l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la
vie éternelle » Jn 6, 68
Vendredi 19 mai 2017
Le vendredi de la 5e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Yves Hélory, avocat puis prêtre (1250-1303), St
Crispin de Viterbe, religieux o.f.m. cap. (1668-1750)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici Saint Grégoire le Grand
:
«
Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés »
Livre des Actes des Apôtres 15,22-31.
En ces
jours-là, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de
choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et
Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les
frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas. Voici ce qu’ils
écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux
frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie,
salut ! Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris,
sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté
chez vous le trouble et le désarroi, nous avons pris la décision, à
l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos
frères bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont fait don de leur vie
pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous vous envoyons donc
Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit : L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur
vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent : vous
abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes
non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous
gardez de tout cela. Bon courage ! » On laissa donc partir les
délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la
multitude des disciples, ils remirent la lettre. À sa lecture, tous se
réjouirent du réconfort qu’elle apportait.
Psaume 57(56),8-9.10-12.
Mon cœur
est prêt, mon Dieu,
mon cœur est prêt !
Je veux chanter, jouer des hymnes ! Éveille-toi, ma gloire !
Éveillez-vous, harpe, cithare,
que j'éveille l'aurore !
Je te rendrai grâce parmi les
peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays. Ton amour est plus grand que
les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues. Dieu, lève-toi sur les cieux
:
que ta gloire domine la terre !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,12-17.
En ce
temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de
plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes
mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus
serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous
appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai
fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi
qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du
fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père
en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est
de vous aimer les uns les autres. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n° 27 ; PL 76, 1204 (trad. Jean expliqué, DDB
1985, p. 119 rev.)
« Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme
je vous ai aimés »
Toutes les paroles sacrées de l'Évangile sont remplies des
commandements du Seigneur. Pourquoi donc le Seigneur dit-il que l'amour est
son commandement à lui ? « Voici quel est mon commandement : vous aimer les
uns les autres. » C'est que tout commandement découle du seul amour, que
tous les préceptes n'en sont qu'un, et qu'ils reposent sur le seul fondement
de la charité. Les branches d'un arbre sortent de la même racine : ainsi
toutes les vertus naissent de la seule charité. La branche d'une bonne œuvre
ne reste pas verte, si elle se détache de la racine de la charité. Les
commandements du Seigneur sont donc multiples, et en même temps ils sont un
– multiples par la diversité de leurs œuvres, un dans la racine de
l'amour.
Comment garder cet amour ? Le Seigneur lui-même le laisse
entendre : dans la plupart des préceptes de son Évangile, il ordonne à ses
amis de s'aimer en lui, et d'aimer leurs ennemis à cause de lui. Celui qui
aime son ami en Dieu et son ennemi à cause de Dieu possède la vraie
charité.
Il est des hommes qui aiment leurs proches, mais seulement à
cause des sentiments d'affection qui naissent de la parenté naturelle... Les
paroles sacrées de l'Évangile ne font à ces hommes aucun reproche. Mais ce
que l'on accorde spontanément à la nature est une chose, ce que l'on doit
par charité à l'obéissance en est une autre. Les hommes dont je viens de
parler aiment sans doute leur prochain..., mais selon la chair et non selon
l'esprit... En disant : « Voici mon commandement : vous aimer les uns les
autres », le Seigneur a donc tout de suite ajouté : « comme je vous ai
aimés ». Ces paroles signifient clairement : « Aimez pour la même raison
que je vous ai aimés ».
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