En lisant cet Évangile, un regard trop rapide ou trop habitué
pourrait penser « encore une guérison ». Pourtant elles ne se
ressemblent pas. Elles ne sont pas stéréotypées. L’intérêt de ces récits
se cache dans les détails. Chaque récit met l’accent sur un aspect du
mystère de la « guérison » apportée par Jésus.
Le détail qui me frappe ici est cette interpellation de Jésus « Fils de
David ». Pour les Juifs, le « Fils de David » attendu c’est le Christ,
le Messie. C’est la promesse que Dieu a faite à David*. Par cette
affirmation, les deux aveugles témoignent que la puissance de guérison
de Jésus vient de Dieu. Leur foi les sauve ! Uniquement eux ? Non, elle
devient semence de foi et de salut pour les autres. D’autres reprendront
l’expression des deux aveugles et se demanderont : « Celui-là n’est-il
pas le Fils de David ? »**. Notons que Jésus ne se désigne jamais
lui-même ainsi pour laisser la place à un acte de foi. De fait, les
guérisons révèlent la foi qui se cache dans le cœur de l’Homme. Les deux
aveugles ne se contentent pas de désigner le Christ. Guéris, ils ont
envie d’en témoigner. Ils parlèrent de Jésus dans toute la région. Nous
aussi nous avons pu expérimenter la guérison ou le relèvement. Certes,
ce n’est pas de façon aussi spectaculaire que pour les deux aveugles.
Pourtant, notre perception de Jésus en a été changée, et sans doute
aussi notre manière d’en témoigner.
* Deuxième livre de Samuel ch 7, v 16.
** Évangile selon saint Matthieu ch 12, v 23.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire