vendredi 2 novembre 2018

« Confiance, ma fille ! Tafoi t’a sauvée. »

Guérison et résurrection
 
 
Lu par Herrade von Meier
Évangile selon saint Matthieu chapitre 9, versets 18-26
18 Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.
21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.
23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors :
24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui.
25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva.
26 Et la nouvelle se répandit dans toute la région.
Méditation
Frère Cyrille-Marie Richard
Le Dieu-serviteur
Deux miracles d’un coup ! La renommée de Jésus est si grande qu’il est sollicité pour une guérison et une résurrection en même temps. Mais les demandeurs de miracle ne sont pas des gens respectueux qui attendraient sagement leur tour comme dans la salle d’attente d’un médecin.
La femme dont il est question vient en quelque sorte extorquer une guérison. Elle s’approche de Jésus par-derrière, espérant n’être pas vue. Elle ne veut pas lui parler, seulement toucher son vêtement – une pratique qui n’est pas sans rappeler la superstition. Jésus pourrait légitimement s’en offusquer, mais au contraire, il accorde, par sa parole, la guérison à la femme. Celle-ci est prête à tout pour guérir et a une confiance absolue en Jésus : voilà qui suffit à le toucher.
Quant au notable (un chef, dit le texte grec), sa demande n’est pas une supplication. Il a tellement l’habitude de donner des ordres qu’il se met à en donner à Jésus : « Viens ! » Il lui parle comme à un serviteur. Chose extraordinaire, Jésus ne refuse pas ce rôle : « il se leva et le suivit », dit l’Évangile. D’habitude, cette phrase décrit les disciples qui se mettent à la suite du Christ. Ici, c’est Jésus qui marche à la suite d’un père éprouvé et se fait son serviteur.
Pour cette femme, pour cet homme, pour nous, Jésus se rend infiniment disponible, dans des rencontres d’une simplicité absolue, où toute distance est abolie. En nous, seuls comptent le désir de l’avoir à notre côté et la confiance qu’on lui porte. En lui, il n’y a plus que la miséricorde du Dieu qui s’est fait serviteur.

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