3 mn avec la Bible

Un psaume ou le chant d’un rescapé

Mardi 4 avril 2017
Comment l’espoir revient dans la voix d’un petit personnage intense et perdu dans le noir, qui se plaint et cherche à retrouver le goût et la mémoire du Dieu sauveur. D'après le Livre des Psaumes. 

Cet épisode de la Bible Les récits fondateurs est visible pour une durée limitée de 48h. Pour revoir les 15 premiers épisodes gratuits, rendez-vous sur la chaîne Youtube La Bible les récits fondateurs. Vous pouvez accéder à tous les épisodes sur le site de France Télévision PluzzVAD (vidéo à la demande), en version payante, sous forme de pack thématiques ou la totalité des 35 épisodes. Le DVD des 35 épisodes est également disponible dans notre librairie en ligne.

Méditons

Joie ou peine, colère ou quiétude, amour ou haine... les psaumes renferment tous les sentiments humains et, merveille, ces sentiments deviennent des prières, des paroles adressées à Dieu. Le tout de notre vie, même le plus caché peut être habité par le Seigneur... et la paix se fait, et la joie s'accueille. Prions !

« Les psaumes sont faits pour les temps de détresse »

Agnès von Kirchbach, théologienne, pasteur de l’Église réformée de France à Saint-Cloud et La-Celle-Saint-Cloud (92).

Aujourd’hui, beaucoup ont du mal à prier avec les psaumes, dans lesquels ils trouvent trop de violence, de révolte. Mais les psaumes sont précisément faits pour ces temps de détresse, individuelle ou collective, quand nous ne trouvons pas par nous-mêmes les mots à dire, parce que la souffrance, l’écrasement sont tels que nous avons la gorge nouée et que plus rien ne remonte. Ils sont là pour que nos désirs de vengeance puissent se frayer un chemin à travers nos lèvres. On peut tout confier à Dieu et lui laisser l’initiative. Les psaumes exorcisent en nous le désir de vouloir répondre au mal que nous subissons par le mal. Car c’est « le Seigneur Dieu qui essuiera les larmes sur tous les visages », comme le dit le prophète Isaïe (Isaïe 25, 8).
Sans prière, ma vie n’est pas possible. La prière m’a construite tout au long de ma vie, ma joie et ma liberté en découlent. C’est vraiment le Christ qui est venu me chercher dans la prière. J’avais environ quatre ans quand la rencontre s’est produite. Dès cette époque, la prière a été pour moi beaucoup plus un moment de réponse que de quête. Elle n’est pas une obligation, une tâche à accomplir, je ne suis pas en recherche, j’ai la conviction d’être déjà cherchée et trouvée. La présence d’un autre suscite en moi des désirs de vivre et de répondre. C’est Lui qui se propose et me propose de prendre la parole. Ma prière n’a pas pour but d’obtenir quelque chose, mais de savoir qui je suis, grâce à Celui qui pose une Parole d’existence et de cheminement.
Extrait des Cahiers Croire n°282, juillet 2012. Propos recueillis par Evelyne Montigny et Béatrice Bazil.

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