La lèpre était une véritable « plaie » à cette époque et on ne
savait pas la soigner. Pour celui qui vient d’être guéri, c’est une joie
immense. Il est sauvé ! Il doit avoir envie de danser de joie et de
crier au monde la bonne nouvelle.
Mais Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te
montrer au prêtre. » Pourquoi retarder ainsi la joie de celui qui a été
guéri ? Je pense à l’arbitrage vidéo au football. Il est très frustrant
pour les joueurs et les supporters d’attendre la confirmation d’un but.
Quand celle-ci arrive, la joie est déjà un peu retombée.
Lors de la guérison d’une maladie de peau, le livre du Lévitique demande
que celle-ci soit confirmée par un prêtre*. C’est en vue de la
réintégration de la personne dans la communauté. On le comprend bien. Face
au danger, la loi organise une régulation. Elle fait droit aux bien
portants et aux malades. Mais la demande de Jésus ne serait-elle pas
plutôt de l’ordre du discernement ? Le lépreux guéri a fait une
expérience de Dieu et de sa miséricorde. Il est donc nécessaire
d’authentifier auprès de tous que cette guérison est effectivement de
Dieu.
Dans nos vies, nous avons besoin du discernement d’autrui pour
identifier et confirmer ce qui est de Dieu ou ne l’est pas. Dans sa
sagesse, l’Église recommande une certaine pluralité dans le
discernement. C’est vrai, par exemple, pour une guérison miraculeuse à
Lourdes ou une vocation. Je peux témoigner que le regard d’autrui m’a
toujours aidé à avancer, notamment dans la vie religieuse. Je vous
souhaite d’avoir fait une telle expérience de rencontre qui aide à
grandir.
* Lévitique ch 13, v 1-59.
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