mardi 24 juillet 2018

Boire à sa coupe pour siéger à sa droite


Mercredi 25 Juillet
Fête de saint Jacques (le majeur), apôtreVoir le commentaire ci-dessous

St Jacques le Majeur En savoir plus

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.
Frères, nous portons un trésor comme dans des vases d'argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.
En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.
L’Écriture dit : ‘J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.’ Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,20-28.
En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n° 65, 2-4 ; PG 58, 619 ( cf bréviaire : 25/07)

Boire à sa coupe pour siéger à sa droite
Par l'intermédiaire de leur mère, les fils de Zébédée demandent à leur maître, en présence de leurs collègues : « Ordonne que nous siégions l'un à ta droite et l'autre à ta gauche » (cf Mc 10,35s)... Le Christ s'empresse de les tirer de leurs illusions, en leur disant qu'ils doivent être prêts à souffrir des injures, des persécutions et même la mort : « Vous ne savez pas ce qui vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Que personne ne soit étonné de voir les apôtres dans des dispositions si imparfaites. Attends que le mystère de la croix soit accompli, que la force de l'Esprit Saint leur ait été communiquée. Si tu veux voir leur force d'âme, regarde-les plus tard, et tu les verras supérieurs à toutes les faiblesses humaines. Le Christ ne cache pas leurs petitesses, pour que tu voies tout ce qu'ils deviendront après, par la puissance de la grâce qui les transformera...
« Vous ne savez pas ce que vous demandez. » Vous ne savez pas combien est grand cet honneur, combien c'est prodigieux. Être assis à ma droite ? Cela dépasse même les puissances angéliques. « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Vous me parlez de trônes et de diadèmes insignifiants ; moi je vous parle de combats et de souffrances. Ce n'est pas maintenant que je recevrai ma royauté ; ce n'est pas encore l'heure de la gloire. Pour moi et les miens il s'agit pour l'instant de violence, de combats et de dangers.
Remarque bien qu'il ne leur demande pas directement : « Aurez-vous le courage de verser votre sang ? » Pour les encourager, il leur propose de partager sa propre coupe, de vivre en communion avec lui... Plus tard tu verras ce même saint Jean, qui pour l'instant cherche la première place, toujours céder la préséance à saint Pierre... Quant à Jacques, son apostolat n'a pas duré longtemps. Brûlant de ferveur, méprisant entièrement les intérêts purement humains, par son zèle il a mérité d'être le premier martyr parmi les apôtres (Ac 12,2).

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