Nombre
de Français de tous âges connaissent le tube « L’école est finie »,
lancé en 1962 par la chanteuse Sheila : « Donne-moi ta main et prends la
mienne ». Quant aux philosophes disciples d’Aristote, ils tiennent du
maître que le toucher est le plus fondamental des cinq sens,
celui qui permet de s’assurer de la réalité d’un objet ou de la présence
d’une personne quand « on n’en croit pas ses yeux » ou ses oreilles. De
nos jours où la communication devient toujours plus immatérielle,
désincarnée, les études se multiplient pour montrer l’importance du
toucher dans les rapports humains. Ce contact que recherchent
spontanément ceux qui s’aiment a aussi une vertu apaisante pour la
personne qui souffre -physiquement ou psychiquement- dont on prend la
main.
Comment un geste aussi simple et banal peut-il soulager ? Une
nouvelle étude sur la « synchronisation interpersonnelle » menée par
des chercheurs de l’université du Colorado et de l’université de Haïfa,
en collaboration avec l’Institut Pasteur, explique le pouvoir apaisant
du toucher. Elle montre en effet que prendre la main d’une personne qui
souffre permet non seulement de synchroniser sa respiration et son
rythme cardiaque avec les siens, mais également de s’accorder à ses
ondes cérébrales. C’est par cette double synchronisation que la personne
réconfortante communique son degré d’empathie à son partenaire
souffrant en lui prenant la main. Grâce au toucher, l’empathie se
communique et la douleur s’apaise.
Alors que dans nos sociétés la souffrance physique est souvent aggravée par la solitude,
cet éclairage sur l’importance des interactions physiques mérite d’être
médité … Même entre deux personnes en parfaite santé, une poignée de
main n’est pas à négliger !
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire