« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » (Mt 9, 14-17)
En
ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus
en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités
de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où
l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera
enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe
neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement,
et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de
vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et
les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres
neuves, et le tout se conserve. »
Les
promesses de Dieu à son peuple visent la prospérité et la paix. Elles
seront d'abord un cadeau de Dieu, mais aussi le fruit du labeur de
l'homme.
"Je rétablirai mon peuple Israël", dit Dieu, mais il ajoute : "ils rebâtiront, ils planteront, ils cultiveront".
L'homme
va œuvrer, et ce sera l'œuvre de Dieu ; et Dieu bénira l'homme dans la
ligne même de son effort : le planteur sera planté ; "ils planteront des
vignes", "je les planterai sur leur terre".
Dieu
veut pour nous un bonheur actif, un bonheur en marche, en exode. Car la
Parole de Dieu ne nous laissera pas en repos ; il n'y aura jamais de
vacances pour l'Évangile. C'est un vin nouveau, plein de promesses, mais
qui travaille et qui fait pression sur les outres.
Certes,
on pourrait se dire : "Mon outre n'est plus toute jeune ; je vais la
ménager un peu, garder un fond de vin, bien assagi, pas trop méchant".
Mais voilà, nous n'avons pas le choix : le vin n'est pas à prendre ou à
laisser. C'est celui-là qu'il faut prendre, c'est celui-là qu'il faut
porter et emporter.
Le vin ne changera pas, c'est donc l'outre qu'il faut changer.
Dieu nous y aide par son Esprit, chaque jour.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
Date Lundi 24 janvier 28
Lieu Gerghesa
Livre Tome 2 – ch 159.5 2ème année vie publique
(…) Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean
font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu
ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu,
tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand
que lui. Mais eux…
– Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par
le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui
ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux.
D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le
faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et
puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître
”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des
conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de
l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des
âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est
une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part
tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples
aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux.
Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ?
Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront
plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes. A
temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de
Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon
aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde,
de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon
action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne
serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la
terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie
qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque
temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau
d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout
au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne
étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon,
personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que
autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le
bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des
outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé
dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car
une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il
en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des
méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie.
(…)
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