mercredi 20 juin 2018

En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. »*


                                                
Appel à la conversion
 
 
Lu par Herrade von Meier
Évangile selon saint Matthieu chapitre 3, versets 5-12
05 Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui,
06 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
07 Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
08 Produisez donc un fruit digne de la conversion.
09 N’allez pas dire en vous-mêmes : “Nous avons Abraham pour père” ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
10 Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
11 Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
12 Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas.
Méditation
Frère Cyrille-Marie Richard
Une conversion totale
Au plan religieux, l’attitude de tous ces gens qui viennent rencontrer Jean-Baptiste nous semble très juste. En effet, ils viennent de loin pour reconnaître leurs péchés – ce n’est jamais facile – et recevoir le baptême. Leur belle humilité nous fait trouver la réprimande de Jean bien sévère ! Il en accuse certains de fuir la colère qui vient, comme si leur repentance était une manière d’échapper à peu de frais à leur condition de pécheur et au jugement divin. Pourquoi cette repentance ne serait-elle pas sincère ? N’est-elle pas le signe d’une vraie conversion ? Ne vaut-elle pas plus que l’accomplissement de rites extérieurs, comme les sacrifices au Temple ?
En fait, le Baptiste veut les prémunir contre une idée fausse : la conversion n’est pas avant tout une affaire purement intérieure et spirituelle.
Au contraire, elle doit se traduire concrètement, jusque dans la vie sociale. La première lettre de saint Jean l’exprime clairement : « Si quelqu’un dit : “J’aime Dieu”, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. »* L’Écriture nous dit qu’on juge un arbre à ses fruits. Une idée me vient : l’arbre, c’est ma relation à Dieu ; les fruits, ce sont mes relations avec mes frères.
Ce n’est pas seulement la fine pointe de notre âme qui est à convertir, c’est notre personne dans toutes ses ramifications ! Ce n’est pas seulement notre vie spirituelle, c’est notre vie… tout court !


* Première lettre de saint Jean ch 4, v 20.
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