J'entends
comme un bruit, comme le frou-frou d'une robe de soie, qui venait du
côté de la tribune, auprès du tableau de saint Joseph, qui venait se
poser sur les marches de l'autel, du côté de l'Évangile, dans un
fauteuil pareil à celui de sainte Anne. Pourtant ce n'était pas sainte
Anne qui était dans ce fauteuil, mais la Sainte Vierge seulement. Ce
n'était pas la même figure de sainte Anne... Je doutais si c'était la
Sainte Vierge. Cependant l'enfant qui était là me dit : Voici la Sainte Vierge. (…)
Alors,
regardant la Sainte Vierge, je n'ai fait qu'un saut auprès d'Elle, à
genoux sur les marches de l'autel, les mains appuyées sur les genoux de
la Sainte Vierge. Là, il s'est passé un moment, le plus doux dans ma
vie. Il me serait impossible de dire ce que j'ai éprouvé. Elle me dit
comment je devais me conduire envers mon directeur, et plusieurs autres
choses que je ne dois pas dire, la manière de me conduire dans mes
peines...
Je lui ai demandé ce que signifiaient toutes les choses que j'avais vues. Elle m'expliqua tout :
Mon
enfant, le bon Dieu veut vous charger d'une mission. (…) Vous serez
tourmentée, jusqu'à ce que vous l'ayez dit, à celui qui est chargé de
vous conduire. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce. Ne
craignez pas. Dites tout avec confiance et simplicité. Ayez confiance.
Ne craignez pas. Vous verrez certaines choses, rendez-en compte, de ce
que vous verrez et entendrez. Vous serez inspirée dans vos oraisons,
rendez-en compte. Les temps seront mauvais, les malheurs viendront
fondre sur la France. Le trône sera renversé. Le monde entier sera
renversé par des malheurs de toutes sortes.
La Sainte Vierge avait l'air très peinée en disant cela.
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