samedi 13 octobre 2018


Notre Dame de Guadalupe, Reine du Mexique

Le texte original qui suit a été écrit en náhualt, langue maternelle de l’auteur, sur du papier de maguey (un agave, sorte de cactus), comme les anciens codices (livre pictural pré-hispanique). Quelques lignes ont été perdues. Ici vous est raconté, comment, il y a peu (en décembre 1531), la Parfaite Vierge Marie et Sainte Mère de Dieu, notre Reine, dont le nom est Guadalupe, est apparue miraculeusement là-bas, sur le Tepeyac (NDLR : colline située au nord de la ville de Mexico au Mexique). Elle s’est montrée en premier lieu à un Indien, du nom de Juan Diego* ; puis plus tard sa précieuse Image s’est révélée devant le nouvel évêque, Don Fray Juan de Zumárraga (...).

Un air de paradis. Dix ans après la conquête de la ville de Mexico, alors que l’on avait enfin déposé les flèches, les boucliers et que la paix régnait, partout entre les peuples, et que de même, la foi et la connaissance de Celui par qui on vit : le Vrai Dieu avait jailli, déjà verdoyait et ouvrait sa corolle. Donc à cette époque, en l’an 1531, au début du mois de décembre, un indigène, un pauvre homme du peuple, qui s’appelait Juan Diego, venait à la recherche de Dieu et de ses commandements. C’était un samedi, très tôt le matin. En arrivant près de la petite montagne appelée Tepeyac, le jour pointait déjà. Il entendit chanter là-haut sur la colline, comme un chant provenant de multiples oiseaux de grand prix ; et quand ils s’arrêtaient de chanter, il semblait que la colline elle-même leur répondait avec des chants incroyablement doux, captivants, surpassant le chant du coyoltototl ou celui du tzinitzcan ou celui d’autres oiseaux de grande classe. Juan Diego s’arrêta pour regarder. Il se demanda : « Par quel hasard serais-je digne, mériterai-je d’écouter ce que j’entends ? Ne serais-je pas en train de rêver ? Est-ce que je le vis comme entre deux rêves ? Où suis-je ? Où est-ce que je me trouve ? Ne serais-je pas par hasard en cet endroit dont nous parlèrent nos ancêtres, nos grands-parents : la terre des fleurs, la terre du maïs, de notre chair, de notre subsistance, ou peut-être en la terre céleste ? » Et il regarda là-haut, en direction du sommet de la petite montagne, d’où le soleil s’élève, d’où provenait ce précieux chant céleste. Quand le chant s’arrêta tout d’un coup, quand il ne l’entendit plus, alors il entendit qu’on l’appelait depuis le sommet de la colline, et qu’on lui disait : « Juanito, Juan Dieguito. »  [...]
 
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