte de la Palestine au temps de Jésus, les pasteurs ne manquent pourtant pas : prêtres, scribes, pharisiens, guides de toute sorte sont omniprésents. À ce clergé qui s’est, d’une certaine manière, perpétué jusqu’à aujourd’hui, on pourra ajouter les gourous, leaders d’opinion de toute sorte et autres coaches de vie personnelle.
Le monde n’a finalement jamais manqué de guides qui enseignent ce qu’il faut faire ou penser. Si « les ouvriers sont peu nombreux », cela ne signifie donc pas qu’il manque de pasteurs, mais plutôt qu’il manque de pasteurs qualifiés. Hier comme aujourd’hui, les mauvais pasteurs sont à l’œuvre, aveugles guidant des aveugles* et pillards de toute sorte** qui, d’abus en négligence, finissent par faire fuir les brebis.
Souvent, nous prions pour les vocations. Jésus nous invite plutôt à demander des pasteurs selon son cœur. Bien que beaucoup soient déjà à l’œuvre, les bergers qui manquent à ce troupeau éparpillé, ce sont ceux qui aiment leurs brebis, qui vivent avec elles et non au-dessus, qui sont à leur écoute, qui connaissent leurs noms et leurs situations particulières, qui donnent leur vie pour qu’elles s’épanouissent fortes et libres. N’est-ce pas ainsi que ces brebis bien conduites auront un jour le désir de devenir pasteurs à leur tour, et que la crise pourra se résoudre ?

* Évangile selon saint Matthieu ch 15, v 14.
** Évangile selon saint Jean ch 10, v 10-13.
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