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Lu par
Raphaël Sarlin-Joly
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Évangile selon saint Matthieu chapitre 4, versets 1-10
01 Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable.
02 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
03 Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
04 Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement
de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
05 Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple
06 et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est
écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te
porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
07 Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
08 Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.
09 Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. »
10 Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le
Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »
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Méditation
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La tentation de ne rien changer
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Cette scène se situe immédiatement après le baptême de Jésus. Le
tentateur fait trois propositions à Jésus : du pain, de la vaine gloire
et des royaumes. Chacune d’elles correspond à des désirs de puissance :
l’avoir, la gloire et la domination. C’est bien parce que ces
propositions touchent quelque chose de nos racines humaines que ce sont
des tentations.
À chaque demande du tentateur, Jésus répond par une phrase de l’Écriture
tirée du livre du Deutéronome*. Alors, le tentateur va lui aussi
essayer d’utiliser l’Écriture pour arriver à ses fins, à partir du
psaume 91**. Mais il ne suffit pas de dire « il est écrit… » pour que
l’argument emporte la décision. Une phrase biblique, sortie de son
contexte, n’est pas forcément Parole de Dieu, car celui qui donne à
notre esprit la juste compréhension de la Parole de Dieu, c’est
« l’Esprit de Dieu ». L’Écriture n’est Parole de Dieu que dans l’écoute
de l’Esprit saint et dans la communion de l’Église. Jésus n’est pas
seul dans cette épreuve, car l’Esprit qui le conduit est avec lui***.
Grâce à l’Esprit, Jésus est serein et assuré de gagner le combat. Ceci
vaut pour nous aussi. Pour être vainqueur dans le combat spirituel, nous
avons besoin que l’Esprit anime notre écoute de la Parole de Dieu.
Mais cela ne suffit pas. Il nous faut encore accepter la conversion que
demande la parole vivante. Gagner le combat spirituel implique de
changer, de nous laisser transformer dans le Christ. Reconnaissons que
ce n’est pas toujours le cas, que parfois nous fuyons la brûlure du feu
de l’Esprit, et que parfois nous ne retenons que ce qui nous arrange.
Oui, changer est difficile, mais Dieu est là, fidèlement présent dans
nos épreuves. L’Esprit veille.
* Deutéronome ch 8, v 3 ; ch 6, v 16 et ch 6, v 13.
** Psaume 91, 11-12.
*** Évangile selon saint Matthieu ch 4, v 1.
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