mercredi 31 octobre 2018

Christ a vaincu la mort, le monde ancien s’en est allé, voici venir le temps de la vie en abondance. À table aveclui !

Le vieux et le neuf
 
 
Lu par Herrade von Meier
Évangile selon saint Matthieu chapitre 9, versets 14-17
14 Alors les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.
16 Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit.
17 Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »
Méditation
Frère Cyrille-Marie Richard
À table !
Après avoir été attaqué parce qu’il prenait son repas avec des pécheurs, Jésus se voit maintenant reprocher de prendre un repas… tout court ! Faudrait-il donc qu’il jeûne perpétuellement ?
Jésus n’est pas opposé au jeûne. Dans un autre discours*, il en fait même la promotion. Mais encore faut-il savoir ce que signifie le jeûne. Ici, selon Jésus, ce serait un signe de deuil ; le repas, au contraire, un signe de noces.
On retrouve ici toute la différence entre la prédication de Jean-Baptiste et celle de Jésus. Pour le premier, il faut se convertir afin d’affronter dans les meilleures conditions le jugement qui vient**. L’austérité est le signe du deuil, car le monde ancien va mourir. La pénitence est nécessaire pour supporter les épreuves liées à l’avènement du Royaume.
Jésus ne conteste pas cela, mais il met en avant un autre aspect du Royaume. Certes, l’ancien monde doit encore mourir, mais le nouveau est déjà là. Le Christ rend présent le Royaume. Quand ils sont avec Jésus, les disciples en font déjà l’expérience. Et depuis les prophètes, le plus beau symbole du Royaume est un repas.
Celui qui l’a bien compris, c’est Astérix le Gaulois. Dans chaque aventure, après qu’il eut traversé mille péripéties, affronté mille dangers, le bonheur à la fin est retrouvé et se traduit par un grand banquet sous les lampions.
De même, pour nous qui sommes disciples de Jésus, le temps de l’épreuve est en train de prendre fin. Christ a vaincu la mort, le monde ancien s’en est allé, voici venir le temps de la vie en abondance. À table avec lui !

* Évangile selon saint Matthieu ch 6, v 18-20.
** Évangile selon saint Matthieu ch 3, v 1-10.
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