Ce verset a été choisi parce qu’il résume toute la vie publique de
Jésus : il marchait, prêchait, guérissait. Le sens de sa mission ne
s’exprime pas seulement par des paroles, mais aussi par des actes. Quand
les disciples de Jean le Baptiste demandent à Jésus « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » il répond : « les
aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et
les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est
annoncée aux pauvres »*. Ses interlocuteurs lui demandent qui il
est, il répond par ce qu’il fait. Il rappelle d’abord les actes de
guérison avant l’annonce de la Bonne Nouvelle. Mais pourquoi Jésus
perd-il son temps à guérir ceux qui viennent à lui ? N’aurait-il pas dû
plutôt consacrer toute son énergie à l’annonce du Royaume de Dieu ? Mais
précisément à travers ces actes, il assure à son auditoire que son
autorité vient bien du Dieu unique et sauveur et non pas du « chef des
démons ». La tradition hébraïque associe depuis longtemps l’action de
Dieu envers son peuple avec la guérison**. D’autre part, la Parole de
Dieu est efficace : elle réalise dans la chair la Bonne Nouvelle du
salut. C’est ainsi que, traditionnellement, le peuple hébreu attend du
Messie un « message » et des « signes » de guérison et de libération***.
Jésus guérit pour incarner la Bonne Nouvelle qu’il annonce dans les
cœurs des malades, ceux des disciples et le nôtre. Cette Parole est
aujourd’hui à notre disposition comme du bon pain frais sur la table. Ne
la laissons pas rassir.
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