mercredi 17 avril 2019

   «  Ressusciter », une clé de lecture pour aujourd’hui ?

Dans le contexte  actuel, Qu’est-ce qui peut susciter une vie nouvelle ? Dans les diverses parties du monde, des drames atteignent les vies humaines et nous nous sentons plus près de la mort que de la vie. A bout de souffle, le monde qui nous entoure porte plus des éclats de mort que des éclairs de vie. Et que signifie alors le mot « Ressusciter » ! Nous ne voulons être des fossoyeurs  du dynamisme et de l’Espérance qui bouge encore en nous.  Si nous sommes à l’écoute de la vie, nous découvrons des lumières stimulantes. Dans notre environnement peu porteur, je trouve des  paroles qui  se font entendre et qui suscitent Vie et Espérance. 
Les formes traditionnelles de notre foi sont fragilisées. Elles sont fissurées et peu crédibles aux yeux de nos contemporains ! Dans les tempêtes que nous traversons,  doubler les amarres ne  suffit pas, et le fait de fermer les yeux n’épargne ni la peur ni les obstacles incontournables. L’aveuglement, volontaire ou non, n’évite pas le danger. A quoi se rattacher  pour ne pas sombrer?
Le temps que nous vivons maintenant inclut le mot «  passion ». Il évoque la mort, celle de Jésus et aussi la nôtre, que nous le voulions ou non. Il nous faut bien tenir compte de ces moments inévitables, éprouvants et douloureux. Jésus n’y a pas échappé,  et, malgré les apparences, Il en est sorti par le haut. La « résurrection » est la partie invisible de la vie. Ce qui veut dire que le mal, sous toutes ses formes, fait partie intégrante de l’existence. Jésus n’a pas vécu à la marge de notre histoire, ou au balcon de notre vie humaine. Nous touchons ici au mystère  unique de l’incarnation de notre Dieu. C’est l’en-droit de notre foi, ou l’envers, si nous regardons d’une manière superficielle. Pour moi, c’est ce qui nous fait retrouver un chemin de confiance en la Parole de Dieu qui est porteuse d’Amour et de Vérité. Il nous faut aller jusque là  dans notre expérience de foi, sinon nous restons  à la surface de la Vie. 
Notre expérience de foi porte aussi l’imperfection du monde, avec le peuple  de ceux qui cherchent Dieu. C’est le « petit Reste », plus ou moins important mais toujours pauvre et souffrant. Le peuple de Dieu n’est pas plus pur que le reste des humains. Sa perfection n’est pas dans sa pureté mais dans son désir de  communion au Mystère de Dieu qui seul rayonne la sainteté. 
La Bonne Nouvelle,  annoncée de tous temps, c’est d’abord notre possibilité d’être branché sur la Parole de Dieu, en cherchant,  jour après jour, un ajustement de notre cœur au cœur de Dieu. Le chemin peut être difficile, c’est un chemin de foi avant d’être un chemin de joie.  Et nous reconnaissons que ce n’est pas d’abord notre effort mais l’œuvre de Dieu. 
L’appel, entendu au milieu des intempéries de notre monde, nous demande d’avoir  les yeux fixés sur Jésus, dans un retour permanent à l‘Evangile, en faisant naitre et grandir le Bien,  en étant solidaires des victimes et en refusant le mal. Tel est ce mystère dont nous vivons, inconsciemment parfois. Nous pouvons rebondir tous les jours dans la reconnaissance et le pardon, et re-susciter la vie en chacun et autour de nous.
       « Paix et bien »   Thierry Gournay
       Lille, le 14 Avril 2019

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