dimanche 14 octobre 2018


Purification du lépreux
 
 
Lu par Raphaël Sarlin-Joly
Évangile selon saint Matthieu chapitre 8, versets 01-04
01 Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent.
02 Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
03 Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
04 Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »
Méditation
Sœur Carine Michel
Appel à discerner
La lèpre était une véritable « plaie » à cette époque et on ne savait pas la soigner. Pour celui qui vient d’être guéri, c’est une joie immense. Il est sauvé ! Il doit avoir envie de danser de joie et de crier au monde la bonne nouvelle.
Mais Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. » Pourquoi retarder ainsi la joie de celui qui a été guéri ? Je pense à l’arbitrage vidéo au football. Il est très frustrant pour les joueurs et les supporters d’attendre la confirmation d’un but. Quand celle-ci arrive, la joie est déjà un peu retombée.
Lors de la guérison d’une maladie de peau, le livre du Lévitique demande que celle-ci soit confirmée par un prêtre*. C’est en vue de la réintégration de la personne dans la communauté. On le comprend bien.
Face au danger, la loi organise une régulation. Elle fait droit aux bien portants et aux malades. Mais la demande de Jésus ne serait-elle pas plutôt de l’ordre du discernement ? Le lépreux guéri a fait une expérience de Dieu et de sa miséricorde. Il est donc nécessaire d’authentifier auprès de tous que cette guérison est effectivement de Dieu.
Dans nos vies, nous avons besoin du discernement d’autrui pour identifier et confirmer ce qui est de Dieu ou ne l’est pas. Dans sa sagesse, l’Église recommande une certaine pluralité dans le discernement. C’est vrai, par exemple, pour une guérison miraculeuse à Lourdes ou une vocation. Je peux témoigner que le regard d’autrui m’a toujours aidé à avancer, notamment dans la vie religieuse. Je vous souhaite d’avoir fait une telle expérience de rencontre qui aide à grandir.

* Lévitique ch 13, v 1-59.

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