Jésus est prêt. Il a grandi à Nazareth auprès de ses parents,
maintenant il se déplace, il émigre, il va à Capharnaüm. De son petit
village de Galilée, il se lance dans le monde, « terre des nations »,
terre où tous les peuples se côtoient, Juifs et païens. Surtout païens.
Sortir de son petit cocon pour aller à la rencontre des autres, ce n’est
pas rien.
Mais Jésus commence modestement. Il ne se lance pas dans une prédication
effrénée : « Moi je vais vous dire la Vérité, que je suis*, et vous
annoncer quelque chose de nouveau ! » Non, il reprend les mots de Jean
Baptiste : « Convertissez-vous ! » Il reprend la tâche de Jean Baptiste.
Jésus prend le relais. Et c’est bien ce qui le fait changer de vie,
ce qui le fait sortir de chez lui et se lancer dans le monde : Jean
Baptiste a été arrêté, et il faut poursuivre sa mission, continuer
d’annoncer le Royaume qui vient. Certains commentateurs pensent que
Jésus était prédisposé à cette succession, car il était probablement
disciple du Baptiste, mais il y a tout de même comme un certain sens du
devoir ici. De la responsabilité. Il y a un besoin, le monde est en
attente, il faut y répondre.
Aujourd’hui encore, ils manquent, les prophètes, les fils et filles de
Dieu, les témoins, les dénonciateurs d’injustice et les promoteurs de
paix. Qui se sentira responsable de la proclamation ? Où sont-ils les
enfants de Dieu qui prennent la relève ? Entendez-vous l’appel ?
*Évangile selon saint Jean ch 14,v 6.
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