jeudi 4 juillet 2019

"C'est l'amour que je veux, et non les holocaustes".


L'ÉVANGILE DU JOUR
« Je veux la miséricorde, non le sacrifice ». (Mt 9, 9-13)
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice . En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » 

1ère lecture et psaume du jour | Le saint du jour

MÉDITER AVEC LES CARMES
"C'est l'amour que je veux, et non les holocaustes".
Jésus reprend là, à l'adresse des Pharisiens, une parole prononcée au nom de Dieu par le prophète Osée. À l'époque du prophète (VIIIème siècle) comme à celle de Jésus, offrir un sacrifice, c'était se procurer un animal et se rendre au Temple pour le faire présenter au Seigneur. Et la tentation était d'en rester à la prestation matérielle, sans faire du sacrifice un acte de conversion à Dieu, et à la volonté du Dieu de l'Alliance.
C'est à un dépassement du même ordre que Jésus nous invite. Il est bon de lui faire hommage des biens qu'il nous donne en gérance ; il est bon de lui sacrifier un peu de temps, de venir le prier dans son Temple, mais le moteur de tous ces efforts, ce doit être l'amour, et l'accueil de tous ceux que Dieu aime. Le mot de l'Évangile veut dire surtout "amour-miséricorde" ; celui qu'employait le prophète était encore plus large : "C'est le hésed que je veux", disait Dieu ; et le hesed recouvrait toutes les relations de l'homme à son prochain, c'est-à-dire à la fois la loyauté, la courtoisie, le fair-play, la bienveillance, l'amitié, l'amour, la miséricorde, l'amour miséricordieux. C'est cela avant tout que nous avons à offrir, ces réflexes quotidiens qui nous font ressembler à Dieu, cette générosité volontaire dont le cœur du Christ est pour nous le modèle.
Jésus appelle Matthieu le percepteur, qui collaborait avec l'occupant ; Jésus s'attable avec les publicains et les pécheurs. Son appel efface toutes les barrières, surtout celles du jugement des hommes. Son sacrifice à lui, celui que nous célébrons à chaque messe, a été la preuve suprême de son amour, pour Dieu et pour les hommes ; son sang a été versé pour la multitude.           
Ce qu'il veut nous donner, en venant à nous, c'est un cœur universel ; non pas un cœur qui rêve à l'universel, mais un cœur prêt, chaque jour, à toutes les indulgences, à toutes les patiences, à tous les pardons.           
"C'est l'amour que je veux, et non les holocaustes".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
 Date
Vendredi
30 juillet 27
 Lieu
Capharnaüm
 Livre
Tome 2 – ch 97.3
1ère année vie publique
       (…) Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.
       A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :
       « Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »
       Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…
       « Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.
       – Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…
       – Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.
       – Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…
       – Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »
       Cette troisième invitation est une caresse.
       « Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »
       En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien. (…)
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