Dieu veut sauver l’homme tout entier, c’est-à-dire sauver l’âme et le corps.
Jésus est ressuscité avec le corps qu’il avait assumé de Marie ; et il
est monté vers le Père avec son humanité transfigurée. Avec son corps,
un corps comme le nôtre, mais transfiguré. L’Assomption de Marie,
créature humaine, nous confirme ce que sera notre destin glorieux.
Les
philosophes grecs avaient compris que l’âme de l’homme est destinée au
bonheur après la mort. Cependant, ils méprisaient le corps – considéré
comme une prison de l’âme – et ils ne concevaient pas que Dieu ait voulu
que le corps de l’homme aussi soit uni à l’âme dans la béatitude
céleste. Cette « résurrection de la chair » est un élément propre à la
révélation chrétienne, une pierre angulaire de notre foi.
La
réalité merveilleuse de l’Assomption de Marie manifeste et confirme
l’unité de la personne humaine et nous rappelle que nous sommes appelés
à servir et glorifier Dieu de tout notre être, corps et âme.
Servir Dieu uniquement avec le corps serait une action d’esclave ; le
servir uniquement avec l’âme serait contraire à notre nature humaine.
Vers
l’an 220, un père de l’Église, le grand saint Irénée, affirme que « la
gloire de Dieu c’est l’homme vivant et que la vie de l’homme consiste
dans la vision de Dieu » (Contre les hérésies, IV, 20, 7). ). Si
nous vivons ainsi, dans un service joyeux de Dieu, qui s’exprime
également dans le service généreux de nos frères, notre destinée, le
jour de la résurrection, sera semblable à celle de notre Mère céleste.
Il nous sera alors donné de réaliser pleinement l’exhortation de
l’apôtre Paul : « Glorifiez Dieu dans votre corps ! » (1Co 6,20), et nous le glorifierons pour toujours au Ciel.
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