mercredi 7 novembre 2018

Dieu à la recherche d'une seule brebis pour le salut de toutes


Jeudi 8 Novembre
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St Geoffroy , Bx John Duns Scot En savoir plus

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,3-8a.
Frères, c’est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel.
J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans la chair. Si un autre pense avoir des raisons de le faire, moi, j’en ai bien davantage :
circoncis à huit jours, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreux ; pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ;
pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ; pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable.
Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.
Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.

Psaume 105(104),2-3.4-5.6-7.
Chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.
Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !

Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.
souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-10.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450)
évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 168, 4-6 ; CCL 24B, 1032 (trad. Delhougne, p. 439)

Dieu à la recherche d'une seule brebis pour le salut de toutes
Le fait de retrouver un objet que nous avions perdu nous remplit chaque fois d'une joie nouvelle. Et cette joie est plus grande que celle que nous éprouvions, avant de le perdre, quand cet objet était bien gardé. Mais la parabole de la brebis perdue parle davantage de la tendresse de Dieu que de la façon dont les hommes se comportent habituellement. Et elle exprime une vérité profonde. Délaisser ce qui a de l'importance pour l'amour de ce qu'il y a de plus humble est propre à la puissance divine, non à la convoitise humaine. Car Dieu fait même exister ce qui n'est pas ; il part à la recherche de ce qui est perdu tout en gardant ce qu'il a laissé sur place, et il retrouve ce qui était égaré sans perdre ce qu'il tient sous sa garde.
Voilà pourquoi ce berger n'est pas de la terre mais du ciel. La parabole n'est nullement la représentation d'œuvres humaines, mais elle cache des mystères divins, comme les nombres qu'elle mentionne le démontrent d'emblée : « Si l'un de vous, dit le Seigneur, a cent brebis et en perd une »... Vous le voyez, la perte d'une seule brebis a douloureusement éprouvé ce berger, comme si le troupeau tout entier, privé de sa protection, s'était engagé dans une mauvaise voie. C'est pourquoi, laissant là les quatre-vingt-dix-neuf autres, il part à la recherche d'une seule, il ne s'occupe que d'une seule, afin de les retrouver et de les sauver toutes en elle.

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