l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Mercredi 9 Janvier
Mercredi du temps de Noël après l'Épiphanie
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Bse Alix Le Clerc , St Marcellin |
Première lettre de saint Jean 4,11-18.
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. |
Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. |
Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit. |
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. |
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. |
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. |
Voici comment l’amour atteint, chez nous, sa perfection : avoir de l’assurance au jour du jugement ; comme Jésus, en effet, nous ne manquons pas d’assurance en ce monde. |
Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour. |
Psaume 72(71),1-2.10-11.12-13.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs, |
à ce fils de roi ta justice. |
Qu'il gouverne ton peuple avec justice, |
qu'il fasse droit aux malheureux ! |
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents. |
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande. |
Tous les rois se prosterneront devant lui, |
tous les pays le serviront. |
Il délivrera le pauvre qui appelle |
et le malheureux sans recours. |
Il aura souci du faible et du pauvre, |
du pauvre dont il sauve la vie. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. |
Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. |
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. |
Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. |
En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. |
Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » |
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, |
car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Bernard (1091-1153)
moine cistercien et docteur de l'Église 1er Sermon pour l’Épiphanie |
« Il vient à eux vers la fin de la nuit »
« Voici manifestées la bonté et la bienveillance, l'humanité de Dieu notre Sauveur » (Tt 3,4 Vulg). Rendons grâce à Dieu qui nous donne sa consolation en abondance, dans cet état de pèlerins qui est le nôtre, dans cet exil, dans cette misère d'ici-bas… Avant que n'apparaisse son humanité, sa bonté aussi demeurait cachée. Certes, elle existait auparavant, car « la miséricorde du Seigneur est de toujours » (Ps 102,17). Mais comment aurions-nous pu savoir qu'elle était si grande ? Elle faisait l'objet d'une promesse, non d'une expérience. Voilà pourquoi beaucoup n'y croyaient pas… |
Mais maintenant, les hommes peuvent croire à ce qu'ils voient, car « les témoignages du Seigneur sont vraiment sûrs » ; et pour qu'ils ne soient cachés de personne, « il a dressé sa tente en plein soleil » (Ps 92,5; 18,5). Voici que la paix n'est plus promise mais envoyée, non plus remise à plus tard mais donnée, non plus prophétisée mais proposée. Voici que Dieu a envoyé sur terre le trésor de sa miséricorde, ce trésor qui doit être ouvert par la Passion, pour répandre le prix de notre salut qui y est caché… Car si ce n'est qu'un petit enfant qui nous a été donné (Is 9,5), « en lui habite toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). À la plénitude des temps, elle est venue dans la chair pour être visible à nos yeux de chair, et qu'en voyant son humanité, sa bienveillance, nous reconnaissions sa bonté… Est-il rien qui prouve mieux sa miséricorde que de voir qu'il a pris notre misère ? « Qu'est-ce que l'homme, Seigneur, pour que tu tiennes tellement à lui, et pour que ton cœur s'attache à lui ? » (Ps 143,3; Jb 7,17 Vulg) |
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